Rhinocéros est une pièce de théâtre en trois actes et en prose de Ionesco publiée en 1959 en allemand et en français, et représentée en France pour la première fois en 1960.
C’est une pièce emblématique du théâtre de l’absurde. Elle raconte une épidémie imaginaire (« rhinocérite ») qui transforme tous les habitants de la ville en rhinocéros.
Bérenger : Personnage principal, c’est le seul qui résiste. Il est amoureux de Daisy. Jean : Homme prétentieux, soigné, et sûr de lui. Il se transforme en rhinocéros. Daisy : Collègue de Bérenger dont il est épris. Elle se transforme par peur d’être seule. Monsieur Papillon : Patron de Bérenger. Il a environ cinquante ans. Dudard : Intellectuel de trente-cinq ans. Il se transforme pour comprendre les rhinocéros. Botard : Instituteur à la retraite. Il se transforme pour suivre son temps. Monsieur et Madame Bœuf : null Le logicien : null Le vieux monsieux : Une ménagère : null L’épicier et l’épicière : null La serveuse : null Le patron du café : null Un pompier : null Les voisins : null Les pensionnaires : null La femme de monsieur Jean : null
Horreur humaine : Écrivain de l’après-guerre, Ionesco veut montrer et pointer du doigt à travers Rhinocéros l’horreur humaine. Il veut faire réfléchir sur le sens de la vie. Pour ce faire, il s’amuse avec l’écriture de la tromperie et l’humour pour développer un sens profond. Le personnage qui semble le plus faible au début de la pièce, Bérenger, s’avère en fait être celui qui développe le plus de force mentale en essayant d’ouvrir les yeux aux autres, en décidant de résister et de refuser la transformation en rhinocéros. Métamorphose : Le thème de la métamorphose domine l’œuvre, mais cette dernière est teintée de réalisme et de référence à la Seconde Guerre mondiale et au régime nazi.
Sa pièce du théâtre de l’absurde a un dessein bien précis : dénoncer l’absurdité de la Seconde Guerre mondiale. Il fustige les mouvements de masse, le totalitarisme et encourage les lecteurs et spectateurs à la diversité et à la variété d’être, de pensées…
Des habitants d’une ville voient un rhinocéros traverser la rue. Les animaux se font de plus en plus nombreux jusqu’à ce qu’ils comprennent que ce sont en fait des humains qui se sont métamorphosés suite à une maladie : la rhinocérite.
Acte I
Acte I
Un dimanche matin alors qu’ils discutent à la terrasse d’un café, Jean, imbu de sa personne, reproche à Bérenger, un employé de bureau timide, son manque de personnalité. Tout à coup, un rhinocéros apparaît, traversant non sans bruit la place.
Les habitants du quartier, étonnés, commentent cette apparition puis finissent par retourner à leurs occupations.
Bérenger est amoureux de Daisy, une collègue de travail, mais il est trop timide pour le lui dire. Il pense qu’il ne peut pas rivaliser avec un autre de ses collègues, Dudard.
À une autre table, un logicien explique à un vieux monsieur ce qu’est un syllogisme : « Tous les chats sont mortels. Socrate est mortel. Donc Socrate est un chat ».
Alors, un deuxième rhinocéros passe dans le sens inverse et écrase un chat sur son passage.
Jean et Bérenger se posent trois questions : était-ce le même rhinocéros ? Avait-il une ou deux cornes ? Était-ce un rhinocéros d’Asie ou d’Afrique ?
Jean, n’étant pas d’accord avec son ami, s’en va très énervé. Bérenger regrette cette dispute.
Acte II
Acte II
Le lendemain matin, dans le bureau de Bérenger, plusieurs personnes sont présentes : Daisy, Botard, l’instituteur en retraite, Dudard, le sous-chef du bureau, et Monsieur Papillon, le chef de service.
Un employé du nom de M. Bœuf est quant à lui absent.
Bien entendu, tout le monde parle de ce qui s’est passé la veille.
Mme Bœuf arrive alors et raconte qu’elle a été pourchassée par un rhinocéros, et que l’animal n’est autre que son mari. Le rhinocéros en question arrive. La femme s’évanouit, puis grimpe sur le dos de la bête (son mari) et part avec elle.
De plus en plus de personnes se métamorphosent en rhinocéros.
Après être parti du bureau, Bérenger rend visite à son ami Jean qui tient un discours inquiétant : il critique l’espèce humaine et pense qu’il faut un retour à l’état animal. Il se métamorphose en rhinocéros ; Bérenger est terrifié.
Acte III
Acte III
Bérenger est allongé dans sa chambre. Alors que les hommes continuent de se transformer en rhinocéros, il lutte pour résister à cette maladie : la rhinocérite.
Dudard vient le voir et l’informe que leur chef Papillon s’est également transformé. Daisy arrive et raconte que Botard a subi la même transformation.
Dudard choisit de retrouver le troupeau de rhinocéros car son devoir est de suivre ses chefs et ses camarades.
Daisy et Bérenger se retrouvent seuls et font des projets. Mais après un coup de téléphone, Daisy choisit de rejoindre le troupeau. Bérenger, lui, veut sauver le monde. Il se demande quoi faire, mais il est décidé à rester un homme.
« BÉRENGER, à Jean :
C’est une chose anormale de vivre.
JEAN :
Au contraire. Rien de plus naturel. La preuve : tout le monde vit.
BÉRENGER :
Les morts sont plus nombreux que les vivants. Leur nombre augmente. Les vivants sont rares. »
Acte I« BOTARD :
Je n’insulte pas. Je prouve. »
Acte II« DUDARD :
[…] Tout est logique. Comprendre, c’est justifier. »
Acte III« DUDARD :
De toute façon, ce n’est pas mortel. Il y a des maladies qui sont saines. Je suis convaincu qu’on en guérit si on veut. Ça leur passera, allez. »
Acte III