La science, source d’espoirs et d’exaltation

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Introduction :

Les XIXe, XXe et XXIe siècles ont vu éclore, suite à la révolution industrielle, un nombre extraordinaire d’inventions. Cette flambée de nouveautés et de possibles inspire les auteurs et les réalisateurs. La science, dans le cinéma ou la littérature, invite souvent au rêve. C’est le thème central de la science-fiction, genre littéraire qui place la science au cœur de l’intrigue.

Dans ce cours, nous nous pencherons sur l’image de la science comme source d’espoir et d’exaltation dans la littérature et le cinéma. Nous étudierons dans un premier temps ce que les progrès scientifiques peuvent apporter d’exaltant. Puis, nous verrons que les inventions peuvent fasciner et être propices à la rêverie. Enfin, nous étudierons la figure du savant.

Des progrès scientifiques exaltants

La conquête spatiale est un thème largement abordé depuis le XIXe siècle, que ce soit dans la littérature ou le cinéma.

En  1870, Jules Verne publie Autour de la Lune, roman de science-fiction qui fait suite à son roman De la Terre à la Lune. Il y raconte les aventures de ses trois personnages Nicholl, Barbicane et Michel Ardan, partis pour la Lune dans un obus tiré depuis la Terre.

Autour du projectile, illustration du roman de Jules Verne Autour de la Lune par Henri Théophile Hildibrand, Émile Bayard et Alphonse de Neuville, 1872 Autour du projectile, illustration du roman de Jules Verne Autour de la Lune par Henri Théophile Hildibrand, Émile Bayard et Alphonse de Neuville, 1872

« […] Barbicane, tout en réfléchissant, s’occupa de rabaisser le mantelet1 du second hublot latéral. Son opération réussit, et, par la vitre dégagée, la Lune emplit l’intérieur du projectile d’une brillante lumière. […]
On conçoit l’intérêt avec lequel ces audacieux contemplaient l’astre des nuits, but suprême de leur voyage. Le satellite de la Terre dans son mouvement de translation se rapprochait insensiblement du zénith2, point mathématique qu’il devait atteindre environ quatre-vingt-seize heures plus tard. […]
Tandis que les voyageurs cherchaient à percer les profondes ténèbres de l’espace, un bouquet étincelant d’étoiles filantes s’épanouit à leurs yeux. »

1 Un mantelet est un volet qui sert à fermer un hublot.
2 Le zénith est le point le plus haut de la trajectoire d’un astre dans le ciel.

On observe dans cet extrait le champ lexical de l’espace, avec les termes « satellite », « Terre », « Lune », « projectile », « brillante lumière », « zénith », « espace » et « étoiles filantes ».

Mais on retrouve également le champ lexical de la science avec la référence au « mouvement de translation » et au « point mathématique ». De plus, la précision sur l’heure du zénith de la Lune : « quatre-vingt-seize plus tard », indique que les aventuriers ont bien étudié et préparé leur voyage.

Mais l’espace n’est pas seulement le support d’explications scientifiques. On trouve également dans cet extrait une vision poétique du paysage. Ainsi, la Lune est désignée par la périphrase « l’astre des nuits ».

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Définition

Périphrase :

Une périphrase est une figure de style qui consiste à employer une expression à la place d’un mot.

L’utilisation de la métaphore « un bouquet d’étoiles filantes » renforce le côté poétique de cette description de l’espace.

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Rappel

Une métaphore est une comparaison imagée. Mais la métaphore n’utilise pas d’outil de comparaison comme « tel que », « pareil à », « semblable à », « comme ». C’est là la différence avec la comparaison.

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À retenir

Jules Verne décrit la conquête spatiale. Pourtant, ce rêve n’est devenu réalité qu’environ un siècle plus tard. L’auteur, grâce à son imaginaire, peut donc anticiper les progrès scientifiques et faire rêver le lecteur en les lui décrivant.

Des inventions fascinantes

Robert Zemeckis dans son film Retour vers le futur sorti en 1985 exploite le thème de la machine à remonter le temps.

