La prise en compte des risques dans les sociétés développées
Les grands risques économiques et sociaux pris en charge par la Sécurité sociale sont :
la vieillesse,
la maladie,
la famille,
le chômage,
les accidents du travail.
Ils sont en grande partie pris en charge collectivement par la puissance publique à travers les administrations de sécurité sociale qui prélèvent sur les revenus du travail des cotisations sociales, mais aussi grâce à certains impôts et taxes décidés par l’administration centrale.
Il existe également :
des risques naturels,
des risques technologiques ;
ou encore des risques géopolitiques.
Depuis les années 1980, les risques autrefois pris en charge collectivement sont de plus en plus individualisés et diversifiés.
La gestion collective des risques repose sur des principes de prévention et de mutualisation des risques.
Quels sont les effets du partage des risques ?
La prise en charge des risques assure un accroissement du bien-être social.
La gestion des risques créé une solidarité invisible entre les agents qui améliore les performances économiques au niveau collectif.
La prise en charge collective des risques peut s’accompagner d’effets indésirables.
Le principal effet négatif est l’aléa moral.
Les individus ont tendance à adopter spontanément une aversion au risque.
Un individu exposé à un risque aura une aversion plus grande face à ce risque qu’un individu n’ayant jamais été exposé à ce risque.
L’exposition aux risques sociaux varie en fonction de la catégorie socioprofessionnelle.
La catégorie socioprofessionnelle des ouvriers est bien souvent la plus exposée aux risques professionnels.
Le genre peut aussi influencer l’exposition aux risques. D’autres variables telles que l’âge ou encore le lieu de résidence ont également une influence sur les risques sociaux.
La protection sociale : entre logique d’assurance et d’assistance
La protection sociale est assurée par les administrations publiques et les administrations de sécurité sociale.
La Sécurité socialea été créé grâce aux ordonnances du 4 octobre 1945.
En fonction de l’activité professionnelle, quasiment tous les individus sont rattachés à un régime de Sécurité sociale.
Chacun participe donc à son financement en fonction des règles de son propre régime.
Le modèle assurantiel de protection sociale est le modèle bismarckien.
Le modèle assistanciel de protection sociale est le modèle beveridgien.
La France possède actuellement un des systèmes de protection sociale les plus complets au monde.
Il s’agit d’un système mixte (logique assurantielle et mesures assistancielles).
En 2016, il existe trois principaux risques couverts en France :
la vieillesse (environ 45 % des prestations),
la maladie (environ 40 % des prestations),
la famille (environ 11 % des prestations).
En fonction des pays et des époques, il existe différents systèmes d’assurance sociale :
l’assurance privée,
l’assurance publique.
La protection sociale fait l’objet de nombreuses critiques, on parle de triple crise de l’État-providence :
crise de financement,
crise d’efficacité,
crise de légitimité.
On peut se demander si la remise en cause des systèmes de protection sociale ne s’apparente pas à une idéologie pouvant remettre en cause les liens de solidarité dont les générations actuelles ont hérité.
La protection sociale française à un impact certain sur la réduction des inégalités.