Les politiques de lutte contre le chômage

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Les politiques d’allégement du coût du travail pour lutter contre le chômage classique

  • Les classiques estiment qu’en France, le Smic est supérieur au niveau de salaire d’équilibre (salaire idéal pour lequel l’offre et la demande sont égales).
  • Le coût du travail serait alors trop élevé, les employeur·se·s n’auraient plus suffisamment d’avantage à produire et préfèreraint de ce fait ne plus embaucher.
  • Les classiques expliquent qu’il existe une rigidité des salaires à la baisse conduisant à une offre de travail supérieure à la demande et donc à un accroissement du chômage.
  • Pour réduire le chômage, ils préconisent :
  • une baisse du coût du travail pour les travailleur·se·s les moins qualifié·e·s ;
  • une diminution des charges sociales ;
  • une limitation des politiques passives de l’emploi.
  • De son côté, pour lutter contre ce chômage de type classique, l’État peut mettre en place des politiques de l’emploi destinées à lutter contre le coût du travail et à encourager les entreprises à recruter les travailleur·se·s les moins qualifié·e·s.
  • Ces mesures peuvent être actives ou passives :
  • les politiques actives cherchent à accroître le niveau de l’emploi dans l’économie ;
  • les politiques passives apportent une aide financière aux sans-emplois.
  • Cependant, on peut légitimement s’interroger sur l’efficacité de ces mesures : contribuent-elles véritablement à diminuer le chômage ? Constituent-elles un levier efficace pour inciter les entreprises à embaucher, notamment du personnel peu qualifié ?
  • Les économistes sont de plus en plus nombreux à douter de ces politiques destinées à l’origine à favoriser l’emploi des moins qualifiés, alors que le niveau de qualification est en hausse constante.
  • En opposition à la vision classique, les keynésiens proposent de soutenir la demande pour lutter contre le chômage.

Les politiques de soutien de la demande pour lutter contre le chômage keynésien

  • Le chômage keynésien est un chômage dû à une insuffisance de la demande anticipée sur le marché des biens et services.
  • Si la demande anticipée est importante, il faudra produire en quantité et donc embaucher de la main-d’œuvre : le chômage diminuera.
  • À l’inverse, si la demande anticipée est estimée faible par les entreprises, ces dernières produiront et embaucheront moins de main-d’œuvre : le chômage augmentera.
  • Pour Keynes, le chômage involontaire s’explique donc avant tout par une insuffisance de la demande anticipée : le niveau du salaire n’influe donc pas sur le chômage et ce sont les entreprises qui vont ou non embaucher et influer sur ce niveau de chômage.
  • Le marché ne pouvant s’autoréguler, il est donc indispensable que l’État intervienne pour soutenir la demande au travers de politiques pour l’emploi.
  • Pour ce faire, l’État dispose de plusieurs leviers d’action :
  • augmenter les investissemets publics pour relancer l’investissement ;
  • avantager les ménages les plus modestes, grâce aux aides sociales, pour relancer la consommation ;
  • créer des emplois publics ;
  • baisser les taux d’intérêt pour encourager une politique de relance budgétaire.
  • Selon Keynes, ces différentes mesures en faveur de l’emploi vont se traduire par des embauches supplémentaires.
  • Pour autant, cette politique est coûteuse, et les économies modernes optent aujourd’hui pour une flexibilisation du marché du travail pour lutter contre le chômage.

La flexibilisation, une solution pour lutter contre le chômage structurel ?

  • La flexibilité désigne un mode d’organisation plus souple des moyens de production d’une entreprise, lui permettant de s’adapter plus rapidement aux évolutions du marché du travail.
  • Elle permet notamment de faire varier le volume de main-d’œuvre, mais aussi le temps de travail annuel des salarié·e·s selon les besoins de l’entreprise.
  • Elle permet aussi le changement de poste grâce une polyvalence acquise par le biais de formations.
  • La flexibilité peut prendre différents aspects, selon qu’elle concerne la flexibilité de l’outil de travail (des machines notamment), la rémunération ou la polyvalence du personnel.
  • On parle de flexibilité interne et de flexibilité externe :
  • la flexibilité interne permet notamment de faire varier le temps de travail du·de la salarié·e en fonction des besoins de l’entreprise (périodes de travail irrégulières, recours aux heures supplémentaires, polyvalence) ;
  • la flexibilité externe consiste à recourir à des contrats précaires et à des licenciements pour s’adapter aux évolutions des entreprises.
  • Les avantages de la flexibilité sont indiscutables pour l’employeur·se.
  • Il n’en va pas de même pour les salarié·e·s qui se trouvent exposé·e·s à un risque d’exclusion sociale accru.
  • Elle trouve son inspiration dans les théories libérales (ou « classiques ») qui privilégient la fluidité du marché au détriment des politiques de la demande (qui elles sont plutôt en faveur des ménages).