L’Europe et le monde face aux crimes de la Seconde Guerre mondiale

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L’occupation de l’Europe et le Lebensraum

  • L’Europe sous occupation nazie est divisée en plusieurs catégories d’États : le Grand Reich, les pays satellites indépendants et alliés au IIIe Reich, les territoires directement administrés par le Reich, et les territoires occupés par la Wehrmacht.
  • Les pays vaincus, et ceux alliés au Reich sont systématiquement pillés pour garantir le niveau de vie des Allemands et financer la guerre contre le Royaume-Uni et l’URSS. La France est le premier fournisseur du Reich en armes et munitions. Elle contribue à 5 % au moins de ses besoins en blé et à 12 % de ses besoins en viande.
  • L’entrée en guerre permet au IIIe Reich de mettre en œuvre son idéologie raciste et antisémite (novembre 1939, Generalplan Ost).
  • Dès le début de l’invasion polonaise, les nazis partent à la recherche des communautés allemandes vivant en Pologne pour leur faire peupler les territoires colonisés.
  • Des ingénieurs, médecins raciologues et officiers de la Gestapo mènent des enquêtes au sein des populations d’origine allemandes (physique, santé, origines, opinions politiques). Si la personne remplit toutes les catégories, elle peut faire partie des SS (homme ou femme).
  • Le Lebenstraum doit être peuplé de gens respectant la « race aryenne ». Il existe sept catégories. Les avant-derniers sont expulsés, et les derniers envoyés vers le Gouvernement général de Pologne.
  • Sous le prétexte de la protection de la « race allemande », Hitler veut donc se débarrasser de tout ce qui peut, selon lui, la menacer : Juifs, Tsiganes, populations slaves, « déviants sociaux », opposants politiques sont ainsi traqués.
  • Dès 1933, les Juifs et les Tsiganes sont mis à l’écart de la société, et subissent persécutions, violences et arrestations de la part des nazis. En 1935, les lois de Nuremberg renforcent la pénibilité de la vie des Juifs dans le Reich (nombreuses interdictions et ennemis officiels du régime).
  • La traque des « indésirables », des intellectuels et des religieux commence dès 1939. D’abord mis à l’écart, les opposants sont ensuite tout simplement éliminés.
  • Le Gouvernement général de Pologne accueille les populations indésirables. L’économie est ruinée par la guerre, le territoire doit livrer 30 % de sa population au Reich et on y meurt de faim.
  • Les Allemands enferment les Juifs dans des ghettos dès qu’ils commencent à occuper la Pologne, en 1939. Les Juifs y meurent de faim ou de maladie. Le plus vaste est le ghetto de Varsovie (550 000 personnes), créé en 1940.
  • Dès son accession au pouvoir, en 1933, Hitler fait ouvrir des camps de concentration en Allemagne pour y enfermer les opposants politiques, les Juifs, les Tziganes, les homosexuels… Ils sont dirigés par les SS. Durant la guerre, ils accueillent aussi les prisonniers de guerre et les résistants.
  • Les prisonniers sont également mis à contribution pour l’effort de guerre nazi (main-d’œuvre gratuite pour l’industrie). Ils sont sous-alimentés, soumis à de prétendues expériences médicales et exterminés par le travail.
  • La politique concentrationnaire est appliquée dès 1940 dans les territoires conquis par les Nazis.

L’apogée de la guerre d’anéantissement : l’extermination systématique et la « solution finale »

La mise en place de la politique d’extermination

  • La guerre d’anéantissement trouve son apogée dans la politique d’extermination menée par l’Allemagne nazie.
  • Dès 1939, « Shoah par balles » : en Pologne puis en URSS les Einsatzgruppen qui suivent la Wehrmacht massacrent systématiquement les Juifs et les civils slaves.
  • Afin de contrebalancer l’échec de la colonisation (le Lebensraum n’a attiré que 4,5 millions de colons), les nazis décident d’exterminer les 27,8 millions d’habitants de ces territoires, jugés indésirables.

La Shoah et les « camps de l’horreur »

  • 20 janvier 1942 : conférence de Wannsee à Berlin. Hitler y décide que tous les Juifs d’Europe (11 millions de personnes), doivent être déportés et éliminés. C’est un crime de masse.
  • Le projet est appelé « solution finale » par le IIIe Reich. Elle est mise en place malgré le coût de la guerre pour l’Allemagne.
  • Tous les camps d’extermination se trouvent en Pologne. Il en existe 6 : Auschwitz-Birkenau, Treblinka, Belzec, Sobibor, Chelmno, Majdanek.
  • Les premières victimes des camps se comptent dans les convois de la mort, partant de toutes les villes d’Europe.
  • Dans les camps d’extermination, les hommes valides sont mis au travail forcé, tandis que les enfants, leur mère, les personnes âgées et les infirmes sont directement envoyés dans les chambres à gaz (zykon B). Des prisonniers sont ensuite chargés de récupérer ce qui peut être réutilisé, avant de faire disparaître les corps dans des fours crématoires.
  • Les nazis se livrent aussi à de pseudo-expériences médicales (docteur Mengele).
  • Auschwitz est le plus vaste ensemble concentrationnaire du IIIe Reich (camp de concentration et d’extermination) : 1,3 million de déportés, dont 960 000 Juifs, mais aussi des Tziganes, des prisonniers de guerre soviétiques et des détenus d’autres nationalités. On estime le nombre de victimes à 1,1 million, rien que dans ce camp.
  • 6 millions de Juifs ont ainsi péri au cours de la Shoah, ainsi que 220 000 Tsiganes. Tous les pays « collaborateurs » avec les nazis ont participé à la Solution finale.

Les violences de l’Axe et des Alliés

Les crimes de l’Axe

  • La Seconde Guerre mondiale a également fait rage en Asie. Les crimes des Japonais, poursuivant leur politique expansionniste, peuvent être comparés à ceux de la Wehrmacht. Considérant les Chinois comme des sous-hommes, les Japonais se rendent coupables de crimes de masse par l’assassinat d’environ 4 millions d’entre eux, pour la majorité des civils.
  • On peut citer en exemple le massacre de Nankin (décembre 1937-février 1938) : plus de 200 000 personnes massacrées par l’armée japonaise, et viol de milliers de femmes.
  • Des armes chimiques furent utilisées, ainsi que des tortures et des expériences pseudo-médicales sur des prisonniers de guerre.

Les crimes des Alliés

  • Lors de l’invasion de la Pologne par l’URSS, en 1939-1941, de nombreux crimes de guerres ont été recensés,comme le massacre de Katyn (plusieurs milliers de Polonais) par le NKVD au printemps 1940.
  • 1943 : lors de l’avancée des troupes de l’Armée rouge vers l’ouest, il est fait acte de nombreux actes de barbarie envers les populations civiles, encouragées par le gouvernement soviétique (justifiées comme une vengeance).
  • En Europe, comme en Asie, de nombreuses troupes américaines se rendent coupable de violences et de crimes contre des soldats et des civils, qui peuvent être qualifiés de crimes de guerre (Hiroshima puis sur Nagasaki les 6 et 9 août 1945).
  • Chaque pays ayant participé au conflit est donc responsable d’actions répréhensibles et non justifiables par l’état de guerre. Néanmoins, les procès les plus célèbres lors de l’après-guerre sont ceux jugeant les puissances de l’Axe (procès de Nuremberg).