Exercices Construire la paix par la diplomatie
Prépare-toi à progresser en Géopolitique et sciences politiques avec ces exercices niveau Terminale : "Construire la paix par la diplomatie". Conçu pour renforcer les notions clés vues en cours, cet entraînement te permet de t’exercer à ton rythme. Idéal pour réviser efficacement et gagner en confiance. À toi de jouer !
Entrainement
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Document : Le regard d’un historien sur les traités de Westphalie
« Le traité de Münster est divisé en 128 articles, celui d’Osnabrück n’en continent que 17, et pourtant dès les premiers alinéas, l’intention de leurs rédacteurs apparaît clairement et de manière commune. Il s’agit d’instaurer une “paix Chrétienne, universelle et perpétuelle, et une amitié vraie et sincère” entre les puissances européennes. Par cette affirmation, le traité de Westphalie entend premièrement rompre avec ce qui fut en partie à l’origine de la guerre, à savoir l’échec de la paix d’Augsbourg de 1555.
L’article 18 du traité de Münster conclu entre l’Empereur et le Roi de France stipule qu’on “laissera à tous ceux de la Confession d’Augsbourg leurs temples et l’exercice de leur religion au même état qu’en l’année 1624. […] Un prince peut changer de religion sans que ses sujets soient tenus d’en faire autant”. […]
Si les traités ne dessinent pas de système de sécurité collective, ils prévoient la garantie de tous les contractants qui s’engagent à défendre les conditions de la paix contre qui que ce soit “sans distinction de religion” (chapitre 5 de l’article 17 du traité d’Osnabrück). La France et la Suède sont garantes des accords de Westphalie, “y compris de ses dispositions internes à l’Empire, dans les affaires duquel ces deux puissances acquièrent ainsi un titre permanent d’ingérence” selon la formule de l’historien Jean-François Noël. L’Empereur et les États de l’Empire forment en commun “une seule partie contractante”, qui apporte aussi sa garantie. »BELY Lucien, Le « paradigme westphalien » au miroir de l’histoire, l’Europe des traités de Westphalie, 2009
Présentez le document (type de document, auteur, but ou sujet général).
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Document : Le point de vue d’un historien sur l’impuissance de la SDN
« Après la plus terrible des guerres qui ait jamais ravagée l’humanité, les vainqueurs de la Première Guerre mondiale, l’Américain Woodrow Wilson en tête, s’accordent en 1919 pour créer une Société des nations (SDN), à la fois parlement international et cour d’arbitrage. Après le règne de la force, voici poindre celui du droit. Après le temps des alliances militaires et de la voie nationale de la sécurité, voici l’apparition de la sécurité collective. […] La SDN restera un projet de bonne volonté où les engagements sont moraux. Mais à aucun moment on ne se demande ce que l’on fera si une puissance refuse d’honorer sa parole. Il faut dire qu’aux États-Unis, Wilson a entamé un bras de fer qui conduit le Sénat à repousser la ratification en mars 1920. Il a manqué 7 voix pour que la majorité des deux tiers soit atteinte au Congrès. Les États-Unis, la première puissance au monde, ne participeront donc pas à l’ordre nouveau qu’ils ont pourtant grandement contribué à écrire, et la SDN ne sera pas dotée d’une force militaire qui lui aurait donné les moyens de se faire respecter.
On sait ce qu’il en a été […]. Le Japon, qui siégeait comme membre permanent au conseil, aux côtés de la France, de la Grande-Bretagne, de l’Italie et de l’Allemagne, a été le premier à en claquer la porte. Il avait fait le choix de s’emparer de la Mandchourie et bientôt de toute la Chine. Puis c’est l’Allemagne qui s’en retire, peu après l’accès d’Hitler au pouvoir, parce que la conquête de l’espace vital pour la race des seigneurs et le droit du plus fort à dominer s’accommodent mal des parlotes et des délibérations dans une enceinte parlementaire et internationale. Le droit, c’est l’arme des faibles ! En 1937, enfin, c’est au tour de l’Italie fasciste de déserter Genève, siège de l’Assemblée des nations, car elle n’a pas appréciée d’avoir été – très légèrement – sanctionnée pour son invasion de l’Éthiopie. La cause est entendue : la SDN est devenue subitement inutile à partir du moment où les nations bellicistes n’ont plus joué le jeu. »Jean-Yves Le Naour, Sud – Ouest, le 29 janvier 2020
Définissez la notion de « sécurité collective ».
Évaluation
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Sujet de dissertation : Quels sont les moyens pour construire la paix depuis 1648 ?
Dans quel cadre temporel s’inscrit le sujet ?