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Les Liaisons dangereuses, Pierre Choderlos de Laclos
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Fiche de lecture

Contexte

Les Liaisons dangereuses est paru en mars 1782 et, si l’œuvre a eu un succès retentissant, elle a également provoqué un immense scandale. En effet, elle était considérée amorale à cause des deux personnages principaux (libertins et machiavéliques) et de sa fin tragique. En cette fin de siècle des Lumières, cet ouvrage dénonce la corruption d’une aristocratie décadente.

Le roman est construit sur des échanges épistolaires sont remarquablement réalisés : en attribuant un style différent à chaque personnage et en multipliant les points de vue avec une approche psychologique immersive, l’auteur octroie à son œuvre un réalisme efficace et dynamique.

Le sous-titre du roman, Lettres recueillies dans une société et publiées pour l’instruction de quelques autres, sous-entend que le roman est inspiré de la réalité : selon Stendhal, c’est à Grenoble aux alentours de 1770 que Laclos aurait connu les personnes qui lui inspireront Les Liaisons dangereuses. Mais c’est à partir de 1779 (et jusqu’en 1781), alors qu’il est sur l’île d’Aix en pleine guerre contre les Anglais, que Laclos rédige son ouvrage.

Pierre Choderlos de Laclos

1782

Les Liaisons dangereuses

Genre

Roman épistolaire

Personnages

La marquise de Merteuil : La marquise de Merteuil est une jeune veuve aristocrate (vingt-cinq ans). C’est aussi une libertine intelligente : elle est dotée d’un bon sens de l’observation et elle est cultivée et rationnelle (on le voit notamment aux maximes qu’elle cite dans ses lettres). Elle connaît bien les mécanismes sociaux et s’en sert sans jamais se compromettre. Elle est le personnage central de l’histoire (même si c’est le personnage qui écrit le moins de lettres) sur qui reposent toutes les intrigues, manipulant les autres, « tirant les ficelles dans l’ombre ». Sa lettre 81 dresse son autoportrait.

Le vicomte de Valmont : Le vicomte de Valmont est un jeune aristocrate (vingt-cinq ans). Contrairement à la marquise, Valmont n’a pas vraiment peur de se compromettre puisque sa réputation de libertin assumé le dessert dès le début du roman. Sournois et sans scrupule, c’est un libertin vaniteux qui se laisse prendre au jeu de l’amour, ne pouvant admettre ses sentiments pour la présidente de Tourvel qu’au seuil de la mort, après l’avoir perdue.

La présidente de Tourvel : La présidente de Tourvel est une jeune aristocrate (vingt-deux ans) mariée à un haut-magistrat. Elle apparaît comme très sensible et émotive. En chrétienne assidue et en femme vertueuse, elle est comme l’antithèse de la marquise de Merteuil, ne portant pas de masque et refusant l’hypocrisie. Elle conçoit l’amour comme un sacrifice de soi, et meurt après avoir été la victime du jeu de Valmont.

Cécile de Volanges : Cécile de Volanges est une jeune fille (quinze ans) sortant sort à peine du couvent et déjà promise au comte de Gercourt, de vingt ans son aîné. Au début du roman, on accède à son point de vue à travers les lettres écrites à son amie, Sophie Carnay. Mais très vite, cette correspondance disparaît au profit d’une autre avec Mme de Merteuil : Cécile est influençable, ne sait rien de la vie et a reçu une éducation superficielle. C’est une jeune fille spontanée, instinctive et sensuelle.

Le chevalier Danceny : Danceny est un jeune homme (dix-huit ans) qui évolue au fil du roman : niais, doucereux et sensible au début du roman, il deviendra finalement l’amant de Cécile puis de Mme de Merteuil. Il est également une proie facile pour les libertins. Au fil du roman, son style poétique s’améliore et il est celui qui rend justice à la fin, devenant ainsi un homme d’honneur : il provoque en duel Valmont et fait circuler les lettres de la marquise. Enfin, il se retire à Malte.

