La France et le patrimoine

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Gestion et mise en valeur du patrimoine français

  • En 1840, Prosper Mérimée dresse la première liste des monuments historiques dont il juge la restauration urgente.
  • Des institutions voient le jour dans le but de former des professionnels de la conservation et de la restauration du patrimoine :
  • en 1821, est créée l’École des Chartes ;
  • en 1946, est fondé le corps des architectes des bâtiments de France.
  • La loi de 1913, relative aux monuments historiques, affirme l’inaliénabilité et l’imprescriptibilité du patrimoine.
  • La loi du 2 mai 1930 étend la notion de patrimoine aux sites naturels à dimension historique.
  • Il faudra attendre 1960 et la création des parcs nationaux pour que la préservation de la nature devienne un enjeu patrimonial.
  • En 1962, Malraux fait adopter la loi sur les secteurs sauvegardés et la restauration immobilière. Cette loi étend la notion de patrimoine aux centres historiques urbains.
  • Les lois successives de décentralisation, adoptées dans les années 1980, vont associer les collectivités territoriales à la gestion et à la préservation du patrimoine.
  • La fondation du patrimoine, créée en 1996, a pour mission de sauvegarder le patrimoine local.
  • De nouveaux acteurs favorables à la protection du patrimoine émergent :
  • depuis 2018, la mission Bern pour le patrimoine collecte des fonds pour la fondation du patrimoine et incite le public à contribuer à la préservation, la restauration ou la valorisation de 4000 sites en danger partout en France ;
  • des entreprises financent la restauration de sites prestigieux. L’État français, afin d’encourager ces dons, a mis en place différentes mesures permettant de défiscaliser une partie de ces actions de mécénat.
  • À partir de la monarchie de Juillet (1830-1848), l’État français a progressivement mis en place une politique publique de préservation du patrimoine. Cette politique fait de l’État le principal garant de la préservation du patrimoine à travers l’adoption de nombreuses lois.
  • Entre héritage culturel et reconversion : l’exemple du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais
  • La protection et la mise en valeur du patrimoine nécessitent de sensibiliser le public à sa conservation en le rendant visible et en le valorisant pour qu’il devienne source de revenus et d’activité économique.
  • La valorisation du patrimoine en déclin, à travers sa reconversion, permet également de redynamiser des territoires en perte de vitesse économique comme le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.
  • Avec la révolution industrielle l’extraction minière est devenue la principale activité économique de la région.
  • Les principaux objectifs de la reconversion du bassin minier étaient de dépolluer et réemployer les nombreuses friches industrielles, mais aussi de mettre en valeur le patrimoine minier, industriel et architectural de la région afin d’en faire le support de nouvelles activités économiques.
  • Le tourisme lié au patrimoine contribue de façon non négligeable au financement de sa sauvegarde en générant une part non négligeable de l’activité économique du pays.

Le patrimoine, facteur de rayonnement culturel de la France dans le monde et objet d’action diplomatique

  • La langue française occupe une place à part dans le patrimoine culturel français. Le patrimoine culturel immatériel « comprend les traditions orales, les arts du spectacle, les connaissances et le savoir-faire liés à la nature ou l’artisanat, et les pratiques sociales. »
  • L’OIF a pour mission la promotion et la diffusion de la francophonie dans le monde et participe activement au rayonnement culturel de la France dans le monde.
  • La francophonie, grâce aux 220 millions de locuteurs du français dans le monde, constitue donc un vecteur du soft power français.
  • L’exportation du savoir-vivre à la française, à travers la culture (la langue, le cinéma, la numérisation d’ouvrages, les métiers d’art) et la gastronomie, participe de la reconnaissance à l’international du savoir-faire et de l’art de vivre à la française.
  • L’exemple de la gastronomie en tant qu’instrument diplomatique
  • En 2010, la gastronomie française est classée par l’Unesco au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
  • La culture en France du « repas en famille » représente en effet une exception culturelle ancienne en France qui s’exporte bien dans le monde : certains produits gastronomiques français sont synonymes de raffinement à travers le monde.
  • Le repas gastronomique français participe ainsi du rayonnement culturel de la France.
  • La gastronomie française a su s’affirmer comme un outil diplomatique, on parle de diplomatie culinaire.
  • La diplomatie culinaire permet ainsi aux chefs d’État et diplomates français de faire passer des messages non verbaux à leurs homologues et, parfois, de remporter des victoires diplomatiques symboliques.