Exercices Mutations économiques et sociales des sociétés
Entrainement
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« Au cours des 50 dernières années, la proportion de femmes participant au marché du travail a fortement progressé. En 1962, à une époque où les femmes devaient demander l’autorisation de leur mari pour travailler, seulement 40 à 45 % des femmes ayant entre 30 et 50 ans étaient déclarées actives. Désormais, la proportion de femmes actives à ces âges est supérieure à 80 %.
Cette hausse s’explique par deux causes distinctes. La meilleure reconnaissance de l’activité des femmes, notamment des femmes d’agriculteurs, la mise en place d’un statut de conjoint collaborateur ou encore certains effets de déclaration d’activité, les assistantes maternelles par exemple, expliquent en partie cette progression. La deuxième raison est la participation croissante des femmes au marché du travail avec une baisse du nombre de femmes au foyer et une augmentation de l’emploi salarié des femmes. Le nombre de mères de jeunes enfants exerçant une activité a fortement progressé au cours des dernières décennies. Parallèlement, de nombreux emplois, essentiellement féminins d’ailleurs, ont été créés pour assurer un service de garde d’enfant répondant à ce nouveau besoin. La hausse du taux d’activité des femmes s’est faite principalement aux âges intermédiaires, entre 25 et 55 ans. Avant 25 ans, des études plus longues expliquent une entrée plus tardive dans la vie active. »Jean-Michel Malet, Catherine Martins, François Gitton, Insee, Brèves d’Aval, n° 69, 8 mars 2013
En 1962, qu’est-ce qui constituait un obstacle au travail des femmes ?
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« 1912. Me voilà à l’usine comme simple manœuvre ; j’ai un salaire de 2 francs pour 10 heures de travail. Mon nouveau métier consiste à manipuler des vieux papiers récupérés dans les poubelles des grandes villes. Chargés d’humidité à l’emballage et mélangés de matières de toutes natures, il s’en dégage des odeurs nauséabondes. […] je ne voudrais pas rester trop longtemps en ces lieux où mes poumons s’encrassent de poussières et de buée puante. Ce serait bien plus agréable si je pouvais me faire affecter aux machines. Quand je les ai vues, elles m’attiraient comme un aimant. Cependant, elles m’effraient un peu car, jusque là, je n’ai manié que des faucheuses ou des machines à sulfater la vigne. Flanquée de ses courroies et engrenages, ses cylindres tournent à l’infini. J’envie le sort du conducteur qui pendant 12 heures va de-ci de-là en maniant un levier, en contrôlant la souplesse du papier et son poids au mètres carré. Par suite d’un malheureux accident, il a eu un bras brisé par une courroie. Le directeur m’a demandé de prendre sa place à la coupeuse. Il m’a demandé si je voulais rester à ce poste comme titulaire, ceci moyennant une augmentation de 25 centimes par jour. C’est de grand cœur que j’ai accepté car conduire une machine, c’était pour moi le commencement d’une nouvelle vie. »
Martial Pascaud, Une vie, un exemple, 1981
Quel est le travail de cet ouvrier ?
Évaluation
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Quelle est l’activité dominante aux alentours de 1850 ?