Madame de Volanges : Mme de Volanges est l’amie de Mme de Merteuil et la mère de Cécile de Volanges. Elle est également l’amie de la présidente de Tourvel, à qui elle révèle la mauvaise réputation du vicomte. Elle est distante avec sa fille, ce qui l’engage à la confier à la marquise de Merteuil.

Madame de Rosemonde : Mme de Rosemonde est la riche et vieille tante du vicomte de Valmont. Elle incarne à la fois les valeurs de l’ancien régime et la sagesse féminine. Elle est très liée à la présidente de Tourvel qu’elle considère comme sa fille.

Thèmes

L’épistolaire : Le style du roman est novateur car il est construit sur une alternance de points de vues au fil des échanges entre les protagonistes. La lettre est un objet à part, au centre de l’œuvre, qui circule, se cache, se montre, ou encore se dérobe.

La « rouerie » : Le terme a été inventé pendant cette fin du siècle des Lumières. Dans les milieux aristocratiques de l’époque, on assimile souvent la conquête amoureuse à la conquête militaire. Les roués, par les masques qu’ils adoptent (les apparences), déploient des tactiques, des stratégies afin de manipuler leur entourage.

Le persiflage : Le terme revient souvent dans le roman. Persifler signifie tourner quelqu’un en ridicule. Il résulte souvent de l’ironie ou du double sens.

Le libertinage : Les Liaisons dangereuses est aussi un roman dénonçant les mœurs d’une société aristocratique décadente : le roman, jugé scandaleux, a donné naissance à un mouvement littéraire, le libertinage. Le marquis de Sade, libertin notoire, écrit en 1799 Les Infortunes de la vertu qui narre la vie de Justine, personnage très semblable à Cécile.

Le féminisme : Le féminisme naît en France pendant le XVIIIe siècle, notamment avec la Déclaration de droits de la femme d’Olympe de Gouge (condamnée à la guillotine). Dans Les Liaisons dangereuses, le féminisme est présent à travers le personnage de la marquise de Merteuil (qui cite Rousseau, Julie ou la nouvelle Héloïse) mais également à travers Mme de Tourvel dans sa conception de l’amour.

Résumé

Les Liaisons dangereuses est un roman épistolaire de la fin du XVIIIe siècle, écrit en quatre parties (composé de 175 lettres en tout) et qui se déroule à Paris et ses environs. La marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont ont jadis eu une aventure qui a été le début de leur relation de libertinage. Au début du roman, chacun expose son plan machiavélique.

Pour la marquise, il s’agit de se venger du comte de Gercourt en dépravant sa future femme à peine sortie du couvent, Cécile de Volanges.

Pour le Vicomte, il s’agit de séduire une femme dévote, la présidente de Tourvel.

Les deux protagonistes ne tarderont pas à se brouiller, car la marquise est jalouse de l’amour que le Vicomte porte à la présidente de Tourvel, et même à se faire la guerre jusqu’à leur destruction mutuelle : le vicomte meurt et la marquise s’exile.

Les victimes subissent elle aussi cette fin tragique, comme des dommages collatéraux des manigances des deux roués : Mme de Tourvel meurt et Cécile s’enferme dans un couvent.

Première partie : lettres 1 à 50

Chez sa tante, Mme de Rosemonde, le vicomte de Valmont reçoit une lettre de sa complice de libertinage, la marquise de Merteuil, le sommant de rentrer à Paris afin d’œuvrer à une vengeance commune : déshonorer le comte de Gercourt. En effet, ce dernier a délaissé Mme de Merteuil. Aujourd’hui, il s’apprête à épouser une jeune fille : Cécile de Volanges. L’objectif est de dépraver la jeune fille, qui sort à peine du couvent, au plus vite.

À la lettre 20, la marquise de Merteuil écrit : « Quelle est donc en effet l’insolence de cet homme, qui ose dormir tranquille, tandis qu’une femme, qui a à se plaindre de lui, ne s’est encore vengée ? »

Mais le vicomte a des ambitions plus hautes : séduire une jeune femme dévote, la présidente de Tourvel, qui séjourne actuellement chez sa tante. Mme de Merteuil n’apprécie guère ce refus et, son orgueil piqué par l’apparition de cette rivale, elle dénigre les desseins de son complice. D’ailleurs, elle a déjà pris sous son aile la jeune Volanges, convainquant sa mère de la confier au chevalier Danceny pour des leçons de solfège : les deux jeunes gens se sont plus au premier regard, et cela n’a pas échappé à la marquise.

