En 1929 l’économie américaine est en pleine expansion, boostée par :
les spéculations boursières ;
et les gains de productivité réalisés grâce au fordisme.
Les États-Unis sont projetés dans la consommation et la production de masse.
On observe :
une augmentation de la production industrielle d’environ 50% ;
une explosion des cours de la Bourse (+300%) qui attire de plus en plus d'investisseurs.
En octobre 1929 l’optimisme est stoppé par des révélations de données indiquant une surproduction : le 24 octobre 1929, c’est le jeudi noir :
tous les spéculateurs vendent leurs titres en même temps, faisant ainsi s’écrouler le prix des actions ;
la Bourse de Wall Street perd 40% de sa valeur.
Cette crise est donc due à une bulle spéculative créée par la possibilité d’acheter des actions à crédit.
Elle va rapidement s’étendre à la sphère réelle (chômage, sans-abris), avant de toucher le reste des pays occidentaux.
L’économie mondiale se retrouve plongée dans une crise de surproduction qui se traduit par une dépression de longue durée dans les années 1930 dont découlent :
une forte déflation ;
un important chômage (+480% dans les pays de l’OCDE).
La crise est aggravée par l’adoption de politiques déflationnistes qui ont pour effet pervers de réduire la consommation autant que le commerce extérieur, et donc d’amplifier la crise.
En conséquence, un changement dans les mentalités économiques se fait : c’est le début des politiques keynésiennes : John Maynard Keynes suggère de mener une politique conjoncturelle de relance appuyée sur une intervention de l’État dans l’économie.
Cette politique repose sur deux leviers d’action :
agir sur la conjoncture en menant une politique budgétaire qui favorise la demande (grâce aux dépenses publiques) ;
mener en parallèle une politique monétaire qui favorise le crédit (grâce à la baisse des taux d’intérêt).
En 2008, le niveau de la dette privée est devenu excessif.
Il concerne :
la dette immobilière des ménages ;
la dette des entreprises ;
et la dette des banques et organismes financiers.
Cet endettement généralisé va être le point de départ d’une nouvelle crise financière de grande ampleur.
La crise intervient après deux décennies de prospérité qui attirent de plus en plus de personnes à la recherche de placements de plus en plus rentables dont elles sous-évaluent les risques.
C’est dans ce contexte que, dès 2005, des crédits immobiliers sont ainsi accordés à des emprunteurs qui ne présentaient pas de garanties suffisantes.
On appelle ces crédits les subprimes.
L’endettement des ménages américains va s’appuyer sur trois caractéristiques :
des taux d’intérêt très bas pour attirer les emprunteurs ;
des crédits accordés à taux variables très bas au début, puis qui augmentent au bout de deux ou trois ans ;
des crédits gagés par une hypothèque sur le logement acheté (ce qui attire les prêteurs).
Ainsi, lorsque la Banque centrale américaine relève progressivement ses taux, beaucoup de ménages américains deviennent insolvables.
Les créanciers se mettent à vendre les biens immobiliers pour se rembourser, d’où découlent deux conséquences :
le retournement des prix de l’immobilier à la baisse ;
des pertes et faillites pour les prêteurs.
De financière, la crise devient économique dès la fin 2007 dans le monde entier, du fait de la mondialisation des marchés financiers.
On assiste à une progression en quatre temps :
En raison des difficultés d’évaluation de leurs risques, les produits structurés peuvent rapidement devenir des placements douteux pour les institutions financières qui les possèdent.
En cas de situation économique délicate, celles-ci chercheront donc à s’en débarrasser.
Les banques se retrouvent ainsi exposées aux subprimes.
C’est pourquoi, elles commencent à garder leurs liquidités.
En quelques semaines la crise se transforme donc en crise de liquidités généralisée, menaçant l’économie réelle d’un credit crunch.
Conséquences : réduction de la consommation et difficultés d’nvestissement pour les entreprises.
Par ailleurs, les subprimes n'étant pas détenus que par des établissements financiers américains : les banques du monde entier commencent à faire faillite.
La situation de 2007 se traduit par un effondrement en chaîne des marchés de crédits structurés qui finit par constituer un choc symétrique.
En 2009, tous les pays de l’OCDE affichent une croissance négative avec :
la chute de la production et du commerce mondial ;
la hausse du chômage ;
la baisse des crédits entraînant celle des investissements.
La crise financière se transforme alors en crise des dettes souveraines des pays de la zone euro (cf. Grèce).
Avec une croissance négative du PIB et l’impossibilité de dépenser pour relancer, la consommation et la production chutent encore et enfoncent un peu plus les États dans la banqueroute.
Face à la crise, la réaction des États va se décomposer en trois axes :
Les banques centrales préservent les liquidités des banques en agissant en open market. Cela contribue :
à dissiper les anticipations déflationnistes (attendre que les prix baissent encore) qui ralentissent la production ;
à rétablir la liquidité du système bancaire.
L’administration Obama refinance le système bancaire américain en rachetant une partie du capital des banques nationales et propose des prêts garantis aux investisseurs privés (≠ Union européenne).
Les États-Unis et la Chine mobilisent leur politique budgétaire à travers des plans de relance (l’administration Obama injecte 800milliards de dollars dans l’économie).
Ainsi, dès 2010 les États-Unis sortent de la crise et obtiennent une croissance durable autour des 2% tandis que les pays de la zone euro entretiennent la récession en appliquant une politique d’austérité.
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