Les Fourberies de Scapin, Molière

Scapin ou le trompeur trompé

  • La comédie chez Molière a souvent pour but de dénoncer les excès ou défauts de la société, mais Les Fourberies de Scapin est une pièce de pur divertissement.
  • La commedia dell’arte est un genre de théâtre italien du XVIe siècle. Connue pour ses improvisations et son jeu avec les déguisements, la commedia dell’arte est un théâtre comique. Molière s’en est beaucoup inspiré.
  • La scène 3 de l’acte II est une scène de quiproquo. C’est un procédé comique au théâtre. Il s’agit d’un malentendu entre deux personnages.
  • Scapin avoue ses anciennes fourberies à son maître.
  • La scène nous dépeint le personnage de Scapin à travers ses actes. Il est rusé et multiplie les petites trahisons. Le spectateur prend ainsi toute la mesure du personnage de Scapin et à quel point il est fourbe.
  • Le fait que Scapin semble innocent de ce pour quoi il est accusé par Léandre renforce le comique. Lui qui est si rusé se voit piégé par son maître.
  • Il s’agit du motif du trompeur trompé, souvent employé dans la comédie.

Scapin ou la revanche du valet

  • Dans la scène 2 de l’acte III, Scapin, qui souhaite se venger du père de son maître, Géronte, lui fait croire qu’une compagnie de soldats gascons est à sa recherche pour l’assassiner.
  • Scapin imite les voix des soi-disant poursuivants de Géronte pour jouer un tour à son maître : Scapin est ici le seul énonciateur.
  • Un énonciateur est la personne qui parle.
  • Les didascalies sont présentes pour nous éclairer sur les gestes et les changements de paroles de Scapin.
  • Une didascalie, au théâtre, est une indication laissée par l’auteur sur la manière dont le texte doit être joué par le comédien.
  • Molière a recours dans cet extrait au comique de mot et au comique de situation.
  • Les coups de bâtons de Scapin relèvent du comique de gestes.
  • Le comique de gestes repose sur le jeu du comédien, à travers par exemple des grimaces, des attitudes ou des déguisements.
  • Molière a fait preuve ici d’une grande audace en mettant en scène un valet qui bat un maître, ce n’est pas un motif habituel du comique au XVIIe siècle.
  • Cette scène est riche en ressorts comiques. Elle mêle divers procédés et assure le rire au spectateur tout en faisant preuve d’originalité.