La proposition subordonnée conjonctive complément circonstanciel de cause
Rappels à propos de la proposition subordonnée
Rappels à propos de la proposition subordonnée
Une proposition subordonnée est une proposition qui, dans la phrase, dépend d’une proposition principale.
L’appellation « proposition subordonnée conjonctive » se réfère à la nature de la proposition. La nature d'une proposition subordonnée est déterminée par la nature ou classe grammaticale du mot qui l’introduit.
Une proposition subordonnée est dite « conjonctive » lorsqu’elle est introduite par une conjonction de subordination. Cette conjonctive peut être complétive ou circonstancielle et possède dans chacun de ces cas une fonction.
« CC de cause » est une des fonctions possibles de la proposition subordonnée dans la phrase. La proposition subordonnée circonstancielle de cause exprime un fait qui est présenté comme la cause de ce qui est exprimé dans la principale.
La cause est présentée comme réelle
La cause est présentée comme réelle
Expression d’une cause certaine
Expression d’une cause certaine
Les conjonctions parce que, puisque, comme, étant donné que, du fait que, vu que, attendu que (langage administratif et officiel) introduisent une cause présentée comme réelle, certaine ; le mode verbal est donc l’indicatif :
- Notre équipe a été battue parce qu’elle ne s’est pas assez entraînée.
- Attendu que Monsieur Robert a fait preuve de négligences répétées à l’égard de ses enfants, il est déchu de son autorité parentale.
Il existe une nuance de sens entre parce que et puisque. Si on compare ces deux exemples proches, on constate que parce que introduit une explication alors que puisque introduit une preuve, une justification de ce qui est affirmé dans la principale :
- C’est bien lui le coupable puisqu’il a laissé ses empreintes partout dans l’appartement.
- S’il a laissé ses empreintes partout dans l’appartement c’est parce que c’est lui le coupable.
- Je ne peux pas courir puisque je me suis foulé la cheville.
La conjonction comme peut aussi exprimer le temps : la pluie a redoublé juste comme je sortais de la voiture.
Insistance sur le rôle majeur d’une cause
Insistance sur le rôle majeur d’une cause
Certaines conjonctions (d’autant plus que, d’autant que, surtout que) peuvent insister sur le rôle particulier joué par une cause précise.
- Il ne prendra pas ce bus d’autant plus qu’il n’est pas équipé pour les personnes à mobilité réduite.
Lorsque la proposition principale commence par « si », la subordonnée causale est introduite par « que » :
- Si tu as mal au ventre, c’est que tu as abusé sur les sucreries.
La cause est niée, rejetée
La cause est niée, rejetée
La conjonction que (abréviation de parce que) précédée de la négation non permet d’introduire une cause niée ; le verbe de la subordonnée est conjugué au mode subjonctif ; la cause réelle est ensuite présentée dans une proposition indépendante introduite par la conjonction de coordination mais.
- Lila a échoué à son concours ; non qu’elle ait été mauvaise mais le niveau des autres concurrents était très élevé.
- Elle a été mauvaise est la cause rejetée ; le niveau des autres concurrents était très élevé est la cause réelle de l’échec de Lila au concours.
Une double cause est envisagée
Une double cause est envisagée
Le balancement soit que… soit que… exprime une alternative (deux causes possibles qui s’éliminent l’une l’autre).
Les causes sont seulement envisagées ; le mode verbal est donc le subjonctif.
- Soit que ma vue ait baissé, soit que les couleurs aient terni, je ne vois qu’un tableau gris pâle.
La cause est présentée comme discutable
La cause est présentée comme discutable
Les conjonctions sous prétexte que ou au prétexte que sont alors employées. La cause est présentée comme une cause douteuse.
- Sous prétexte que sa grand-mère était morte, Jean a séché ses cours.