L’institutionnalisation de la relation salariale

Objectifs

  • Analyser les mécanismes qui permettent de définir les salaires.
  • Définir le rôle de l’État dans la relation salariale.

Définitions à connaître : salariat, contrat de travail, conflit social, institutionnalisation des conflits,syndicat, convention collective, SMIC.

Le travail : entre conflits et coopération

Le salariat, source de conflits

  • Le salariat s’est beaucoup développé sous l’influence de la révolution industrielle au XIXe siècle.
  • Parallèlement, les conflits sociaux augmentent : il n’y a à l’époque ni sécurité sociale ni assurances.
  • Les premiers conflits sociaux, notamment liés au ouvriers, ne sont donc bénéfiques à personne : les employeurs subissent les grèves et les employés perdent de l’argent et ne sont pas entendus.

L’instauration de mécanismes de coopération

  • Face à ces conflits, des organisations salariales et patronales apparaissent : les syndicats, reconnus par la loi depuis 1884.
  • Ces syndicats établissent des conventions collectives. Elles peuvent être signées :
  • au sein d’une entreprise ;
  • au niveau d’une branche d’activité ;
  • au niveau interprofessionnel.

Le rôle de l’intervention de l’État

L’encadrement du travail par l’État

  • Les lois encadrant le travail peuvent concerner :
  • l’âge du travail légal, fixé à 16 ans ;
  • les conditions d’hygiène et de vie des salariés ;
  • la durée légale du travail : 35 heures par semaine aujourd’hui ;
  • les périodes de repos et de congés (les congés payés apparaissent en 1936) ;
  • le salaire minimum interprofessionnel de croissance ou SMIC (depuis les années 1950) ;
  • les règles de protection collective : l’assurance maladie ou la sécurité sociale.
  • Les lois encadrant le travail, promulguées par l’État, limitent le rôle du marché.

Les effets de cet encadrement

  • Après la Seconde Guerre mondiale et jusqu’au milieu des années 1970 la société française connaît une période de prospérité. On appelle cette période le compromis fordiste :
  • taux d’emploi élevé, notamment en CDI ;
  • salaires relativement élevés ;
  • nouveaux droits liés au travail ou à la protection sociale ;
  • le niveau de vie s’améliore et les inégalités se réduisent.
  • Dès les années 1980, la tendance s’inverse, notamment avec la crise liée aux chocs pétroliers :
  • apparition du chômage de masse ;
  • multiplication des emplois atypiques (CDD, intérim, temps partiels) ;
  • réduction des droits des salariés.
  • L’existence du SMIC augmente les coûts du travail pour les employeurs :
  • la demande se contracte ;
  • les prix augmentent ;
  • le nombre de recrutements diminue.
  • On considère alors que l’interventionnisme de l’État devient un frein à la régulation du marché. Mais globalement, si le rôle de l’État est remis en question par certains économistes, c’est davantage en raison du contexte économique défavorable et du renforcement de la pensée néoclassique au niveau international qu’en termes d’efficacité dans l’amélioration des conditions de travail.