La jalousie de Mme de Merteuil se révèle plus franchement par la suite : elle reproche au vicomte d’être tombé amoureux de Mme de Tourvel. Elle s’attaque ainsi à son amour-propre, lui, un grand libertin, qui est tombé naïvement dans le piège de l’amour. Elle lui confie aussi ses ébats avec son amant actuel, le chevalier Belleroche. La manœuvre réussit mais ne fait pas revenir le vicomte pour autant. Alors, elle établit un pari avec le vicomte : s’il arrive à séduire la présidente, elle s’offrira en récompense.

À la lettre 20, elle écrit : « Aussitôt que vous aurez eu votre belle dévote, que vous pourrez m’en fournir une preuve, venez et je suis à vous. »

Parallèlement, Mme de Merteuil s’emploie à faire détester son futur mari à Cécile et à la rapprocher du chevalier Danceny.

De son coté, Valmont s’efforce de séduire Mme de Tourvel chez sa tante en la troublant : il sent qu’elle n’est pas insensible à son charme, ayant senti son cœur battre en la portant pour franchir un fossé lors d’une balade. Mais la présidente a reçu les avertissements d’une amie proche (qui n’est autre que Mme de Volanges) au sujet de la mauvaise réputation du vicomte. La présidente doute donc de son honnêteté et le fait suivre par un valet. Mais le piège se retourne contre elle car le vicomte en est vite informé, et monte une supercherie : il paye les dettes d’une famille désœuvrée dans le village d’à côté et prétend les secourir devant le valet de la présidente.

La scène est bien évidement rapportée à Mme de Tourvel qui s’en attendrit. Valmont en profite pour faire sa déclaration, qui est malheureusement suivie d’un refus de Mme de Tourvel : elle ne veut plus recevoir ses lettres. Mais le vicomte, par la ruse (en modifiant le cachet de la poste), parvient tout de même à lui adresser une lettre. La présidente de Tourvel demande alors au vicomte de quitter le château. Ce dernier y consent en imposant, en contrepartie, de continuer à correspondre

Avant de rentrer à Paris, il cherche à tout prix à savoir qui a voulu lui nuire : il fouille d’abord le secrétaire de Mme de Tourvel, mais en vain. Il use alors d’un stratagème : il demande à son valet de séduire la femme de chambre de la présidente afin de surprendre la jeune femme pendant ses ébats et recourir au chantage. La tactique fonctionne, et le vicomte obtient les lettres de Mme de Tourvel dont deux éléments ressortent : d’une part la confirmation qu’elle éprouve des sentiments pour lui (certaines lettres sont marquées par ses larmes) ; et d’autre part, que le diffamateur en question n’est autre que Mme de Volanges.

Les intérêts se rejoignent alors : Valmont est accepte de joindre ses forces au plan machiavélique de la marquise. Le hasard fait bien les choses car sa tante l’a chargé d’inviter en son nom Mme de Volanges et sa fille au château…

Dès son arrivée à Paris, le Vicomte passe la soirée en compagnie d’Émilie, « une fille de petite vertu » qui lui serre de pupitre pour écrire une lettre à double sens à Mme de Tourvel.

À la fin de la première partie, Cécile s’éloigne du chevalier Danceny suite à ses déclarations, le priant de cesser de lui écrire.

Deuxième partie : lettres 51 à 87

Cécile, qui s’est confiée à un ecclésiastique au sujet du chevalier Danceny, est accablée de remords. La marquise de Merteuil arrange en conséquence un rendez-vous d’adieu entre les jeunes amoureux. Mais Danceny n’ose pas séduire Cécile, et cette relation platonique exaspère la marquise. Elle révèle donc les lettres que détient Cécile à sa mère, lui disant que les deux jeunes amants entretiennent « une liaison dangereuse » (lettre 63) et lui conseille d’honorer l’invitation de Mme de Rosemonde.

