Paysans et seigneurs dans la société médiévale

  • Vers l’année mille, quasiment toutes les terres appartiennent à des seigneurs, qu’ils soient ecclésiastiques ou laïcs et qui appartiennent à la noblesse. Ces domaines agricoles et boisés s’appellent des seigneuries.

La seigneurie et la domination des seigneurs

  • Dans la seigneurie de Wismes, on pouvait trouver le château, l’église, le moulin à vent, le gibet, la réserve, les tenures, les maisons paysannes, le bois.
  • Une seigneurie est composée de villages, de terres agricoles (réserves et tenures), d’étangs, de cours d’eau, de bois, de routes.
  • Le seigneur revendique le droit d’usage de ses terres, des forêts, des étangs et des cours d’eau.
  • Il impose aux paysans de son domaine deux types de redevances annuelles : le champart et le cens. Il impose aussi les banalités.
  • Le château est le symbole de la puissance du seigneur. Il est le centre de la justice, de la police et de la réception des impôts de la seigneurie. C’est aussi une prison.
  • L’entretien des fortifications du château et des jours de guet fait partie des corvées des paysans. En échange, ils peuvent y trouver refuge en période de guerre.
  • Il existe deux catégories de paysans : les vilains, et les serfs.

La vie des seigneurs laïcs

  • Le seigneur (suzerain), réunit autour de lui ses vassaux. En échange, il les protège et leur octroie un fief .
  • Lorsqu’un seigneur devient le vassal d’un autre, les deux hommes s’engagent lors de la cérémonie de l’hommage. Le vassal jure fidélité à son suzerain.
  • Le seigneur laïc et ses vassaux sont des chevaliers, qui doivent respecter le code de la chevalerie. Ils se consacrent surtout à la guerre. Quand ce n’est pas le cas, ils s’adonnent à des loisirs violents, tels que les tournois. La chasse au faucon et la chasse à courre sont aussi particulièrement appréciées des nobles.
  • Dès l’enfance, les futurs chevaliers reçoivent une éducation militaire. Ils deviennent pages (vers 7 ans), puis écuyers (vers 13), puis chevaliers (vers 16-18 ans) lors de la cérémonie de l’adoubement.
  • Le seigneur laïc vit dans un château fort, entouré de sa famille, de ses domestiques et de ses vassaux. Dans la grande salle du donjon, ils organisent souvent des banquets.

La vie des paysans

  • Au Moyen Âge, les paysans représentent environ neuf habitants sur dix.
  • Ils vivent dans des villages, situés le plus souvent dans des clairières, au milieu de la forêt.
  • Les céréales sont la base de leur alimentation. Ils boivent du vin et de la cervoise. Seuls les paysans les plus riches peuvent posséder quelques animaux dont des animaux de trait pour le travail aux champs.
  • Les hommes travaillent principalement dans les champs, tandis que les femmes vont chercher l’eau au puits et à la rivière, font la cuisine, apportent le grain au moulin, s’occupent des enfants, du linge, du jardin. En hiver, les paysans se retrouvent pour la veillée. Cette vie de labeur est rythmée par les saisons.
  • Pendant l’année, les jours de fête sont nombreux. Ils permettent aux paysans de se divertir.
  • Le travail des champs se fait le plus souvent à la main, avec des outils agricoles simples tels que la houe et la faucille.
  • Les techniques progressent et l’usage du fer se répand dans les campagnes : apparition de la charrue à roue (XIIe siècle). Ce nouvel outil permet aux paysans de retourner les sols en profondeur.
  • Ne disposant que de peu d’engrais, les paysans doivent néanmoins laisser leurs terres en jachère une année sur trois.
  • Les récoltes sont faibles et dépendent du climat. Quand il est mauvais, les paysans peuvent souffrir d’une disette, qui se transforme parfois en famine.
  • Les grands défrichements, encouragés par les seigneurs, ont eu lieu entre l’an 1000 et l’an 1300. De nombreux villages sont créés et les nouvelles terres agricoles favorisent un accroissement de la production de céréales.
  • Cela permet de mieux répondre aux besoins de la population, qui augmente fortement depuis le XIe siècle.
  • Pour attirer les paysans dans leurs forêts, afin d’exploiter de nouvelles terres agricoles, les seigneurs vont accorder la liberté aux serfs, et vont aussi alléger les taxes et réduire les corvées (définis dans la charte des franchises).