La fin de l’industrie

Une nouvelle conjoncture : les années 1970

  • Les années 1970 voient la fin du système monétaire instauré par les accords de Bretton Woods. La fin du système enclenche une fluctuation des monnaies qui est extrêmement néfaste pour le commerce international : c’est le flottement des monnaies.
  • Le premier choc pétrolier a lieu en 1973, le prix du baril de pétrole, jusque-là très bon marché, flambe. On distingue deux facteurs :
  • les pays du tiers-monde prennent conscience qu’ils détiennent une arme redoutable face aux pays du Nord : le pétrole. L’OPEP décide alors que les pays développés devront acheter cette ressource à un juste prix.
  • la guerre du Kippour ou guerre d’Octobre.
  • En 1979 a lieu le second choc pétrolier. Cette année là a lieu la révolution iranienne. La peur de voir toute la région s’embraser, et l’action de l’OPEP, qui profite de la situation, entraînent ce second choc.
  • La courte guerre de 1991 en Irak fait remonter momentanément les prix, puis on observe une stabilisation. Dans les années 2000, une nouvelle guerre en Irak et au Liban, ainsi que la croissance des pays émergents, expliquent la hausse du prix du pétrole.

La fin de l’industrie traditionnelle

  • Les chocs pétroliers successifs remettent en question le fonctionnement des économies occidentales et leur mode de développement. Le coût des matières premières croît, de même que celui de l’énergie.
  • Les entreprises délocalisent leurs unités de production à l’étranger, dans les pays où la main d’œuvre est moins chère.
  • Les contre-chocs pétroliers dans les années 1980 ne font pas repartir les économies occidentales. C’est le début de la désindustrialisation pour les sociétés développées : apparition de friches industrielles, licenciements importants et apparition du chômage de masse.
  • La mondialisation, l’intégration européenne, les mutations technologiques et le coût des énergies fossiles sont les facteurs explicatifs pour comprendre la fin des Trente Glorieuses. On parle alors de croissance dépressive.
  • Des crises éclatent encore régulièrement. Pour certains, la déréglementation des secteurs financiers des années 1980 et des spéculations financières non liées à l’économie réelle seraient la cause des crises.

Un monde nouveau

  • On assiste aujourd’hui à un redéploiement de la croissance mondiale. Mais dans les pays occidentaux, la croissance demeure faible et les inégalités sociales se creusent.
  • La croissance mondiale est tirée par les pays émergents et en développement. La hiérarchie économique mondiale se transforme. Mais ces pays doivent faire face à deux principaux problèmes :
  • des inégalités très fortes, qui représentent un danger d’explosion sociale ;
  • et des problèmes environnementaux importants, dus à leur croissance effrénée.
  • Avec la mondialisation, l’écart se creuse toujours plus entre les pays pauvres d’un côté, et les pays riches et émergents de l’autre.