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L’Utilitarisme, John Stuart Mill
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Fiche oeuvre

Contexte

John Stuart Mill est élevé dans les principes de la doctrine utilitariste, développée par Jeremy Bentham, un ami de son père. En effet, celui-ci veut que son fils prenne la suite de Bentham et théorise les principes utilitaristes. Cependant, John Stuart Mill se rend vite compte que l’utilitarisme, bien qu’ayant des principes efficaces en économie, le mène à s’éloigner de toute sensibilité humaine au profit d’une logique implacable. Il cherche donc, dans L’Utilitarisme, à concilier d’une part les principes scientifiques de l’utilitarisme, et d’autre part l’aspect nécessairement humain qui intervient dans toute action, à savoir les émotions. L’Utilitarisme de Mill expose donc des principes moraux de la philosophie utilitariste tout en se détachant de l’utilitarisme rigoureux de Bentham. La principale thèse de l’utilitarisme est d’établir l’utile comme principe premier de l’action, en refusant les valeurs de bien et de mal comme déterminants principaux des actions. On rabat le bon sur l’utile et on peut donc calculer quelle action nous procurera le plus de bonheur en calculant quelle action est la plus utile, donc la meilleure.

John Stuart Mill

1861

L’Utilitarisme

Thèmes associés

Bonheur

Morale

Utilité

Justice

Résumé

L’Utilitarisme est partagé en cinq chapitres, dans lesquels Mill donne une définition de l’utilitarisme, tout en critiquant les théories morales des philosophes qui l’ont précédé, comme Socrate ou Kant. Il met ensuite en avant le principe d’utilité comme critère discriminant dans les actions, et cherche à comprendre comment fonctionne ce principe d’utilité. Enfin, il donne une définition de la Justice dans le système utilitariste. Il montre ainsi que donner comme but aux actions le bonheur n’est pas cohérent car on ne sait pas ce qu’est réellement le bonheur. Pour les utilitaristes, le bien moral est ce qui sert l’intérêt du plus grand nombre, ou alors promeut le plus grand bonheur possible pour le plus grand nombre. Mais Mill préconise une approche qualitative des plaisirs (ce qui le distingue de Bentham) et il explique que tous les plaisirs n’ont pas la même valeur. Il montre, à travers sa démonstration et en utilisant le principe d’utilité, que les plaisirs intellectuels et moraux sont supérieurs aux plaisirs physiques. La morale de Mill refuse donc un égoïsme aveugle et sans sentiments, qu’on pouvait reprocher à son prédécesseur, Bentham.

Citation

« Or, c’est un fait indiscutable que ceux qui ont une égale connaissance des deux genres de vie, qui sont également capables de les apprécier et d’en jouir, donnent résolument une préférence très marquée à celui qui met en œuvre leurs facultés supérieures. »