La question de la pop culture

Art et consommation

  • Le mélange entre art et produits de consommation est l’un des traits fondamentaux de la culture actuelle. Elle brouille les codes et la distinction entre l’œuvre d’art et l’objet industriel reproduit à grande échelle.
  • Andy Warhol est l’un des fers de lance du pop art qui apparaît dès la fin des années 50.
  • Parmi les œuvres les plus marquantes du pop art et de son mélange art/consommation figure son Brillo soap pads box, accumulation de boîtes de savon symbolisant la surconsommation.
  • Il s’agit alors de déterminer si ces œuvres accèdent au statut d’œuvre d’art ou non.
  • Selon Danto, le critère qui compte est l’intention ; il ne réside pas dans l’objet fabriqué mais dans le sujet pensant. Sa théorie est dite « conventionnaliste », pour lui c’est la théorie qui fait entrer le produit de consommation courante dans le monde de l’art.
  • Un objet devient œuvre d’art à partir du moment où il est reconnu comme tel dans le monde de l’art.

L’underground

  • La « sous-culture » correspond à une culture cachée, souterraine, qui se démarque des autres formes plus dominantes de la culture, dites « mainstream », qui sont répandus et diffusées par les médias. L’« underground » constitue un mouvement contre-culturel dans son opposition à une « industrie » culturelle.
  • La culture underground se place d’abord à l’écart de la société et des médias classiques de masse.
  • Jack Kerouac, auteur de la « beat generation », est représentatif de la culture underground.
  • Avec son roman Sur la route il se distingue par sa prose spontanée et rythmée.
  • Entre anecdotes et réflexions, portraits et associations d’idées, tout semble se mêler dans une ambiance surchargée. Le livre est composé de successions de phrases brèves, souvent juxtaposées et peu coordonnées.
  • L’œuvre de Kerouac est représentative du destin de certains éléments de l’« underground ». Elle est passée d’une marginalité revendiquée à un classique de la littérature américaine.

La pop’philosophie

  • Avec la pop’philosophie et la pop’analyse, Deleuze veut développer une pensée « populaire », accessible à tous. Selon lui, il existe deux manières de comprendre la psychanalyse :
  • par l’étude, la lecture et la connaissance ;
  • ou par compréhension intuitive, directe.
  • La pop’philosophie s'inscrit dans cette seconde approche. Son sens est même parfois mieux compris par un public non-savant en la matière.
  • Deleuze compare la pop’philosophie à un « branchement électrique » : si « le courant passe », on comprend aussitôt.
  • La connaissance est alors, non un emboîtement de références, mais un flux continue.
  • Pour Deleuze, « l’inconscient n’est pas un théâtre, mais une usine, une machine à produire », ce que Deleuze nomme « corps sans organes » et « machine désirante » c’est-à-dire le désir et la pulsion comme activité et sensation générales de soi.
  • Le sens populaire comprend mieux l’inconscient et le désir comme intensité propre qui touche sa vie que comme représentation qui lui échappe.