Exercices L'émigration d'Européens vers d'autres continents au cours du XIXe siècle
Prépare-toi à progresser en Histoire avec ces exercices niveau 4ème : "L'émigration d'Européens vers d'autres continents au cours du XIXe siècle". Conçu pour renforcer les notions clés vues en cours, cet entraînement te permet de t’exercer à ton rythme. Idéal pour réviser efficacement et gagner en confiance. À toi de jouer !
Entrainement
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« Comptons pour 11 millions la population de la Grande-Bretagne, et supposons que le produit actuel de son sol suffit pour la maintenir. Au bout de 25 ans, la population sera de 22 millions ; et la nourriture ayant également doublé, elle suffira encore à l’entretenir. Après une seconde période de 25 ans, la population sera portée à 44 millions : mais les moyens de subsistance ne pourront plus nourrir que 33 millions d’habitants. […] La race humaine croîtra selon la progression 1, 2, 4, 8, 16, 32, 64, 128, 256… tandis que les moyens de subsistance croîtront selon la progression 1, 2, 3, 4, 5, 6, 8,9 […].
Le rythme d’accroissement de la population, de période en période, l’emporte donc tellement sur celui de l’augmentation des subsistances, que pour maintenir le niveau et pour que la population existante trouve toujours des aliments en quantité suffisante, il faut qu’à chaque instant une loi supérieure fasse obstacle à son extension. »Thomas R. Malthus, Essai sur le principe de population, 1798
Qui est Malthus ?
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« Autrefois l’Irlande était beaucoup moins peuplée : on ne comptait en 1800 que 4 millions d’âmes, au lieu des 8 millions de 1846. […] Quand cette population surabondante s’est développée, la culture des pommes de terre s’est étendue parallèlement, et a absorbé tous les soins, tous les travaux. La pomme de terre avait couvert le tiers du sol cultivé. Elle fournissait les trois quarts de la nourriture des campagnes. Tant qu’on obtenait la pomme de terre et l’avoine avec quelque abondance, le peuple des petits fermiers vivait mal mais il vivait, et malheureusement il multipliait. Quand la récolte venait à manquer ou seulement à décroître, la disette les décimait. »
Léonce de Lavergne, Essai sur l’économie rurale de l’Angleterre, de l’Écosse et de l’Irlande, 1854
« À la veille de la Grande Famine, la pomme de terre constituait l’essentiel de la consommation alimentaire d’au moins la moitié de la population irlandaise, et plus d’un tiers en était largement dépendant. Dans ces conditions, l’apparition et la propagation du mildiou, un champignon qui fait pourrir les tubercules, a eu des conséquences dramatiques, dévastant un tiers de la récolte en 1845 et la quasi-totalité en 1846 puis en 1848. Mais la maladie de la pomme de terre ne suffit pas à expliquer la terrible famine qui décime l’Irlande entre 1846 et 1851. »
Laurent Colantonio, « La Grande Famine en Irlande (1846-1851) : objet d’histoire, enjeu de mémoire », Revue historique, 2007
Quand et où a eu lieu la Grande Famine ?
Évaluation
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« Augusta, le 13 décembre 1847
Chère mère, je vous écris ces quelques lignes en espérant vous trouver en aussi bonne santé que je le suis aujourd’hui. Nous avons passé quatre semaines en mer. Par la grâce de Dieu, je n’ai pas été malade un seul jour de la traversée. Ma mère, ma sœur Elon a trouvé du travail le lendemain de notre arrivée à St John, au Nouveau-Brunswick. Je travaille à présent au chemin de fer. Cet été, le salaire était de quatre shillings britanniques par jour, cet hiver, il sera de trois shillings, car nous devons souvent interrompre le travail à cause du gel, de la neige ou de l’humidité. […] J’ai acheté des vêtements neufs qui m’ont coûté assez cher : les vêtements sont très chers ici. Un baril de farine coûte une livre et 10 shillings, et c’est un baril de 90 kilos. Un baril de viande de bœuf coûte 2 livres et 4 shillings, et une livre de beurre coûte 1 shilling. »Lettre recueillie par sir R. Gore Booth et traduite de l’anglais, 1847, Archives provinciales du Nouveau-Brunswick
%J%« Je travaille au chemin de fer pour huit shillings par jour et je paye 18 shillings par semaine pour me loger. C’est un bon pays pour celui qui peut travailler. Dieu merci, je pense pouvoir payer votre traversée pour le 1er août prochain avec la somme d’argent que je vais vous envoyer. Je dois vous dire que j’attends depuis longtemps de vous serrer dans mes bras. […] Vous serez bientôt dans la terre promise pour vivre heureux avec moi. »
D’après une lettre de Thomas Garry, février 1848
Comment les émigrés gardent-ils le contact avec leurs familles ? Que font-ils afin de les revoir ?