Les Caprices de Marianne alterne registres comiques et tragiques, caractéristique du drame romantique.
Cette ambivalence est visible dans la mise en perspective de passages tragiques (la profonde tristesse de Cœlio, sa mort) et d’instants de légèreté.
Le mécanisme comique de la pièce repose très souvent sur des dialogues en duos (Claudio et Tibia, Claudio et Marianne).
Cette apparente légèreté ne peut éclipser la dimension plus sombre des personnages.
Cœlio est une sorte de double de Musset et l’incarnation du héros romantique, idéaliste, sentimental et atteint de ce qu’on appelle « le mal du siècle ».
Fonction dramatique des personnages : du duo au trio
Les personnages de la pièce évoluent souvent par paires.
Octave le cynique et Cœlio le romantique apparaissent en filigrane comme les deux facettes d’une même personnalité.
Le duo amoureux Cœlio-Marianne représente l’objectif affiché de la pièce mais n’est jamais atteint.
Marianne et Octave forment finalement le seul couple de la pièce. Ce sont d’ailleurs les seuls personnages à évoluer au cours de la pièce.
Le triangle amoureux est au cœur de la pièce. La complexité de ce dispositif vient de ce que les duos se superposent, chaque individu appartenant à plusieurs duos.
La mort de Cœlio, qui signe la fin du trio, marque aussi l’impossibilité des duos Octave-Marianne et Claudio-Marianne.
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