Médaille
N°1 pour apprendre & réviser du collège au lycée.
Histoire du romantisme, Théophile Gautier
Découvrez, sur SchoolMouv, des milliers de contenus pédagogiques, du CP à la Terminale, rédigés par des enseignants de l’Éducation nationale.
Les élèves de troisième, de première ou de terminale bénéficient, en plus, de contenus spécifiques pour réviser efficacement leur brevet des collèges, leur bac de français ou leur baccalauréat édition 2023.
Fiche de lecture

Contexte

Théophile Gautier est un romancier, poète et critique d’art du XIXe siècle. Histoire du romantisme est la dernière œuvre de l’auteur. Inachevée, elle sera publiée de manière posthume. Il s’agit d’une critique d’art axée autour du mouvement du romantisme.

Le romantisme est un mouvement culturel né en Allemagne. Il se propage en France en 1820. Victor Hugo en est l’un des chefs de file.
La première caractéristique de ce mouvement est la sensibilité, que les peintres, poètes et musiciens s’évertuent à retransmettre par le biais de leur art. Le lien entre l’art et l’histoire, constitue la seconde caractéristique du romantisme.
Le rôle du poète est de montrer le visage de la société dans laquelle il vit. Les règles de la poésie en vers (retour à la ligne et majuscule au début de chaque vers) sont détournées et laissent facilement place à la poésie en prose (poésie sans vers : la prose est comparable à l’écriture de tous les jours).
L’imagination fait partie du mouvement romantique, quels que soient les domaines artistiques dans lesquels elle prend place. Des personnes influentes comme Eugène Delacroix, Gérard de Nerval ou encore Victor Hugo, sans oublier bien sûr Théophile Gautier, sont représentatives du romantisme.

Théophile Gautier

1874

Histoire du romantisme

Genre

Essai

Thèmes

Le romantisme : Le romantisme constitue l’élément-phare de l’œuvre, c’est pourquoi nous choisissons d’en faire une description détaillée.
Né au XIXe siècle, le romantisme a connu son apogée entre 1820 et 1840. Synonyme de grands bouleversements, il parcourt l’Europe entière.
Les romantiques s’intéressent au passé : le Moyen-Âge et l’Orient suscitent bien des passions, les romans historiques connaissent un grand succès et de vieilles ruines sont restaurées.
Ce siècle assiste également au rejet du classicisme : la poésie s’écrit plus volontiers en prose (et non plus en vers) et les penseurs et philosophes se concentrent sur le culte du « moi » et non plus sur l’étude de la société qui les entoure.
Le domaine de la peinture n’échappe pas à ce phénomène romantique : de grands peintres comme Delacroix, Girodet, Rude et Turner s’inscrivent pleinement dans le romantisme en peignant la vie et le mouvement, le laid et le beau ou encore la nature.
En musique, ce sont les grands Chopin et Liszt qui révolutionnent l’art sonore.
Quant à la politique, la circulation des pensées est favorisée par la Revue des deux Mondes, dont la création date de 1829.
Ces éléments ci-dessus sont à prendre en compte dans la lecture de l’Histoire du romantisme.

Résumé

Histoire du romantisme est une critique d’art au cours de laquelle l’auteur se penche sur plusieurs personnalités ayant réellement existé. Les personnes dont il fait le portrait ont un lien avec le mouvement du romantisme puisqu’elles y ont pris part.
Avec un soupçon d’humour et de nostalgie, Théophile Gautier raconte quelques petites anecdotes, notamment celle où il parle de Graziano, le cuisinier ayant travaillé pour que Gautier et son cercle d’amis influents puissent se nourrir correctement. Il consacrera d’ailleurs tout un chapitre à cette personne.

L’œuvre de Gautier est divisée en 12 chapitres.

Chapitre I : « Première rencontre »

Théophile Gautier aborde les rencontres entre différents auteurs, poètes et autres penseurs de l’époque avec qui il a eu des liens amicaux ou professionnels.

Chapitre II : « Le petit cénacle »

« Le petit cénacle » est une communauté romantique réunissant plusieurs de ses précurseurs. Son existence est datée approximativement entre 1829 et 1833. Au début de sa création, cette communauté (nous parlerions plutôt de club aujourd’hui ou d’association) était composée d’étudiants des Beaux-Arts. Au fil de l’histoire, elle a accueilli des peintres, des architectes, des poètes et descritiques d’art (dont Théophile Gautier).

