La Ve République de De Gaulle

La résolution de la crise algérienne et la fin de l’empire colonial

  • Suite au putsch d’Alger le 13 mai 1958, De Gaulle arrive au pouvoir.
  • L’Algérie est en proie depuis 1954 à une lutte armée de la part du mouvement indépendantiste FLN, laquelle s’est transformée en une guerre sale, faite d’exactions, de répression et de terrorisme.
  • Le FLN étend le terrorisme en France métropolitaine.
  • De Gaulle annonce un référendum d’autodétermination en Algérie.
  • Les généraux en Algérie se rebellent, organisant un second Coup d’État, appelé le putsch des généraux (21 avril 1961). Le coup de force vire à l’échec.
  • Les partisans les plus farouches de l’Algérie française organisent en 1961 un mouvement terroriste contre le gouvernement : l’Organisation armée secrète (OAS) qui tente plusieurs attentats contre le général De Gaulle.
  • À l’issue du référendum, la population algérienne choisit l’indépendance, qui est signée aux accords d’Évian, le 18 mars 1962.
  • Des Français d’Algérie, des juifs algériens et des harkis, menacés de mort, quittent le pays en toute précipitation.
  • De Gaulle a la conviction que la France doit tourner la page de son passé colonial.
  • Il favorise l’indépendance des colonies françaises restantes en Afrique et liquide l’empire colonial en 1960.
  • Dans sa volonté de faire de la France un pays indépendant et engagé dans une voie alternative à la bipolarisation du monde, il expulse tous les militaires américains encore présents sur le sol français et favorise un rapprochement avec les pays communistes.
  • La France de De Gaulle est la première à reconnaitre le gouvernement de la Chine populaire de Mao Zedong comme la Chine légitime, en 1964.
  • Dans sa stratégie de puissance, De Gaulle investit dans l’énergie nucléaire afin de doter la France de l’arme nucléaire.
  • La France acquiert une indépendance militaire et une force de dissuasion.
  • De Gaulle décide de faire sortir la France de l’OTAN en 1966.

La création d’une République semi-présidentielle

  • En arrivant au pouvoir, De Gaulle réclame un changement de Constitution qui fait entrer la France dans la Ve République.
  • De Gaulle voit le rôle du président de la République comme étant en lien direct avec le peuple, et le rend éligible par les électeurs en 1962.
  • Le président de la République obtient plus de pouvoirs :
  • il est le chef des armées ;
  • il a le pouvoir de dissoudre l’Assemblée Nationale ;
  • il s’octroie la gestion de la politique extérieure de la France et la consultation du peuple par référendum.
  • De Gaulle impose le principe de l’élection législative à deux tours.
  • Charles de Gaulle veut faire des parlementaires des députés godillots, qui votent les lois sans exprimer d’opinions personnelles.
  • Le Sénat, élu par un suffrage indirect, s’occupe de la seconde lecture des lois.
  • La Constitution de 1958 prévoit également la fondation du Conseil constitutionnel, chargé de vérifier la constitutionnalité des lois.
  • La nouvelle Constitution permet de renforcer la stabilité de l’exécutif mais elle affaiblit considérablement l’opposition.
  • De Gaulle ne laisse pas de place à l’opposition et gouverne d’une main ferme, tant en France que face à ses partenaires européens.
  • De Gaulle refuse la modification du principe d’unanimité qui régit les rapports entre les six États de la CEE.
  • Il souhaite maintenir une mainmise sur les décisions européennes et refuser à tout prix l’entrée du Royaume-Uni dans la CEE.
  • Il pratique donc la politique de la chaise vide, laissant en suspens la construction européenne pendant plusieurs années.

Les changements socio-économiques de la France du général

  • Soucieux de faire de la France la plus grande puissance d’Europe et de faire partie des nations les plus importantes du monde, de Gaulle soutient les efforts de modernisation.
  • Il pousse la France à développer sa filière nucléaire pour permettre au pays d’être moins dépendant énergétiquement et de se doter rapidement de l’arme nucléaire.
  • En misant sur les grands fleurons de l’industrie française, de Gaulle marginalise les petites entreprises qui ferment.
  • Au final, près de deux millions de travailleurs, provenant du secteur des emplois les moins qualifiés, touchent le salaire minimum, loin de la richesse vantée par le gouvernement de De Gaulle.
  • La colère sociale gronde au sein de la nouvelle génération issue du Baby-boom. Elle rejette les valeurs traditionnelles et l’ordre patriarcal de la France du Général.
  • En mai 1968, suivant un vent de contestation national et en protestation face aux répressions policières, les étudiants occupent les universités.
  • Ce mouvement étudiant, porté par Serge July et Daniel Cohn-Bendit réclame : une plus grande ouverture culturelle, l’extension des libertés politiques et la fin des pratiques autoritaires de la police.
  • Le 13 mai 1968, le mouvement étudiant est rejoint par d’autres secteurs qui organisent une grève générale qui paralyse le pays pendant des semaines.
  • De Gaulle décide de dissoudre l’Assemblée Nationale et négocie des mesures concrètes avec les syndicats lors des accords de Grenelle.
  • Il prépare en 1969 un référendum qui devrait renouer son lien avec le peuple. Le résultat, défavorable, le pousse à annoncer sa démission le jour suivant, le 28 avril 1969.
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