Les formes de satire

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La satire dans le roman épistolaire

  • Les Lettres persanes est un roman épistolaire de Montesquieu publié en 1721.
  • Les personnages principaux sont Persans. En voyage en France, ils découvrent Paris et ses coutumes et correspondent dans des lettres avec leurs amis restés en Perse.
  • Ces lettres sont l’occasion pour le lecteur de percevoir son environnement à travers un regard neuf, celui d’un étranger. Mais c’est également pour Montesquieu l’occasion de critiquer indirectement les mœurs et le pouvoir en place à son époque.
  • Ainsi, la critique des mœurs parisiennes est voilée : elle n’est pas directement émise par l’auteur mais par son personnage.
  • L’observation de Montesquieu sur les coutumes permet au lecteur de prendre du recul sur sa façon de vivre.
  • À travers ses personnages qui soulignent la crédulité des Français par rapport au roi, Montesquieu critique également le pouvoir royal de son époque.
  • Le roi Louis XIV fait l’objet de la satire de Montesquieu qui use d’un stratagème pour le critiquer indirectement.

La satire dans le Dictionnaire philosophique de Voltaire

  • Voltaire publie son Dictionnaire philosophique en 1764. Il s’agit d’un genre nouveau au XVIIIe siècle.
  • Voltaire s’exprime notamment sur la torture, encore légale au XVIIIe siècle. Il prend l’exemple, dans son édition de 1769, du chevalier de La Barre qui a été torturé en 1766.
  • Le chevalier de La Barre est présenté par Voltaire comme un jeune homme respectable. Il semble avoir été en quelque sorte victime de sa jeunesse.
  • Voltaire dénonce le sadisme et la cruauté des juges qui appliquent une sanction disproportionnée par rapport au crime reproché.
  • La condamnation des juges est présentée par Voltaire comme une aberration.
  • L’auteur compare les juges aux sénateurs romains pour souligner le côté archaïque de la torture.
  • Voltaire énonce toutes les choses que les étrangers peuvent admirer de la France pour mettre en évidence le raffinement apparent des Français et créer un contraste avec la pratique de la torture.
  • Il expose aux yeux du lecteur le décalage qui subsiste entre le XVIIIe siècle, aux mœurs en apparence si raffinées, et la torture, qui relève en théorie plus d’une pratique de l’Antiquité ou du Moyen Âge.