En recopiant cet extrait, l’auteur a commis des erreurs de ponctuation en recopiant ce texte dans les deux premières répliques. Lesquelles ?
Julien préoccupé, nerveux, marchait à travers l’appartement ; et une colère semblait le soulever. Il ne répondit point d’abord ; puis au bout de quelques secondes, s’arrêtant :
« Qu’est- ce que tu comptes faire de cette fille ? »
Elle ne comprenait pas et regardait son mari.
« Comment ? Que veux-tu dire ? Je ne sais pas moi »
Et soudain il cria comme s’il s’emportait :
- Nous ne pouvons pourtant pas garder un bâtard dans la maison, se mit- il à hurler.
Alors Jeanne demeura très perplexe ; puis au bout d’un long silence :
- Mais, mon ami, peut-être pourrait-on le mettre en nourrice ?
Il ne la laissa pas achever :
- Et qui est-ce qui paiera ? Toi sans doute ? s’emporta-t-il.
Elle réfléchit encore longtemps, cherchant une solution ; enfin elle dit :
Julien, comme à bout de patience, et furieux, reprit :
- Le père !… le père !… le connais-tu … le père ?… reprit-il, non n’est-ce pas ? Eh bien alors ? … .
Jeanne émue s’animait :
- Mais il ne laissera pas certainement cette fille ainsi. Ce serait un lâche ! nous demanderons son nom et nous irons le trouver, lui, et il faudra bien qu’il s’explique. »
Julien s’était calmé.
Guy de Maupassant, Une vie, 1883