Auteur
Léopold Sédar Senghor
Biographie

Crédit photo : Erling Mandelmann, 1987
©Erling Mandelmann.ch

Né au Sénégal en 1906, Léopold Sédar Senghor fait ses études dans son pays, puis à Paris, au lycée Louis-le-Grand et à la faculté. Il obtient l’agrégation de grammaire en 1935 et enseigne les lettres classiques. Lors de la Seconde Guerre mondiale, il est fait prisonnier par les Allemands en 1940, puis libéré et réformé en 1942 pour maladie. Il participe alors à la Résistance au sein du Front national universitaire.

De 1945 à 1960 (année de l’indépendance du Sénégal), il occupe la chaire de langues et civilisation négro-africaines à l’École nationale de la France d’outre-mer. Il se lance également dans la politique. De député du Sénégal à président de la République du Sénégal (pendant 20 ans), sa carrière politique est prolifique, tout comme sa carrière littéraire, récompensée par de nombreux prix. Le 2 juin 1983, il est élu à l’Académie française. Il meurt le 20 décembre 2001.

Bibliographie sélective

Chants d’ombre - (1945)
Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache de langue française - (1948)
Éthiopiques - (1956)
Liberté I, II, III, IV, V - (1964-1993)

Œuvre

En 1945, à la Libération, l’écrivain rédige son premier recueil poétique : Chants d’ombre. Avec Aimé Césaire et Léon-Gontran Damas, il crée le concept de « négritude » (affirmation des cultures africaines et revendication de l’identité noire). En 1953, il publie avec le romancier sénégalais Abdoulaye Sadji La Belle Histoire de Leuk-le-lièvre. Ce livre est conçu dans un but pédagogique : apprendre le français aux petits africains, colonisation oblige, tout en s’inspirant des contes de leurs pays, afin de ne pas oublier la culture négro africaine.

Toute l’œuvre de Senghor est une sorte de plaidoyer en faveur de cette négritude, véritable patrimoine culturel : l’homme noir doit être fier d’être ce qu’il est. Senghor est un représentant de la négritude et de la francophonie.

Citations

« Que nous répondions présents à la renaissance du Monde
Ainsi le levain qui est nécessaire à la farine blanche »

« Prière aux masques »
Chants d’ombre , 1945

« Je dis qu’il n’est pas de paix armée, de paix sous l’oppression. De fraternité sans égalité. J’ai voulu tous les hommes frère »
Éthiopiques , 1956

« Ma négritude est truelle à la main »

« Élégie des alizés »
Élégies majeures , 1979

« […] en Afrique noire, [l’art] est explication et connaissance du monde, c’est-à-dire participation sensible à la réalité qui sous-tend l’univers, à la surréalité, plus exactement aux forces vitales qui animent l’univers »
Liberté I : Négritude et humanisme , 1964