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Laïcité et démocratie

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Les fondements démocratiques de la laïcité

  • La laïcité désigne la neutralité de l’État par rapport aux religions.
    Le concept de laïcité et l’idée de séparation de l’Église et de l’État émergent avec le mouvement des Lumières, au XVIIIe siècle.
  • Sous la Révolution, l’emprise de l’Église catholique (religion d’État) sur la société est remise en question (laïcisation l’enseignement public, transfert de la gestion des communes à l’état civil). Par ailleurs, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 garantit désormais les libertés d’expression, de conscience et de religion.
  • La Révolution française marque le début de la sécularisation de la France.
  • Ce processus de sécularisation est lent et marqué par plusieurs retours en arrière tout au long du XIXe siècle.
  • C’est sous la Troisième République (1870-1940) que s’organise véritablement la laïcité :
  • les lois de Jules Ferry (1881-1882) mettent en place une école laïque, gratuite et obligatoire ;
  • le corps enseignant est laïcisé ;
  • la laïcité est ancrée avec la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État.
  • L’ancrage de la laïcité se fait d’abord sur le terrain de l’école, qui participe à la formation des citoyens, avant de s’étendre à l’ensemble de la République française avec l’instauration d’un État laïque.
  • La laïcité est confirmée sous la Quatrième République (1946-1958) et la Cinquième République :
  • elle est inscrite dans la Constitution, devenant un pilier de la République ;
  • par le concile Vatican II (1962-1965),l’Église catholique affirme vouloir s’adapter aux évolutions de la société et affirme ainsi la liberté religieuse ;
  • la charte de la laïcité (2013) est adoptée dans toutes les écoles de la République.

Les valeurs de la laïcité dans les principes démocratiques et républicains

  • La laïcité est un principe fondateur de la démocratie française, chacun étant libre de croire, de ne pas croire, d’adopter telle ou telle religion, sans pression de la part de l’État, autorité qui reste neutre tout en protégeant les libertés.
  • En France, la République garantit le libre exercice des cultes et ne reconnaît ni ne salarie ou ne subventionne aucun culte. Il en résulte la neutralité de l’État et des personnels du service public, le respect de toutes les croyances et l’égalité de tous les citoyens devant la loi, sans distinction de religion.
  • La liberté de conscience (et donc aussi la liberté de culte qui en découle) et la neutralité de l’État sont complémentaires.
  • La distinction entre sphère publique et sphère privée doit être respectée afin de garantir l’exercice de la démocratie.
  • L’espace public est le lieu de l’expression de la démocratie.
    Depuis une vingtaine d’années, l’État doit faire face à une remontée de la place des religions dans l’espace public. Certains y voient une régression de la laïcité et d’autres une ouverture démocratique.
  • À l’échelle nationale, le débat se porte souvent sur la place de l’Islam (exemple : question du voile) dans la société française, notamment parce qu’il s’agit d’une religion dont les pratiques sont différentes de celles du christianisme, longtemps religion majoritaire du pays.
  • La laïcité est amenée à être discutée, précisée et/ou adaptée en fonction des évolutions de la société.