L’Europe face aux défis économiques de demain

Objectif

  • Découvrir les défis économiques de l’Europe.

Définition à connaître : politique de relance économique.

Les défis économiques de l’Europe

Des problématiques économiques et financières

  • La zone euro résiste assez bien aux variations de l’inflation. Elle reste en deçà de la Chine ou du Royaume-Uni et limite aussi les fluctuations par rapport aux États-Unis.
  • Concernant la croissance économique en revanche, la France est bien en dessous des États-Unis. Plus inquiétant encore, au sein de l’UE, la croissance est souvent plus importante pour les pays hors de la zone euro. Il existe 3 explications à cela :
  • la Réserve fédérale américaine est chargée de lutter contre l’inflation, mais aussi de stimuler la création de richesses ; cette dimension passe au second plan pour la Banque centrale européenne (BCE) ;
  • la BCE ne contrôle pas les taux de changes, alors que cela pourrait jouer favorablement sur les importations et les exportations ;
  • même si la politique monétaire est commune à tous les pays de la zone euro, les situations économiques de chacun font que leurs taux d’inflation sont souvent différents, et donc la stratégie globale de la BCE n’est pas forcément la mieux adaptée pour tous.
  • La zone euro est également affectée par les chocs asymétriques, autrement dit par les crises qui touchent certains de ses pays membres.

Des problématiques politiques

  • La coordination générale des politiques économiques n’est pas encore au point : les crises asymétriques et la dette ont fait prendre conscience aux dirigeants de la nécessité de se doter de mécanismes de réaction communs.
  • Les stratégies individuelles des États membres de la zone euro, qui prennent des décisions favorables à leur propre économie, mais défavorables à celles de leurs partenaires immédiats, sont également une problématique importante.

Les solutions pour demain

Les moyens d’action économiques

  • Il existe plusieurs façons de mener une politique de relance :
  • augmenter les prestations sociales ou les allocations familiales afin de faire croître le pouvoir d’achat, de relancer la consommation et donc de stimuler la demande ;
  • proposer des aides financières pour les nouvelles embauches, et abaisser ainsi le coût du travail pour les entreprises ;
  • réduire les impôts pour permettre aux entrepreneurs d’investir davantage, et aux ménages de consommer davantage ;
  • financer de grands projets d’investissement, comme la construction d’autoroutes ou d’aéroports pour fournir du travail aux entreprises du bâtiment.
  • Mais actuellement, l’Europe ne possède pas le budget nécessaire pour mener de telles actions. L’intégration économique de l’Europe ne sera donc pas achevée tant que l’UE se privera de tout moyen d’intervention budgétaire.

La question du projet européen

  • Aujourd’hui, la question de la façon dont l’Europe est dirigée s’impose. Car c’est bien l’architecture européenne actuelle qui rend impossible l’instauration d’un policy mix articulant politique monétaire et politique budgétaire. Les questions de l’emploi, de la croissance économique, de la stabilité financière sont les grands enjeux de la mondialisation.
  • Tant que l’Union européenne ne se dotera pas d’institutions plus démocratiques avec plus de pouvoirs, il sera compliqué de mener des politiques économiques complètes en son nom. La Commission européenne et le Parlement européen ont en vérité peu de compétences et ne sont pas en capacité de prendre des décisions conformes à l’intérêt général commun.
  • Il faut aussi poser la question des domaines d’intervention de l’Europe. Au départ, elle s’est construite sur un projet économique. Peut-être est-il temps désormais de construire une Europe sociale. Poser cette question question est indispensable, puisque c’est de la relance de ce projet européen que dépendra la capacité des États membres à faire aboutir l’intégration régionale.