Fiche méthode
L'étude critique de documents

Durée et coefficient de l’épreuve

L’épreuve de spécialité de Géopolitique et sciences politiques du bac dure 4h ; dont environ 1h30 pour l’étude critique de documents. Coefficient 16.

Nature et objectif de l’exercice

L’étude critique de documents est l’une des deux épreuves de la spécialité HGGSP.
Il s’agit de questionner un ou plusieurs documents, et de dégager le sens général de ceux-ci, en relation avec la question historique à laquelle il(s) se rapporte(nt). S’il n’y en a qu’un, il faut montrer son intérêt mais aussi ses limites de ce point de vue, s’il y en a deux ou plus, il faut montrer plutôt l’intérêt de leur comparaison, en se basant sur la question concernée dans votre programme, donc aux enjeux géopolitiques et au contexte historique de cette dernière.

Méthode détaillée

La première étape de votre travail se fera au brouillon pour prendre des notes, reprendre le texte ligne par ligne pour ne rien oublier et organiser vos idées avant de rédiger votre réponse. Bien entendu, il n’est pas nécessaire de rédiger cette partie : vous souhaitez gagner du temps, cela est donc inutile, voire même contre-productif. L’intérêt du brouillon est de vous en servir comme support rapide pour organiser vos idées.
Commencez par analyser le paratexte de vos documents, puis lisez-les attentivement pour ne rien manquer. Vérifiez que rien n’est obscur ou inexplicable, que ce soit une date, un nom, un fait ou des éléments qui seraient sous-entendus ou paradoxaux. Si c’est le cas, prenez un moment pour y réfléchir, car c’est certainement un élément important, ou tout du moins notable, que vous devriez pouvoir expliquer dans votre copie si cela est pertinent.

Comme la dissertation, l’étude critique de documents respecte des codes précis et doit comporter :

Une introduction

Elle est généralement courte (entre 5 et 8 lignes environ), et sert notamment à présenter le document (auteur(s), date de rédaction/publication, nature du document, sujet, destinataire(s), etc). Le paratexte est ici indispensable pour ce faire. En une phrase, veillez à montrer l’intérêt du document, en proposant une problématique en rapport avec la consigne donnée.

Un développement organisé

Votre développement doit suivre le plan dégagé lors de la lecture de la consigne. Il ne faut pas titrer vos parties, mais rédiger une phrase introductive annonçant votre propos. Après avoir sauté une ligne vous pouvez commencer à rédiger votre réponse en plusieurs paragraphes, qui correspondent aux grandes parties que vous aurez identifiées : dans chacun il faut retrouver votre idée principale, des exemples précis et une argumentation claire, pour montrer l’intérêt du/des document(s).
La critique du document peut faire l’objet d’une partie en tant que telle, ou intervenir à l’intérieur de chaque partie.

Une conclusion

Elle est nécessairement courte, et doit résumer pourquoi le document a permis de répondre à la consigne. Elle doit évoquer sa portée, son influence ultérieure, en rapport avec le sujet.

Erreurs principales à éviter

La paraphrase

Elle consiste à recopier le texte en le citant tel quel ou en changeant légèrement la formulation. Cela n’apportera rien à votre copie et vous fera perdre des points : le but est que votre lecteur lise un point de vue argumenté et construit, il faut donc bien expliquer votre raisonnement personnel, pas lui montrer que vous savez recopier un texte.
Cela peut même être assimilé à du plagiat dans certains cas, par exemple si vous faites passer ce recopiage pour votre œuvre, sans en citer l’auteur.

La prise de notes excessive

Vous n’avez qu’une heure à une heure et demi devant vous, c’est très peu. Il est donc totalement exclu de se lancer dans une longue prise de notes comme pour une dissertation.
L’objectif est simplement de prendre quelques points de repères et de défricher le texte/le paratexte pour avoir des éléments prêts à être rédigés facilement.

La « mini-dissertation »

L’exercice est une critique de documents, il s’agit moins de traiter un sujet directement, que de se demander quel regard le document porte sur lui.
C’est en quelque sorte le complément de la dissertation, mais il ne faut surtout pas traiter les deux exercices de la même façon, malgré leur ressemblance.