Sortir de la guerre : la tentative de construction d’un ordre des nations démocratiques

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Sortir de la guerre pour les hommes : le retour à une vie normale ?

  • Les conséquences (humaines et matérielles) de la Première Guerre mondiale vont se faire ressentir bien au-delà des années d’après-guerre, laissant de profondes traces pour plusieurs générations dans les sociétés, leurs démographies, leurs économies et leurs paysages.
  • Dans les pays où se sont déroulés les combats, les destructions matérielles sont nombreuses. Près de 40 % des industries des pays en guerre sont hors d’usage en 1919. En France, 3 millions d’hectares de terres sont devenues impropres à l’agriculture.
  • Au sein des pays belligérants, la sortie de guerre prend donc beaucoup de temps. La démobilisation des derniers « poilus » ne s’achève qu’au printemps 1920.
  • Les sociétés d’après-guerre doivent apprendre à vivre avec le souvenir douloureux de la guerre. Les traumatismes physiques et psychiques (« gueules cassées », « shell shock ») sont nombreux chez les anciens combattants.
  • Une mémoire officielle se développe (associations d’anciens combattants, lieux de mémoire).
  • La guerre a également pu provoquer une diffusion des valeurs guerrières dans certaines sociétés (« brutalisation des sociétés »), tandis que d’autres connaissent une flambée de pacifisme (la « der des der »).

Sortir de la guerre pour les États : vers une paix des vainqueurs ?

De nombreux traités de paix, à partir de 1919, entraînent la fin des empire multinationaux :

  • 18 janvier 1919 : Conférence de la Paix, qui entraîne le traité de Versailles le 28 juin 1919 ;
  • traité de Saint-Germain-en-Laye en 1919 et de Trianon en 1920 (fin de l’Empire d’Autriche-Hongrie) ;
  • traité de Sèvres en 1920 (fin de l’Empire ottoman).
  • Ces différents traités de paix créent chez les vaincus des frustrations et du ressentiment (« diktat de Versailles », « victoire mutilée »).
  • Cependant, le bouleversement de la carte de l’Europe entraine de nombreux tensions et conflits (27 conflits violents entre 1918 et 1923). Le nouveau régime bolchévique met en place le communisme de guerre, destiné à protéger la Russie qui fait face à :
  • une guerre civile (1917-1922) entre les forces révolutionnaires et les tsaristes ;
  • une guerre contre la force d’intervention étrangère qui tente d’influencer le cours de la guerre civile ;
  • une guerre contre la Pologne (1919-1921), liée aux frontières floues définies lors du Traité de Versailles.
  • La nouvelle Russie bolchévique est ainsi confrontée à un climat de violence quotidienne.

Sortir de la guerre pour l’Europe et le reste du monde : vers une sécurité collective ?

  • Malgré ces difficultés, la volonté d’instaurer une paix durable s’appuyant sur des principes nouveaux est réelle.
  • Cette volonté est incarnée par Thomas Woodrow Wilson, qui développe dans son discours des « Quatorze points » (janvier 1918) la nécessité d’établir un nouvel ordre mondial fondé sur le droit, la défense de la démocratie et la sécurité collective.
  • L’aspect le plus original des traités de paix est la création de la SDN. Celle-ci répond alors au besoin, très ancré chez les populations des pays belligérants, d’assurer une paix durable en Europe et dans le monde.
  • Le pacte fondateur de la SDN, intégré au traité de Versailles, s’inspire directement du projet wilsonien.
  • Née officiellement en janvier 1920, elle doit assurer la paix dans le monde. Pour cela, elle se dote d’institutions destinées à promouvoir cette nouvelle sécurité collective : l’Assemblée générale et un Conseil qui siège à Genève.
  • Mais la SDN souffre d’emblée de nombreuses limites : l’absence des États-Unis, un manque d’efficacité liée à son fonctionnement.