De son côté, le vicomte multiplie les lettres à Mme de Tourvel, qui lui offre son amitié en désespoir de cause. Il refuse évidement, n’acceptant que son amour. Sur ce, le Vicomte retourne chez sa tante où séjournent Cécile et sa mère, brisant ainsi sa promesse.

Il connaît déjà Danceny (dont il est le confident) et gagne vite la confiance de Cécile en promettant de faciliter leurs échanges épistolaires. Valmont demande ensuite à Cécile de se procurer la clef de sa chambre (en la volant à sa mère) afin d’en faire un double.

Les échanges entre la marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont continuent et leur rivalité s’exacerbe : le vicomte fait part de ses prouesses galantes à la marquise afin d’attiser sa jalousie. Il lui raconte aussi le persiflage fait à son sujet par un libertin invaincu, Prévan, lors d’un diner mondain, et la met au défi de se venger. En réponse, Mme de Merteuil lui rappelle sa supériorité : « Que vous êtes heureux de m’avoir pour amie ! Pour vous, je suis une fée bienfaisante ! » (lettre 85).

La marquise se venge de Prévan en le séduisant puis en le piégeant chez elle et en faisant croire à une tentative de viol.

À la fin de cette deuxième partie, Valmont demande un entretien à la présidente de Tourvel qui est agacée par son retour prématuré.

Troisième partie : lettre 88 à 124

Cécile, hésitante, finit par subtiliser la clef de sa chambre dont le vicomte fait faire un double. Il ne tarde pas à l’utiliser pour s’introduire dans sa chambre et la menacer de tout révéler à sa mère : Cécile, soumise au chantage, cède à ses avances.

Quant à la présidente de Tourvel, elle refuse catégoriquement l’entretien réclamé par le vicomte. Mais ils se croisent par hasard, puis le Vicomte s’introduit dans ses appartements où il réitère une tentative de séduction qui, cette fois-ci, fait défaillir Mme de Tourvel. Pendant un instant elle s’offre à lui, puis se ressaisit.

Ils se revoient le soir même, et la présidente de Tourvel presse la main du vicomte avant de disparaître. Le vicomte fait immédiatement part de son triomphe à la marquise de Merteuil, mais la présidente de Tourvel regagne son hôtel particulier à Paris pendant la nuit. La Marquise raille alors le vicomte.

La mère Volanges a remarqué que sa fille est au plus bas : pensant que ses états d’âmes sont dus à la rupture avec Danceny, elle pense à rompre les fiançailles avec le comte de Gercourt. Mais Mme de Merteuil l’en dissuade. Cécile, pleine de culpabilité, refuse dorénavant d’ouvrir sa porte au vicomte et prend conseil, à son tour, auprès de la marquise. Cette dernière l’invite à s’abandonner au vicomte et à suivre ses instructions à la lettre.

Valmont, fortement contrarié d’avoir vu sa proie s’enfuir, envoie son fidèle valet Azolan intercepter les lettres de Mme de Tourvel. Ces dernières confirment qu’elle est amoureuse de lui. On apprend ensuite que le comte de Gercourt prolonge son voyage en Italie, et Valmont se vante d’avoir mis Cécile enceinte.

Par ailleurs, pour atteindre la présidente de Tourvel, le vicomte utilise son confident, le père Anselme, dont il connait l’existence grâce aux lettres subtilisées. Le charme opère car le prêtre convainc Mme de Tourvel d’accorder un entretien à Valmont : ses dernières défenses s’écroulent en cette fin de troisième partie.

Quatrième partie : lettres 125 à 175

Le vicomte parvient à s’introduire à Paris chez la présidente de Tourvel, qui cède finalement à ses avances.

