Résister au plus fort chez La Fontaine

  • Les fables de La Fontaine éduquent le lecteur tout en l’amusant.
  • Elles sont parfois l’occasion de remettre en question la société du XVIIe siècle dans laquelle vivait l’auteur.
  • Parmi les sujets que La Fontaine traite fréquemment figurent les abus des puissants.

Résister par la prudence et l’intelligence

  • Si la ruse est un trait de caractère souvent associé au renard, elle n’est pas toujours du côté des plus forts. Elle peut être aussi une arme pour les plus faibles.
  • On peut le voir dans la fable « Le Loup, la Chèvre et le Chevreau » de La Fontaine.
  • En étant malin et prudent, le Chevreau sauve sa vie et déjoue le plan du Loup.
  • La morale de la fable indique qu’il vaut mieux être trop prudent que pas assez.
  • Afin de faire prendre au lecteur conscience de ce à quoi a échappé le Chevreau La Fontaine demande au lecteur où serait le Chevreau s’il avait cru les mots du Loup.
  • Le fait de poser la question force le lecteur à réfléchir. Cela donne également plus d’impact à la morale qui suit.
  • La Fontaine utilise un présent de l’indicatif à certains passages de son récit  : c’est un présent de narration.
  • Le présent de narration est un présent employé pour raconter des faits qui sont passés. Il donne plus de relief au récit. On le retrouve fréquemment dans les récits didactiques.
  • Le présent dans le récit didactique apporte une dimension intemporelle. Parce que ce qui importe, ce n’est pas les faits passés, mais l’enseignement que l’on en tire et qui lui est intemporel.
  • La morale de la fable est d’ailleurs elle aussi au présent de l’indicatif.
  • La Fontaine loue ici les mérites de la prudence face aux plus forts que soi.

Résister par le mensonge

  • Dans la fable « Les obsèques de la Lionne », le Cerf trouve le moyen d’échapper à sa condamnation par le mensonge.
  • Le discours du Cerf est une histoire bien racontée, elle fait rêver le roi et sa cour. Le Cerf décrit la Lionne et le lieu où elle se trouve avec des termes mélioratifs.
  • Le mensonge du Cerf rassure le Lion sur le sort de sa femme, il lui en est reconnaissant.
  • La morale de La Fontaine enseigne que l’on doit flatter les puissants et leur raconter des histoires qui les font rêver afin de devenir leur ami. On ne peut s’opposer à eux de manière directe.
  • L’auteur compare ici les animaux décrits et la société dans laquelle il vit, à la cour du roi Louis XIV.
  • La Fontaine est comme le Cerf qui amuse et flatte le Roi avec ses fables, bien qu’il ne partage pas ses idées.
  • Les fables de La Fontaine enseignent que l’intelligence est une arme parfois plus efficace que la force.
  • Que ce soit la ruse, la prudence ou le mensonge, face aux puissants, tous les moyens sont bons pour se défendre.
  • La Fontaine applique ses conseils, puisqu’il combat lui-même les puissants, de manière indirecte, grâce à ses fables.