Société et cultures rurales (XIe-XIIIe siècles)

Seigneurs et paysans

Les villages médiévaux s’inscrivent dans le cadre de la seigneurie.
Les paysans sont très rarement propriétaires de leurs terres. Celles (rares) qui appartiennent à des paysans libres s’appellent des alleux.
Les terres cultivables du seigneur se divisent en deux groupes.
La tenure :
les paysans qui la cultivent sont les tenanciers, appelés aussi vilains ;
ils payent le cens et la taille ;
et doivent s’acquitter de corvées.
Et la réserve.
Les taxes payées par les paysans sur les terres sont accompagnées de banalités.
Le seigneur possède le droit de ban.
Les villageois qui ne sont pas libres sont les serfs. Ils appartiennent au seigneur. Ce statut disparaît à la fin du Moyen Âge.
À partir du XII^e siècle, les villageois se rebellent contre la toute-puissance seigneuriale. Le seigneur doit souvent assouplir ses conditions de travail, ce qu’il inscrit dans des chartes de franchise.

La vie du paysan médiéval est rythmée par les saisons et les travaux agricoles. Chaque mois correspond à une activité spécifique.
Leurs maisons sont en général construites en bois, et souvent fragiles. Les paysans sont soumis aux aléas climatiques.
L’espérance de vie au Moyen Âge ne dépasse pas 40 ans.
L’outillage agricole s’améliore, avec l’augmentation du nombre de villages grâce à la croissance démographique qui s’étend dans toute l’Europe à partir du XI^e siècle.
Le rendement agricole est amélioré par l’assolement triennal.
Le village s’organise grâce à un réseau de sociabilité, car en plus du travail de la terre et de la corvée, les paysans doivent entretenir les communaux.
On note alors des hiérarchies dans le village : les laboureurs, puis les tenanciers, et les manouvriers.
Féodalité : le vassal cherche la protection de son seigneur. Il jure devant Dieu de servir son seigneur, sous peine d’excommunication.
La féodalité se développe dans un contexte d’affaiblissement du pouvoir central.
En échange de son soutien, le seigneur donne un fief au vassal. Plus on possède de vassaux, plus on est puissant.
Le roi est le seigneur des seigneurs.
Les chevaliers ont développé une culture particulière tout au long du Moyen Âge, marquée par l’adoubement, les tournois, la guerre et l’art de l’amour courtois.