Lettre 125, le vicomte de Valmont écrit : « L’ivresse fut complète et réciproque. »

Ayant atteint son objectif, Valmont tente alors de se persuader qu’il n’est pas amoureux de Mme de Tourvel en passant la nuit avec Émilie. Mais, par hasard, il croise Mme de Tourvel à la sortie de l’opéra alors qu’il est accompagné d’Émilie : Mme de Tourvel lui dit ne plus souhaiter le revoir ; mais Valmont, une fois encore, parvient à regagner rapidement sa confiance, prétextant qu’Émilie est une parente.

Le vicomte envoie à nouveau une lettre claironnant sa victoire à la marquise de Merteuil : « …renvoyez votre pesant Belleroche et le doucereux Danceny, pour ne vous occuper que de moi. » (Lettre 125).

Ce ton frivole ne sied pas à la marquise, qui ne supporte pas d’être considérée comme un trophée. Elle lui reproche en réalité son amour inavoué pour la présidente de Tourvel. Jalouse de cette liaison, elle écrit une lettre de rupture particulièrement cruelle et suggère à Valmont de la remettre à la présidente en son nom.

Valmont, par vanité, honteux de son amour inassumé, remet la lettre à son amante : c’est le coup de grâce pour la présidente de Tourvel. C’est alors au tour de la marquise de Merteuil de fanfaronner, faisant réaliser au vicomte qu’elle l’a manipulé : « Ce n’est pas sur elle que j’ai remporté cet avantage, c’est sur vous. » (Lettre 146).

Le piège de la marquise se referme sur le vicomte, et elle attise encore davantage sa jalousie en poursuivant ses ébats avec Danceny. Ce dernier affront provoque la colère du vicomte qui lui pose alors un ultimatum. Lettre 153, le vicomte de Valmont : « Je serai votre amant ou votre ennemi. »

Mme de Merteuil répond sur cette même lettre : « Hé bien ! la guerre. »

La guerre est donc déclarée entre les deux libertins : Valmont fait en sorte de rapprocher Cécile de Danceny en vue de blesser la marquise qui attend Danceny toute une nuit, en vain.

Suite à cela, Mme de Merteuil dévoile à Danceny des lettres du vicomte attestant de son rôle dans la dépravation de Cécile : Danceny provoque alors Valmont en duel. Le vicomte est mortellement blessé.

Avant de mourir, il remet à son tour les lettres de la marquise à Danceny, qui se charge de les faire circuler. Les masques tombent, on connait alors les vrais visages des deux protagonistes.

Valmont meurt et la marquise demeure, ce qui est sans doute une punition plus lourde puisqu’il s’agit pour elle d’une véritable mort sociale : son entourage l’évite (elle est huée à l’opéra), la petite vérole défigure son visage (elle perd un œil), et elle est ruinée en perdant un procès. Elle fuit finalement vers la Hollande.

La fin des Liaisons dangereuses se recentre sur les victimes : Danceny s’exile à Malte, Cécile fait une fausse couche et rentre dans les ordres religieux. Enfin, Mme de Tourvel, qui s’était retirée dans un couvent après la lettre de rupture, apprend la mort de Valmont et meurt à son tour.

Citation

« Je serais tenté de croire qu’il y a vraiment du plaisir à faire du bien et qu’après tout ce que nous appelons les gens vertueux n’ont pas tant de mérite qu’on se plaît à nous le dire. »

Lettre 21, le vicomte de Valmont

« Je m’en tiens, Monsieur, à vous déclarer que vos sentiments m’offensent. »

Lettre 26, la présidente de Tourvel

« L’homme jouit du bonheur qu’il ressent, et la femme de celui qu’elle procure. Cette différence, si essentielle et si peu remarquée, influe pourtant, d’une manière bien sensible, sur la totalité de leur conduite respective. Le plaisir de l’un est de satisfaire ses désirs, celui de l’autre est surtout de les faire naître. Plaire, n’est pour lui qu’un moyen de succès ; tandis que pour elle, c’est le succès lui-même. »

Lettre 130, madame de Rosemonde

« On s’ennuie de tout mon Ange, c’est une loi de la nature, ce n’est pas ma faute. »

Lettre 141, la marquise de Merteuil