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Poèmes antiques, Charles Leconte de Lisle
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Fiche de lecture

Contexte

Considéré comme le chef de file des parnassiens, Leconte de Lisle livre, avec son recueil Poèmes antiques, une réflexion sur un retour à des formes poétiques « négligées ou peu connues ».

Ce recueil poétique est reconnu comme une œuvre majeure de la littérature poétique de la seconde moitié du XIXe siècle. Il expose, dans sa préface, les théories qui vont fonder la nouvelle école poétique. Il annonce également vouloir allier sciences et poésie, et éviter des thèmes pourtant en vogue en cette fin du XIXe siècle, comme les passions ou la société contemporaine et ses évènements.

Charles Leconte de Lisle

1852

Poèmes antiques

Genre

Poésie

Personnages

Personnages de la mythologie hindouiste : On trouve dans cet ouvrage des personnages importants liés à la mythologie et à la littérature hindouiste dans les premiers poèmes du recueil comme Sûryâ (le dieu soleil), Valmiki (un poète indien aujourd’hui légendaire surnommé « Adi kavi »), Çunacépa et Brahma (le dieu créateur de l’hindouisme avec Vishnou et Shiva).

Personnages de la mythologie grecque : Extrêmement présente, on trouve de nombreuses références aux héros mythologiques de la Grèce Antique, aux Nymphes etc. Leconte de Lisle cite par exemple : Héraclès, Pan, Adonis, la Vénus de Milo, la lignée d’Hélios (le Dieu du Soleil) ou encore Hercule.

Filles écossaises : Elles se nomment Jane, Nanny, Nell, Annie, toutes écossaises. Elles symbolisent bien souvent la déception amoureuse.

Thèmes

L’Inde : Au début du recueil, le poète évoque des légendes indiennes et la religion hindouiste. Au travers de ces histoires étranges, il offre au lecteur un souffle d’exotisme.

La Grèce : Fasciné par les légendes antiques et la force de ses héros, le poète met en avant les mythes héroïques (« Hélène », « Niobé »), les idylles antiques (« Kybèle », « Pan », « Kléarista »). Par ces poèmes, l’auteur exprime un idéal humain d’un autre âge et montre son désarroi face à la conscience moderne qui n’est plus au temps de l’âge d’or.

L’art et la science : Ce sont deux composantes des vers de Leconte de Lisle qui souligne les progrès de l’archéologie et la majesté de l’art lorsque celui-ci est aussi lié à la science et à ses techniques. Entre rigueur et beauté, l’art et la science s’associent à l’idée parnassienne de la poésie. L’érudition des civilisations antiques est louée.

Résumé

Dans son recueil, Leconte de Lisle fait renaître des civilisations et des mythes anciens et égarés. Poèmes antiques est rédigé en alexandrins, dont le poète apprécie la rigueur, éloignée des libertés prises par le mouvement romantique en termes d’écriture. L’ouvrage compte une cinquantaine de poèmes répartis en trois grandes sections.

Première section

Cette section s’ouvre avec sept poèmes hindous inspirés des religions, de la civilisation indienne et de la littérature. Les soixante et un poèmes qui suivent traitent de la mythologie grecque et célèbrent la force de ses héros antiques. Chaque poème est différent dans sa composition et sa structure. Cette première section explore aussi abondamment le thème bucolique et pastoral, en s’inspirant des origines de la poésie grecque qui était à la fois chantée et dansée, et en utilisant des personnages comme les bergers et les nymphes (ou les jeunes filles) dans « Thyoné », « Klytie », ou encore « Glaucé ». Ces genres mêlent aisément poésie, danse et musique.

Deuxième section « Poésies diverses »

Cette section est courte. Elle se composée de trois poèmes : « Juin », « Midi » et « Nox ».

Cette partie rend hommage aux éléments de la nature et du temps dans lesquels le poète voit une beauté singulière. Le poète trouve dans ces éléments une certaine sérénité.

La forme de ces poèmes est identique, ils sont structurés en quatrain avec des rimes croisées.

Le poème « Nox » souligne des aspects importants pour comprendre le poète.

Troisième section « Chansons écossaises »

Cette dernière partie met en lumière des chansons écossaises qui parlent surtout d’amour et de beauté, puis de déception, notamment « Jane » et « La fille aux cheveux de lin ». En revanche, la structure de cet ensemble n’est pas fixe et chaque chanson comporte sa forme et sa particularité syntaxique ou poétique.

Citation

« Ô mers, ô bois songeurs, voix pieuses du monde,
Vous m’avez répondu durant mes jours mauvais ;
Vous avez apaisé ma tristesse inféconde,
Et dans mon cœur aussi vous chantez à jamais ! »

« Nox »

« Îles, séjour des Dieux ! Hellas, mère sacrée !
Oh ! que ne suis-je né dans le saint Archipel,
Aux siècles glorieux où la Terre inspirée
Voyait le Ciel descendre à son premier appel ! »

« Vénus de Milo »

« Les Dieux dormaient, rêvant l’odeur des sacrifices :
Mais, veillant seule, Héra, féconde en artifices,
Suscita deux dragons écaillés, deux serpents
Horribles, aux replis azurés et rampants,
Qui devaient étouffer, messagers de sa haine,
Dans son berceau guerrier l’Enfant de la Thébaine. »

« L’enfance d’Héraklès »

« Parfois, comme un soupir de leur âme brûlante,
Du sein des épis lourds qui murmurent entre eux,
Une ondulation majestueuse et lente
S’éveille, et va mourir à l’horizon poudreux. »

« Midi »