La DeLorean, la machine à voyager dans le temps de Retour vers le futur, ©Oto Godfrey et Justin Morton La DeLorean, la machine à voyager dans le temps de Retour vers le futur, © Oto Godfrey et Justin Morton

Le film raconte les aventures d’un lycéen, Marty McFly, et de son ami scientifique et inventeur Emmett Brown. Ce dernier a inventé une machine à voyager dans le temps à partir d’une voiture. Alors qu’Emmett explique le principe de son invention à Marty, il se fait assassiner. Marty s’enfuit et tente d’empêcher le meurtre de son ami en retournant dans le passé. Mais il se retrouve projeté en 1955. Il va alors faire la connaissance de ses parents à l’époque où ils avaient son âge.

Le concept de la machine à voyager dans le temps offre de nombreuses possibilités. Ainsi, à la fin du film, Marty réussit à modifier son présent grâce aux actions qu’il a accomplies au cours de son voyage dans le passé. Il parvient à améliorer les conditions de vie de sa famille.

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À retenir

Le film ne s’attarde pas beaucoup sur les aspects négatifs de l’invention. Il ne montre que l’aspect extraordinaire de la machine à voyager dans le temps. Il est essentiellement destiné à faire rêver le spectateur et à le divertir.

Dans les romans où la science est au cœur de l’intrigue, la figure du savant tient également une grande place.

La figure du savant

Le Docteur Pascal est un roman d’Émile Zola publié en 1893. L’auteur y développe ses théories sur l’hérédité. Zola s’intéresse en effet beaucoup à la médecine. Il introduit donc dans son roman des éléments médicaux.

Portrait d’Émile Zola par Édouard Manet, 1868 Portrait d’Émile Zola par Édouard Manet, 1868

Le docteur Pascal vit avec sa mère et sa nièce, il poursuit des travaux de recherche. Dans l’extrait suivant, il est décrit comme un scientifique à la figure positive.

« En haut, dans sa chambre, le docteur Pascal travaillait avec une sérénité de joie parfaite. […] Et il se moquait de la mauvaise réputation d’étrangeté que ses allures lui avaient faite, il n’était heureux qu’au milieu de ses recherches, sur les sujets qui le passionnaient. […]

Et des questions multiples se posaient. Existait-il un progrès physique et intellectuel à travers les âges ? Le cerveau, au contact des sciences grandissantes, s’amplifiait-il ?

Sans doute, l’hérédité ne le passionnait-elle ainsi que parce qu’elle était obscure, vaste et insondable, comme toutes les sciences balbutiantes encore, où l’imagination est maîtresse. Enfin, une longue étude qu’il avait faite sur l’hérédité de la phtisie1, venait de réveiller en lui la foi chancelante du médecin guérisseur, en le lançant dans l’espoir noble et fou de régénérer l’humanité. »

1 La phtisie est une maladie pulmonaire.

L’accent est ici mis sur l’épanouissement personnel du docteur et la passion qui l’anime. Le complément circonstanciel de manière « avec une sérénité de joie parfaite », mais aussi l’adjectif « heureux » et la répétition du verbe « passionnaient » marquent le profond engagement du docteur mais aussi le bonheur qu’il y trouve.

On trouve également dans cet extrait le champ lexical de la médecine puisqu’il s’agit ici d’un chercheur, notamment avec les termes « recherches », « cerveau », « l’hérédité », « sciences » et « phtisie ».

Les ambitions du docteur sont nobles : il ne cherche pas la gloire mais à guérir les hommes, à « régénérer l’humanité ».

Enfin, les interrogations « Existait-il un progrès physique et intellectuel à travers les âges ? Le cerveau, au contact des sciences grandissantes, s’amplifiait-il ? » témoignent du véritable esprit scientifique du docteur Pascal.

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À retenir

En effet, le déroulement d’une grande découverte passe toujours par l’interrogation et la mise en place d’hypothèses formulées grâce à l’imagination du scientifique.

Le savant est ici présenté comme passionné et poursuivant un but noble.

Conclusion :

Les progrès scientifiques sont une source d’inspiration pour les auteurs qui peuvent même parfois les anticiper grâce à leur imagination.

Les débuts des progrès scientifiques, de même que la figure du savant, peuvent être représentés de façon positive dans la littérature et le cinéma. Les artistes peuvent donc choisir de montrer les côtés bénéfiques du progrès scientifique.