PGCD, théorèmes de Bézout et de Gauss

$\text{PGCD}$ et algorithme d’Euclide

  • Pour tout entier naturel $a$, on note $\text D(a)$ l’ensemble des diviseurs de $a$.
  • L’ensemble $\text D(a)$ contient toujours au moins $1$ et $a$ lui-même.
  • Le plus grand élément des diviseurs de $a$ est $a$ (quand $a\neq 0$).
  • Pour tous entiers naturels $a$ et $b$ non nuls, on note $\text D(a\ ;\,b)$ l’ensemble des diviseurs communs à $a$ et à $b$.
  • $\text D(a\ ;\,b)$ est non vide puisqu’il contient toujours au moins $1$.
  • Tous les nombres que contient $\text D(a\ ;\,b)$ sont inférieurs ou égaux à $a$ et à $b$.
  • $a$ et $b$ sont deux entiers naturels non nuls.
  • Le plus grand élément de $\text D(a\ ;\,b)$ est appellé plus grand commun diviseur de $a$ et $b$, noté : $\text{PGCD} (a\ ;\,b) $.
  • Cette définition peut s’étendre aux entiers relatifs. Dans le cas d’entiers négatifs, nous nous ramenons à des entiers positifs en prenant leurs valeurs absolues : $\text{PGCD}(a\ ;\,b)=\text{PGCD}(\vert a \vert\ ;\,\vert b \vert)$.
  • Si $a$ divise $b$ : $\text{PGCD} (a\ ;\,b)=\vert a\vert$.
  • $a$ et $b$ sont deux entiers naturels supérieurs ou égaux à $2$.
  • Si, dans leur décomposition en produit de facteurs premiers, $a$ et $b$ n’ont pas de facteur premier commun : $\text {PGCD}(a\ ;\,b)=1$.
  • Sinon, le $\text {PGCD}$ de $a$ et de $b$ est égal au produit des facteurs premiers communs à $a$ et à $b$, chacun d’eux étant affecté du plus petit exposant figurant dans la décomposition de $a$ et dans celle de $b$.
  • $a$ et $b$ sont deux entiers relatifs non nuls.

Si le $\text{PGCD}(a\ ;\, b)$ est un entier strictement positif
$$\text{PGCD} (a\ ;\,-a)=\vert a\vert$$
$$\text{PGCD} (a\ ;\,1)=1$$
$$\text {PGCD} (a\ ;\,0)=\vert a\vert$$
$$\text{PGCD} (a\ ;\,b)=\text{PGCD} (b\ ;\,a)$$
Les diviseurs communs à $a$ et $b$ sont les diviseurs de leur $\text{PGCD}$
$$\begin{aligned} &\text{PGCD} (ac\ ;\,bc)=c\times\text{PGCD} (a\ ;\,b) \\ &\footnotesize{\textcolor{#A9A9A9}{\text{[pour tout entier naturel non nul $c$]}}} \end{aligned}$$
  • Algorithme d’Euclide : $a$ et $b$ sont deux entiers naturels non nuls tels que la division euclidienne de $a$ par $b$ se traduit par $a=bq+r$, avec $0 \leq r < b$.
  • L’ensemble des diviseurs communs à $a$ et $b$ est identique à ceux communs à $b$ et $r$ :

$$\begin{aligned} \text D(a\ ;\,b)&=\text D(b\ ;\,r) \\ \text{PGCD}(a\ ;\,b)&=\text{PGCD}(b\ ;\,r) \end{aligned}$$

  • Lorsque $b$ ne divise pas $a$, le $\text{PGCD}$ de $a$ et $b$ est le dernier reste non nul dans la succession des divisions de l’algorithme d’Euclide.
  • Dire que deux entiers naturels non nuls $a$ et $b$ sont premiers entre eux signifie que leur $\text{PGCD}$ est égal à $1$.
  • Dire que $d$ est le $\text {PGCD}$ de $a$ et $b$ équivaut à dire qu’il existe deux entiers naturels $a^{\prime}$ et $b^{\prime}$ tels que :

$$\begin{aligned} a &= da^{\prime} \\ b &= db^{\prime} \\ \text {PGCD} (a^{\prime}\ ;\,b^{\prime}) &= 1 \end{aligned}$$

