La mondialisation et ses limites

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La mondialisation en débats

  • La mondialisation est le fruit d’un long processus de diffusion de l’économie marchande puis capitaliste.
  • Ainsi, l’impression qui domine aujourd’hui est celle d’un monde où capitalisme et libéralisme sont devenus la règle, le modèle universel incontestable.
  • Il semblerait, dans ce contexte, que plus aucun autre système économique ne soit possible alors que, durant la guerre froide, le capitalisme s’exerçait en parallèle du collectivisme prôné par le communisme. Cette absence d’alternative ressemble fort à une « dictature économique », qui est rejetée par certains.
  • Dans la sphère économique, la mondialisation a certainement favorisé les trafics illégaux et les paradis fiscaux.
  • Des estimations montrent que la croissance des échanges a profité aux échanges illicites. Ces derniers suivent souvent une logique Sud-Nord, des zones de production aux zones de consommation.
  • Les paradis fiscaux, quant à eux, ont une large ouverture mondiale et sont très bien intégrées dans la mondialisation puisqu’il est très intéressant pour les entreprises de s’y domicilier.
  • Des critiques sociales découlent aussi du fonctionnement de la mondialisation.
  • La DIT, soit, entre autres, le fait de produire dans des pays où la main d’œuvre est moins chère, a généré une aggravation de la condition des travailleurs dans certains pays.
  • Dans les pays émergents, la réussite de certains a creusé le fossé avec les plus pauvres.
  • L’Inde est représentative du creusement de ces écarts. C’est le pays où le nombre de milliardaires a le plus augmenté ces dernières années tandis qu’on estime à un quart de la population le nombre de personnes vivant en-dessous de pauvreté.
  • La distance demeure un facteur contraignant voire un handicap. Une étude de l’OCDE a montré deux phénomènes qui corroborent cette idée :
  • les échanges diminuent d’environ 10 % lorsque la distance augmente de 10 %. Cela expliquerait donc le succès des organisations régionales qui développent une liberté des échanges de proximité ;
  • plus un pays est éloigné des pôles et axes principaux de la mondialisation, plus son PIB s’en ressent (à hauteur de 10 % en moins selon les calculs de l’OCDE).
  • La mondialisation a également accru la pression sur les espaces maritimes (contestations de ZEE, tensions pour le contrôle des voies de passage, etc.).
  • Des tensions existent aussi entre pays du Nord et pays du Sud.
  • Ces derniers accusent les pays du Nord de les transformer en « poubelles géantes » et acceptent de moins en moins les transferts de déchets.
  • En Afrique, les normes de stockage et de recyclage sont moins contraignantes que dans les pays développés. Le continent africain est donc lui aussi un lieu destinataire de déchets, notamment électroniques. La plus grande décharge africaine de déchets électroniques importés se trouve au Ghana.
  • Depuis l’élection de Donald Trump, la mondialisation semble fragilisée avec un retour du protectionnisme (taxe des produits chinois entrants aux États-Unis, idem pour la Chine). L’électorat de Donald Trump semble satisfait et quelques indicateurs économiques étaient positifs (taux de chômage en baisse) mais les entreprises dépendantes de matières premières chinoises pour fonctionner ont souffert de ces décisions.

Les nouvelles perspectives mondiales

  • Des mouvements altermondialistes se regroupent dans une multitude d’organisations à travers le monde pour proposer une mondialisation différente.
  • Ces mouvements s’opposent aux grandes instances internationales comme l’OMC ou le G20.
  • Ces acteurs de la société civile ont pris l’habitude de se réunir eux aussi lors de forums sociaux mondiaux (le premier a eu lieu à Porto Algre en 2001).
  • Concrètement, de nouvelles formes économiques s’appliquent déjà avec le commerce équitable. L’idée générale est de respecter le slogan des Nations unies à ce sujet : Trade, not aid.
  • Ces dernières années, les échanges de biens et de services se maintiennent mais, parallèlement, la construction de murs pour matérialiser des frontières se multiplie (« barriérisation du monde », Michel Foucher).
  • Ces murs sont présentés comme permettant plus de sécurité et sont plus souvent destinés aux personnes qu’aux marchandises. Ils sont censés limiter l’immigration clandestine et les trafics.
  • Dans l’UE, l’espace Schengen met en place une frontière extérieure avec des gardes-frontières et des gardes-côtes. Les barrières pour lutter contre l’immigration clandestine et les trafics sont situées dans l’enclave espagnole de Ceuta au Maroc (2001) et aux frontières turque et hongroise.
  • Ces murs évoquent les « gated communities » tant ils semblent faits pour couper deux mondes l’un de l’autre : les pays riches et les pays pauvres. Ils entravent la liberté de circulation.
  • Pour l’instant, ces murs construits pour être infranchissables ne représentent qu’entre 5 et 15 % des tracés frontaliers mondiaux.