Une démocratie directe mais limitée : être citoyen à Athènes au Ve siècle

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Une société inégalitaire

  • Les citoyens représentent 10 % de la population athénienne au Ve siècle avant J.-C.
    Les femmes et enfants, les esclaves et les métèques constituent le reste de la population.
  • La citoyenneté athénienne est ainsi exclusivement masculine et restrictive (les hommes métèques et esclaves en sont exclus). Elle constitue un privilège.
  • La citoyenneté athénienne est aussi multidimensionnelle, dans le sens où elle est mélange de vie civique et religieuse, qui implique aussi des devoirs rigoureux.
  • La caste restreinte des citoyens forme une démocratie, car ceux-ci exercent collectivement le pouvoir en participant aux décisions de la cité. La pratique du tirage au sort est mise en place.
  • Le régime politique athénien représente une singularité parmi les cités-États grecques de l’époque classique.
  • Les fêtes religieuses annuelles, les Panathénées, rassemblent l’ensemble de la population. Toutefois, hors de ce cadre, la société athénienne est très inégalitaire et hiérarchisée.
  • Les femmes et les enfants restent confinés à l’intérieur du foyer.
  • Les esclaves sont la propriété de leurs maîtres ou de la cité athénienne.
  • Les métèques ont un statut particulier, car ils jouent un rôle moteur dans l’économie. Ils sont soumis à un impôt spécifique et, comme les citoyens, ils doivent participer au financement des liturgies et à la défense de la cité. Par contre, ils n’ont aucun droit d’exercice politique en retour. Exceptionnellement, ils peuvent obtenir la citoyenneté.

Une participation à la vie politique limitée et encadrée

  • Plusieurs institutions régissent la vie démocratique à Athènes.
  • La Boulè représente le pouvoir législatif. C’est une assemblée dont les membres sont tirés au sort parmi les citoyens.
  • Les archontes dirigent le pouvoir exécutif.
  • L’Héliée constitue le pouvoir judiciaire. C’est un tribunal dont les juges sont tirés au sort par l’Ecclésia.
  • L’aréopage s’apparente à un conseil de sages chargé de surveiller la constitution de la cité et d’assurer le respect de ses institutions démocratiques.
  • L’Ecclésia vote toutes les grandes décisions. Elle réunit tous les citoyens athéniens une fois par an et vote les lois proposées par la Boulè.
  • La liberté d’expression est limitée à Athènes et ne s’étend pas à la contestation du principe démocratique.
  • Chaque citoyen doit participer à la vie de la cité et l’Ecclésia s’accorde un droit de regard et de contrôle sur tous ceux qui exercent des fonctions politiques.
  • Par ailleurs, le politique n’est pas séparé du religieux. Ainsi, le fait d’observer les rites et de les faire respecter par sa famille et ses esclaves est un gage de citoyenneté.
  • Le citoyen athénien est donc à la fois un homme qui vote et participe à la vie politique de la cité, mais aussi un fidèle qui croit à la religion officielle et un guerrier (service militaire).