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Le Rire, Henri Bergson
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Fiche oeuvre

Contexte

L’ouvrage rassemble trois articles sur le rire, ou plutôt sur le rire provoqué par le comique, publiés dans La Revue de Paris, revue littéraire fondée au XIXe siècle. Ces articles avaient pour but de dégager les principales « catégories » de comique, à travers des faits, pour tenter de dégager des « lois », des règles générales. Bergson indique dans sa préface qu’il cherchait à déterminer les procédés de fabrication du comique. Le livre est composé de trois chapitres.

Henri Bergson

1900

Le Rire

Thèmes associés

Homme

Morale

Société

Art

Résumé

Bergson commence par trois observations sur le rire :

  • « Il n’y a pas de comique en dehors de ce qui est proprement humain ». Bergson fait du rire le propre de l’homme. Lorsque nous rions d’un animal, c’est parce que nous déplaçons ce qui nous ferait rire chez un homme sur un animal.

  • « Le comique suppose une certaine forme d’insensibilité ». Pour Bergson, le rire s’adresse à l’intelligence pure, au cérébral. Lorsque l’on rit, nous mettons de côté les émotions et les affects. Le rire exige une attitude détachée par rapport à ce qui nous fait rire.

  • Le comique a une fonction sociale, il « se développe au sein d’une conscience commune ». Le rire suppose une complicité avec d’autres rieurs, il est collectif. De plus, lorsque quelqu’un ne s’adapte pas à son environnement et n’est pas en accord avec la société qui l’entoure, le rire se fait rappel à l’ordre social, sa fonction est d’intimider, presque d’humilier. Il est aussi spécifique à une société particulière. Certains effets comiques ne sont pas traduisibles d’une langue à une autre, car ils sont relatifs aux codes d’une société particulière.

Bergson analyse ensuite des procédés comiques.

Le rire est déclenché lorsque nous nous habituons à quelque chose, à un mouvement par exemple, et que sa continuité est rompue. Ce qui nous fait rire est donc l’introduction de quelque chose de mécanique (une chute par exemple) dans le vivant.

Bergson analyse le comique de situation, le comique de mots et le comique de caractère. Il donne au rire un enjeu moral, en notant que le rire n’est pas innocent. Il permet de mettre en valeur la vanité, et de la dénoncer puisque pour lui, c’est un défaut essentiellement risible.

Il termine son ouvrage en élargissant sur le rôle de l’art qui a pour vocation de renouveler notre regard sur la réalité, pour revenir à un regard innocent sur la nature.

Citation

« Le rire châtie certains défauts à peu près comme la maladie châtie certains excès ».