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La gravitation universelle et les lois de Kepler
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Introduction :
Ce cours porte sur le thème du temps, et plus précisément sur l’étude du mouvement des planètes et des satellites.
Dans un premier temps nous verrons la théorie de la gravitation universelle et son application au mouvement des planètes et des satellites. Dans un second temps nous étudierons les lois de Kepler.
Théorie de la gravitation universelle
Gravitation universelle
Isaac Newton a montré que deux corps A et B exercent l’un sur l’autre une force qui dépend de leur masse et du carré de la distance qui les sépare.
On définit la position d’un objet par son centre de gravité, qui est le point d’application de la résultante des forces de gravité.
Ces deux points sont confondus quand le champ de gravité est uniforme, ce qui sera toujours le cas à votre niveau d’étude. Par conséquent en classe de seconde vous pourrez être confrontés aux deux appellations sans avoir besoin de les différencier.
Force d’attraction gravitationnelle :
Deux corps et de masses respectives et dont les centres de gravité sont séparés d’une distance , qui exercent l’une sur l’autre des forces attractives de même valeur est notée par la relation suivante :
Sa notation vectorielle est la suivante :
\overrightarrow{F}{A/B}=-\overrightarrow{F}{B/A}=-G.\dfrac{mA.mB}{d^2}.\overrightarrow{u}_{AB}
Ici est un vecteur unitaire qui va de à , et , la constante de gravitation universelle : .
L’une des principales applications est le calcul du mouvement des planètes. Par exemple, la force d’interaction entre la Terre et la Lune a une intensité de : .
Application au mouvement d’une planète ou d’un satellite
Dans le référentiel héliocentrique, si on fait l’approximation des trajectoires circulaires (c’est-à-dire que l’on considère que la trajectoire est un cercle. En réalité il s’agit d’une ellipse) :
On peut écrire d’après la deuxième loi de Newton : soit et d’où
Une planète ou un satellite qui tourne autour de son astre attracteur a un vecteur accélération dirigé vers le centre de sa trajectoire circulaire, donc son mouvement est circulaire uniforme et et il est possible de démontrer que .
Il est possible de retrouver la formule :
On sait que la dérivée de et que la dérivée de sin
Donc
Et
La dernière égalité se comprend grâce au théorème de Pythagore.
La dernière égalité se trouve car
CQFD!
Comme on peut donc écrire que la vitesse d’une planète ou d’un satellite autour de son astre attracteur est :
La distance décrit l’espacement entre les deux centres de gravité, donc la distance du centre de gravité de l’objet à son astre auquel on ajoute le rayon de l’astre. Exemple pour la Terre et la Lune : . Avec le rayon de la Terre et la distance entre la surface de la Terre et l'orbite de la Lune.
Il faut faire attention aux informations dont on dispose : si on indique la distance entre la surface de deux planètes 1 et 2, alors
Période de révolution :
La période de révolution d’une planète ou d’un satellite est la durée mise pour faire un tour complet sur son orbite autour de son astre attracteur.
En admettant que l’orbite décrite est un cercle, alors la distance parcourue est le périmètre de ce cercle, soit .
D’où et soit :
On peut donc déterminer la période de révolution de toutes les planètes du Système solaire. Voici par exemple quelques périodes. Plus on s’éloigne du soleil, plus la période augmente.
Planète | Période |
Mercure | 88 |
Vénus | 225 |
Terre | 365 |
Mars | 687 |
Jupiter | 4333 |
Lois de Kepler
Johannes Kepler (1571-1630) a été l’assistant de Tycho Brahe (1546-1601), qui a fait des observations astronomiques très nombreuses et très précises. À partir de ces observations, Kepler a émis les trois lois qui portent son nom.
Ces trois lois s’appliquent à tous les corps en orbite autour d’un astre.
Première loi
Dans le référentiel héliocentrique, la trajectoire d’une planète est une ellipse et le centre du Soleil occupe un des deux foyers.
est le demi grand axe de l’ellipse et à chaque instant on a .
Deuxième loi
Le segment reliant le Soleil à la planète balaye des aires égales pendant des durées égales.
La vitesse des planètes n’est donc pas constante, car elles accélèrent lorsqu’elles s’approchent du Soleil. Dans le schéma ci-dessous, l’aire en vert et l’aire en rouge sont identiques.
Troisième loi
constante. La constante ne dépend que de l’astre attracteur : constante = . est la masse de l’astre attracteur.
Si on considère une trajectoire circulaire alors et on retrouve et