Biographie
Honoré d'Urfé est issu d'une famille de l'aristocratie de la Maison de Savoie.
Après des études chez les jésuites, Honoré d'Urfé se met au service de la Ligue catholique et du duc de Nemours, auquel il restera toujours fidèle et pour lequel il se brouillera avec son propre frère. Homme d'action, c'est également un amoureux des arts et des sciences, et il crée en 1606 l'Académie florimontane, société savante du duché de Savoie. Cette région aimée servira de cadre à L'Astrée, son œuvre majeure, qui aura un succès retentissant.
Honoré d'Urfé meurt lors d'une campagne militaire des troupes savoyardes contre les Espagnols.
1567 - 1625

Statut
Écrivain
Genres
Roman
Poésie
Bibliographie sélective
Épîtres morales 1603
La Sireine 1604
L'Astrée 1607
La Savoysiade 1609
Œuvre
Honoré d'Urfé est surtout connu pour son roman-fleuve L'Astrée, qui a eu une influence considérable. Ce vaste roman d'amour, qui se déroule dans un cadre bucolique, reprend la tradition des romans hellénistiques et réutilise les personnages et les éléments de la poésie pastorale. Il s'agit d'un vaste roman lyrique de plus de 5 000 pages, composé de cinq parties, chacune divisée en 12 sections. Honoré d'Urfé meurt sans avoir pu l'achever. L'histoire des amours d'Astrée et de Céladon exercèrent une influence sensible sur le roman, le théâtre et la société française.
Honoré d'Urfé est également l'auteur de plusieurs romans, qui se placent à la fois dans la tradition courtoise et précieuse.
Citations
« “Et pourquoi, dit-elle, êtes-vous menteur ? - Parce, répliqua-t-il, que trop de personnes sauraient nos affaires, si nous disions toujours la vérité.” »
L’Astrée 1607
« Savez-vous bien que c’est qu’aimer ? C’est mourir en soi pour revivre en autrui. »
L’Astrée 1607
« Le prix d’Amour, c’est seulement Amour, Il faut aimer si l’on veut être aimé. »__
La Sireine__ 1604
« Ici mon beau Soleil repose,
Quand l’autre paresseux, s’endort,
Et puis le matin quand il sort,
Couronné d’œillet et de rose,
Pour chasser l’effroi de la Nuit,
Deçà premièrement reluit
Le Soleil que mon âme adore,
Apportant avec lui le jour
À ces campagnes qu’il honore,
Et qu’il va remplissant d’Amour. »
L’Astrée 1607