L’espèce humaine

« L’homme est un loup pour l’homme »

  • L’expression « L’homme est un loup pour l’homme » est une formule qui a traversé les siècles. Cela signifie que l’homme est lui-même son pire ennemi.
  • Hobbes souligne cette égalité de nature entre l’homme et l’animal dans Le Citoyen.
  • L’« état de nature » constitue une hypothèse de travail permettant de concevoir à la fois la situation de l’homme avant l’apparition des premières sociétés civiles et la nature humaine profonde. Dans cet état, tous les êtres vivants sont soumis à la même règle : celle de la survie.
  • Selon Hobbes, c’est bien la nature qui nous permet de dominer les animaux, et non la volonté de Dieu et le droit qui en découle. Au contraire, pour Hobbes, la loi divine nous demanderait de nous conformer au principe d’égalité et de respect au sein du vivant.

L’attachement de l’homme à l’animal

  • Selon Rousseau, l’homme se distingue de l’animal par la connaissance des lois naturelles et la liberté qu’il peut avoir de s’en écarter, ce que l’animal ne possède pas, mais humains et animaux possèdent une nature commune : la sensibilité.
  • Cela impose à l’homme des devoirs envers l’animal, à commencer par celui de ne pas le faire souffrir inutilement.
  • Pour Rousseau, il existe entre l’homme et l’animal une différence non pas de nature mais une différence de degré.
  • L’homme peut se libérer de son instinct (grâce à la conscience) tandis que l’animal est guidé par celui-ci.
  • Cette forme de supériorité ne signifie pasque l’animal n’ait pas d’autres facultés, supérieures aux nôtres, ni que nous soyons autorisés à être cruels avec eux.
  • Notre raison devrait justement nous rendre raisonnable au plan moral, à l’égard de tout être vivant.

L’homme, animal rationnel

  • En France, depuis 1976, le code rural reconnaît l’animal domestique et agricole comme être sensible.
  • Depuis 2015, il est reconnu par la loi comme un « être doué de sensibilité ».
  • Pour autant, persistent l’abattage des animaux, la corrida, la chasse à courre et d’autres pratiques.
  • Ainsi, la raison ne suffit parfois pas à respecter l’animal dans sa spécificité.
  • Le culte de l’animal au détriment de la préférence pour l’Homme ne semble pas pour autant légitime.
  • Selon Malebranche, il s’agit même d’une aberration. Selon lui, l’animal n’est que matière et ne ressent donc rien.
  • Pour Malebranche, la raison est le propre de l’Homme et elle permet à chacun d’entre nous de comprendre la vérité qui se trouve en l’autre alors qu’on ne peut la voir. Mais cette raison est parfois altérée par la passion et c’est elle qui amène à préférer « la vie de son cheval à celle de son cocher ».