Le désir

Problématiques

  • Désir et besoin sont-ils vraiment similaires ?
  • Quelle expérience faisons-nous du désir pour le distinguer du simple besoin ?
  • La nature du désir serait-elle d’être à la fois un plaisir et une souffrance ?

Définition à connaître : désir.

  • L’origine du désir selon Platon

Dans Le Banquet de Platon, six convives dont Socrate donnent leur conception du désir amoureux, après avoir bien festoyé. Aristophane, un poète un brin mélancolique, raconte alors le mythe de l’androgyne pour expliquer pourquoi l’Homme désire.

« À l’origine, l’homme et la femme ne formaient qu’un seul être fusionné, l’androgyne. Mais un jour cet être hybride est coupé en deux à cause d’un châtiment divin. Depuis ce jour, chaque homme recherche sa moitié perdue. L’amour c’est la rencontre avec son alter ego - son autre moi. »

Platon, Le Banquet, 380 av. J.-C.

Pour Schopenhauer, la vie est une oscillation permanente entre la souffrance de ce qui nous manque, et la nostalgie de ce que nous avons perdu. En effet, les moments heureux ne nous apparaissent comme tels que lorsqu’ils ont disparu. Nous désirons deux choses : celles que nous n’avons pas, et celles que nous avons perdues. Schopenhauer insiste sur l’aspect négatif du désir.

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À retenir

  • Le désir est une marque spécifique de l’espèce humaine. L’Homme désire, alors que l’animal n'a que des besoins. Par ses désirs, l’Homme peut s’élever au-delà de l’aspect vital du besoin.
  • Le désir est ambivalent car il est fait de souffrance et de manque, mais aussi de vitalité et de joie. C’est sans doute pour cela que les philosophes ont des opinions très divergentes concernant le désir. Tantôt ils en font l’éloge, tantôt ils le condamnent.