Les recompositions territoriales en France

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À la recherche du territoire « idéal »

  • Les intercommunalités les plus répandues en France découlent de la « loi Chevènement » (1999). Trois sortes d’intercommunalités sont rendues possibles par cette loi :
  • les communautés de communes (1 001 en 2019) peuvent se former sans seuil minimum de population ;
  • les communautés d’agglomération (223 en 2019) doivent obligatoirement compter 50 000 habitants minimum autour d’une ville de plus de 15 000 habitants et mener des projets identiques à ceux des communes ;
  • les communes urbaines (13 en 2019) nécessitent plus de 500 000 habitants et regroupent des compétences plus larges que celles de la communauté d’agglomération.
  • Lorsqu’elles se regroupent, les municipalités peuvent s’investir dans des projets plus cohérents qui concernent un territoire de vie plus logique que celui d’une commune. Les budgets des projets sont également plus importants puisqu’il s’agit de ceux des communes regroupées.
  • À l’échelle européenne, les 36 700 communes françaises représentent 40 % de l’ensemble des communes de l’Union européenne.
  • Associer les communes françaises et les faire agir au sein de l’intercommunalité est donc un moyen d’harmoniser notre territoire à ceux des autres pays de l’UE et de rendre les communes associées aussi fortes et visibles que leurs voisines.
  • La réforme des régions date de 2015 et fait partie de la loi NOTRe (22 à 13 régions en métropoles + 5 régions ultramarines).
  • L’échelon régional est valorisé car les compétences des régions sont renforcées par le texte de la loi. La région est devenue un acteur du développement économique en accordant des aides directes aux entreprises.
  • À l’échelle internationale, depuis 2015, les régions doivent présenter des SRDEII qui détaillent la mise en place des aides financières et logistiques qu’une région peut apporter à une entreprise est détaillée. On y trouve obligatoirement un volet international, c’est-à-dire des aides pour le développement des entreprises locales en direction de l’étranger.
  • À l’échelle de l’UE, l’agrandissement de la superficie des régions françaises visait à une harmonisation avec, notamment, les Länder allemands. Or, le résultat est assez hétérogène. La moyenne de la superficie des régions françaises est de plus de 41 000 km2 avec des écarts assez importants selon les régions. En comparaison, les Länder allemands ont une superficie moyenne de 22 000 km2 environ.
  • Néanmoins, quelle que soit la superficie, les régions françaises bénéficient, au même titre que les autres régions européennes, des aides financières de l’Union européenne dans des conditions définies en amont par la politique de cohésion.

Des recompositions territoriales sous l’effet des mutations économiques récentes

  • Les transformations des modes de vie et des systèmes productifs sont à l’origine de nombreuses recompositions territoriales.
  • À partir des années 1950, l’urbanisation s’est accélérée et de plus en plus de Français vivent dans les villes.
  • Parallèlement, l’agriculture (notamment avec l’aide de la PAC), est devenue plus productive, la production augmentant ainsi sur des surfaces cultivées de même superficie.
  • Cependant, la mécanisation nécessite de gros investissements et seules les grandes exploitations peuvent se le permettre. De fait, les petites exploitations deviennent moins rentables et disparaissent progressivement. La SAU diminue ainsi que le nombre d’actifs travaillant dans ce secteur.
  • La croissance urbaine et la diminution des surfaces agricoles ont entraîné deux types de recomposition territoriale :
  • une amplification de la périurbanisation suite à l’arrivée de nouveaux habitants dans les villes. On estime que le développement urbain a empiété sur environ 3 millions d’hectares depuis 1960 en France ;
  • l’installation d’autres activités comme les loisirs ou le tourisme sur d’ancien terrains agricoles.

Plusieurs transformations industrielles ont marqué le XXe siècle en France :

  • les industries minières du Nord-Est de la France ont fermé progressivement (la dernière en 2004) suite à la raréfaction de l’usage du charbon et suite à la nouvelle concurrence intensive des pays d’Asie ;
  • l’industrie textile a été délocalisée dans des pays où la main-d’œuvre est moins chère ;
  • pour la sidérurgie, seules les usines les plus modernes ont pu se maintenir.
  • Toutes ces transformations, en dépit d’une forte hausse du chômage, ont entraîné une reconversion et des recompositions territoriales.
  • Dans le Nord-Est, la reconversion a été synonyme d’une mutation de l’activité en direction des services (le tourisme s’est fortement développé).
  • Les paysages ont été largement transformés à partir du patrimoine industriel existant à l’aide d’acteurs privés et d’acteurs public (on peut parler de recompositions territoriales).
  • La mondialisation est également à l’origine de profondes transformations économiques. La concurrence est telle qu’une entreprise, un pays, une ville se doivent d’être compétitives pour maintenir des emplois, des conditions de vie acceptables.
  • Dans ce but, les clusters se sont multipliés. Ces entreprises échangent, communiquent, travaillent ensemble. Elles forment un écosystème. En France, les pôles de compétitivité correspondent à des clusters.
  • Dans le domaine de l’aéronautique, le cluster le plus important en Europe se trouve à Toulouse.