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La Volonté de savoir, Michel Foucault
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Fiche oeuvre

Contexte

Michel Foucault, dans une démarche de philosophe et d’historien, a pour projet d’analyser l’histoire, de l’Antiquité jusqu’à son époque, pour comprendre l’homme en tant que sujet de désir. Il rédige ainsi l’Histoire de la sexualité, composée de trois tomes : La Volonté de savoir (1976), L’Usage des plaisirs (1979) et Le Souci de soi (1984).

Michel Foucault

1976

La Volonté de savoir

Thèmes associés

Sexualité

Histoire

Pouvoir

Résumé

Dans ce premier tome, Foucault n’analyse pas l’histoire de la sexualité comme une répression constante. Il cherche a montrer qu’une science de la sexualité s’est petit à petit établie avec le désir de tout savoir sur le sexe. Il remarque que depuis le Moyen Âge, il y a de plus en plus d’ouvrages et de réflexions sur le sexe, et non une répression comme on pourrait l’imaginer. Il établit ainsi un panorama des discours sur la sexualité au fil de l’histoire : littérature érotique, confession religieuse, médecine, psychanalyse, théorie politique…

Il note que la norme de la sexualité s’est établie dans le mariage, et que pendant longtemps, les pratiques hors mariage étaient condamnées. Paradoxalement, c’est à la sexualité « hors-norme », c’est-à-dire hors mariage à laquelle se sont le plus intéressé les penseurs.

Foucault introduit également la notion de pouvoir, comme autorité qui ordonne et règle les comportements liés à la sexualité. Ainsi, il n’y a pas eu, dans toute l’histoire, une répression de la sexualité, mais plutôt une volonté de régulation.

Il distingue deux vérités du sexe :

  • une ars erotica, c’est-à-dire un art érotique : la vérité serait liée au plaisir. La vérité serait donc extraite du plaisir lui-même, vécu comme une expérience. Le plaisir est analysé par rapport à lui-même et non par rapport à une vérité absolue.
  • Il y oppose une scientia sexualis, c’est-à-dire une science de la sexualité, dans laquelle la vérité tiendrait en une gestion de ce qui est permis et défendu. Elle est donc liée à l’aveu. D’où cette volonté de savoir : pour les sociétés occidentales modernes, le secret du sexe aurait un lien intime avec notre vérité profonde.

Le sexe serait donc la cause de tous les phénomènes de notre vie et commanderait l’ensemble de l’existence sociale.

Citation

« Nous sommes après tout la seule civilisation où des préposés reçoivent rétribution pour écouter chacun faire confidence de son sexe ».