Médaille
N°1 pour apprendre & réviser du collège au lycée.
Malaise dans la civilisation, Sigmund Freud
Découvrez, sur SchoolMouv, des milliers de contenus pédagogiques, du CP à la Terminale, rédigés par des enseignants de l’Éducation nationale.
Les élèves de troisième, de première ou de terminale bénéficient, en plus, de contenus spécifiques pour réviser efficacement leur brevet des collèges, leur bac de français ou leur baccalauréat édition 2023.
Fiche oeuvre

Contexte

Malaise dans la civilisation n’est pas une simple analyse psychanalytique de la société. Freud y fait également un travail de sociologue et d’ethnologue, en analysant par exemple les structures familiales. Ce faisant, il met à jour des explications à la violence et à l’agressivité présentes dans toute société humaine. Mais c’est également un texte pessimiste, qui évoque la montée du racisme et de l’antisémitisme ainsi que la menace de guerres à venir, ce que la décennie suivant la parution de son livre confirmera.

Sigismund Schlomo Freud dit Sigmund Freud

1930

Malaise dans la civilisation

Thèmes associés

Morale

Inconscient

Société

Culture

Résumé

Dans cette œuvre, Freud montre que les pulsions qui animent chaque individu sont en contradiction avec la civilisation. Pour vivre ensemble, les hommes doivent en effet renoncer à certaines pulsions, comme la pulsion d’agressivité, ou au moins contrôler leurs instincts. Le processus de civilisation consiste précisément en cette maîtrise individuelle des pulsions. En effet, la culture se définit par la technique, la beauté, la propreté, l’ordre, les idées, les rapports sociaux, et tous ces traits ont en commun d’imposer aux hommes des exigences telles qu’ils doivent modifier leurs instincts.

Freud se demande alors comme cette entreprise immense de contrôle est possible et il trouve des éléments de réponse dans le rôle joué par la famille, ainsi que dans le contrôle de la sexualité imposé par la société. Mais ce qu’il montre avant tout, c’est qu’il reste toujours un conflit entre les individus et la société, et que de ce conflit naissent les angoisses et les névroses humaines. Ainsi, il y a en l’homme une pulsion de mort, que Freud appelle Thanatos, et qui ne peut jamais être éradiquée.

Pour inhiber ces tendances agressives, la culture se sert du sentiment de culpabilité : l’agression, naturellement portée vers l’extérieur, est détournée vers l’intérieur. Le malaise dans la civilisation est donc un état de malheur continuel. Les préceptes éthiques qui prônent l’amour du prochain sont impraticables car contraires à la structure psychologique des hommes.

Citation

« Tous les efforts fournis en son nom par la civilisation n’ont guère abouti jusqu’à présent. Elle croit pouvoir prévenir les excès les plus grossiers de la force brutale en se réservant le droit d’en user elle-même envers les criminels, mais la loi ne peut atteindre les manifestations plus prudentes et plus subtiles de l’agressivité humaine. »