  • $\text {PGCD} (a^{\prime}\ ;\, b^{\prime}) = 1$ signifie que $a^{\prime}$ et $b^{\prime}$ sont premiers entre eux, c’est-à-dire qu’ils n’ont aucun diviseur en commun autre que $1$.
  • Pour deux entiers naturels non nuls $a$ et $n$, si $a$ et $n$ sont premiers entre eux, alors $a$ admet un inverse modulo $n$, c’est-à-dire qu’il existe un entier relatif $x$ tel que : $ax \equiv 1 \,\lbrack n\rbrack$.

Théorème de Bézout

  • Égalité de Bézout : Soit $a$ et $b$ sont deux entiers relatifs non nuls, et $d$ leur $\text{PGCD}$.
  • Il existe deux entiers relatifs $u$ et $v$ tels que $au+bv = d$.
  • Théorème de Bézout : Soit $a$ et $b$ deux entiers relatifs non nuls.
  • Dire que $a$ et $b$ sont premiers entre eux équivaut à dire qu’il existe deux entiers relatifs $u$ et $v$ tels que $au+bv = 1$.
  • En pratique, pour trouver $u$ et $v$, on utilise d’abord l’algorithme d’Euclide pour démontrer que les deux nombres sont premiers entre eux.
    Puis, on reprend chaque division euclidienne pour exprimer chaque reste au fur et à mesure.
    On trouve ainsi le couple solution.

Théorèmes de Gauss et équation diophantienne

  • Théorème de Gauss : Soit $a$, $b$ et $c$ des entiers naturels non nuls.
  • Si $a$ divise le produit $bc$ tout en étant premier avec $b$, alors $a$ divise $c$.
  • Autrement dit, si un entier naturel divise un produit de deux facteurs et s’il est premier avec l’un d’eux, il divise l’autre.
  • Corollaires du théorème de Gauss :
  • Si un entier relatif $n$ est divisible par deux entiers relatifs $a$ et $b$ premiers entre eux, il est divisible par leur produit.
  • Si un nombre premier $p$ divise un produit $ab$, alors $p$ divise $a$ ou $p$ divise $b$.
  • Entre autres, on se sert de ces notions dans la résolution d’équations diophantiennes.
  • Une équation diophantienne est une équation de la forme $ax+by=c$ où les coefficients $a$, $b$ et $c$ sont des nombres entiers relatifs et dont les solutions recherchées $x$ et $y$ sont également des entiers relatifs.
  • Pour que l’équation diophantienne $ax+by=c$ admette des solutions, il faut que $c$ soit un multiple de $d = \text{PGCD}(a\ ;\,b)$.
  • Pour résoudre une telle équation diophantienne, en admettant que $a$ et $b$ sont premiers entre eux :
  • on identifie une solution particulière $(x_0\ ;\, y_0)$ ;
  • on se sert de cette solution particulière et du théorème de Gauss pour déterminer l’ensemble solution.
  • Exemple méthodologique : Résolution de l’équation diophantienne $2x+3y=1$.
  • $(\blue {-1}\ ;\, \green 1)$ est solution particulière de cette équation.
  • $2x + 3y = 2\times(\blue{-1})+ 3\times \green 1\Leftrightarrow 2(x +\blue 1) = 3(-y +\green1)$.
  • $3$ divise $2(x +1)$.
  • Comme $3$ est premier avec $2$, d’après le théorème de Gauss, $3$ divise $(x + 1)$.
  • Il existe donc un entier relatif $k$ tel que $x + 1 = 3k$, soit $x = -1+ 3k$.
  • En reportant la valeur de $x$ dans l’égalité $2(x +1) = 3(-y +1)$, on obtient : $y = 1- 2k$.
  • Réciproquement, si $x = -1+ 3k$ et $y = 1- 2k$, pour $k$ un entier relatif :

$$2x+3y =2(-1+3k)+3(1-2k)=1$$

  • Les solutions de cette équation sont les couples $(-1+3k\ ;\,1-2k)$, avec $k\in\mathbb Z$.
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