Chapitre III : « Suite du petit cénacle »

Gautier continue de parler du petit cénacle.

Chapitre IV : « Le compagnon miraculeux »

Ce titre de chapitre désigne Jules Vabre. Il s’agit d’un architecte qui participait aux différentes réunions organisées par « Le petit cénacle ».

Chapitre V : « Graziano »

Ce chapitre met en lumière Graziano, le cuisinier permettant à Théophile Gautier et à son cercle d’amis de se nourrir lors des diverses réunions.

Chapitre VI : « Célestin Nanteuil »

C’est un graveur, peintre et illustrateur né en 1813 et décédé en 1873. Il a été fortement en lien avec le mouvement du romantisme, raison pour laquelle Gautier lui dédie tout un chapitre.

Chapitre VII : « Autres médaillons – Philotée O’neddy »

De son vrai nom Auguste-Marie Dondey, Philotée O’neddy est né en 1811 et décédé en 1875. C’est un écrivain français romantique. Il est connu pour sa poésie en prose.

Chapitre VIII : « Gérard de Nerval »

Gérard de Nerval est un poète et écrivain français né en 1808 et décédé en 1855. Il est l’un des symboles fondamentaux du romantisme. Il a permis à ses amis du petit cercle d’assister à la toute première pièce jouée sur scène d’Hernani (une pièce de Victor Hugo).

Chapitre IX : « Le carton vert »

Le chapitre débute sur un carton vert ouvert dans lequel se trouvent divers papiers et notes d’écriture. Théophile Gautier consacre ce chapitre à divers projets d’écriture ayant été abandonnés par leurs auteurs.

Chapitre X : « La légende du gilet rouge »

Lors de la bataille d’Hernani, Théophile portait un gilet de couleur rouge. Ceci constituait à l’époque une preuve d’audace, d’autant plus que l’atmosphère était tendue entre les personnes ayant pris part au conflit. C’est cet épisode que Gautier aborde dans ce chapitre. Bien qu’il ne s’agissait que d’une couleur sur un vêtement, ceci a particulièrement retenu l’attention du public.

Chapitre XI : « Première représentation d’Hernani »

Il est question ici de la représentation théâtrale de la pièce de Victor Hugo (Hernani), à laquelle certains membres du petit cercle ont pu assister.

Chapitre XII : « Hernani »

La représentation sur scène de cette pièce de Victor Hugo a provoqué la bataille d’Hernani. Cette dernière a donné son nom à une grande controverse qui a suivi les représentations de la pièce. L’origine du conflit est un profond désaccord entre les dramaturges classiques (souhaitant écrire des pièces de théâtre fidèles aux principes du classicisme) et les personnes adeptes du romantisme.

Citation

« Cet aspect sauvage et féroce était purement pittoresque et n’indiquait nulle barbarie intérieure. Jamais il ne fut de cœur plus chaud, plus dévoué, plus tendre que celui de ce jeune tigre des jungles. Nous aimions tous d’ailleurs, quoique les meilleurs fils du monde, avoir l’air farouche et turbulent, ne fût-ce que pour imprimer une terreur salutaire aux bourgeois. »

Chapitre III

« Bien des années s’étaient écoulées déjà depuis les belles soirées d’Hernani, où toute la jeunesse semblait se ruer d’un seul élan vers l’avenir, ivre d’enthousiasme et de poésie, comptant cueillir à son tour pour elle les palmes qu’elle disputait pour un autre. »

Chapitre IV

« Nous revoyons là nos anciens paradoxes qui gambadent avec assez d’agilité pour leur âge et dont quelques-uns sont devenus des vérités. Les jugements de notre jeunesse, dans leur insolence sincère ne sont pas toujours dictés par la passion ; il y en a d’équitables et de judicieux. On a quelquefois raison à vingt-cinq ans, et tort à soixante. Il ne faut pas renier sa jeunesse. L’homme mûr ne fait qu’exécuter les rêves du jeune homme. »

Chapitre IX

« Il serait difficile de décrire, maintenant que les esprits sont habitués à regarder comme des morceaux pour ainsi dire classiques les nouveautés qui semblaient alors de pures barbaries, l’effet que produisaient sur l’auditoire ces vers si singuliers, si mâles, si forts, d’un tour si étrange, d’une allure si cornélienne et si shakespearienne à la fois. »

Chapitre XII