Durée de l’exercice : 1 heure – 10 points
Introduction :
Les épreuves du baccalauréat en histoire-géographie en première et terminale durent deux heures et se décomposent en deux parties : la réponse à une question problématisée d’une part, et la réalisation d’une production graphique ou l’analyse de documents d’autre part. Chacune des deux épreuves dure une heure et est notée sur 10 points. Lorsque la première partie de l’épreuve porte sur la géographie, la seconde porte sur l’histoire, et inversement.
Du fait du peu de temps qui vous est accordé pour y répondre, la question problématisée s’apparente à un exercice de synthèse et peut être assimilée à une course contre la montre. Pour mener à bien ce travail, il faut tout d’abord analyser minutieusement le sujet afin d’éviter tout hors sujet, puis mobiliser et organiser vos connaissances et, enfin, rédiger un développement argumenté pour y répondre avec cohérence.
Le travail au brouillon : une étape indispensable
Le travail au brouillon : une étape indispensable
Durée approximative : 10-15 minutes
Analyser le sujet
Analyser le sujet
Le sujet se présente sous forme de question. Par conséquent, la problématique du devoir n’est pas à construire. Néanmoins, une analyse minutieuse de l’intitulé du sujet est primordiale. Avant toute chose, il faut vous assurer d’en avoir bien compris le sens, définir les mots-clefs et en identifier le cadre spatio-temporel.
Astuce
Dans le sujet « Pour quelles raisons certains points de passage maritimes sont-ils des espaces stratégiques ? » les termes clefs sont « certains points de passage maritimes » et « espaces stratégiques ». L’intitulé incite par conséquent à s’intéresser indistinctement aux détroits et aux canaux les plus importants à l’échelle mondiale. En effet, si le sujet ne comporte pas de limite géographique, le terme « certains » indique clairement que tous les détroits et canaux ne doivent pas être pris en compte dans le devoir mais uniquement ceux qui s’avèrent incontournables à l’échelle mondiale.
La ponctuation ou les connecteurs logiques insérés dans certains intitulés sont également des points importants à analyser. Ainsi, l’emploi d’un connecteur logique peut orienter la réponse à apporter au sujet. Par exemple, dans l’intitulé « Quelles sont les conséquences de la crise de 1929 aux États-Unis et dans le monde ? » le connecteur « et » invite à analyser les conséquences de la crise aux États-Unis dans une première partie puis à élargir la réflexion au reste du monde dans une seconde partie.
Mobiliser et organiser ses connaissances
Mobiliser et organiser ses connaissances
Lorsque vous avez analysé l’intitulé, il faut lister vos connaissances qui s’y rapportent au brouillon et définir des exemples qui pourront illustrer votre développement.
Élaborer le plan
Élaborer le plan
Astuce
En première, il est possible de dégager un plan à partir de la formulation du sujet. Par exemple, le sujet « La mondialisation a-t-elle accentué les contrastes territoriaux en Chine entre des régions littorales dynamiques et des provinces intérieures moins intégrées ? » appelle à traiter de la recomposition du territoire chinois entre des littoraux dynamiques ( partie I) et des provinces intérieures moins intégrées (partie II).
Une fois votre liste de connaissances complète, il faut les regrouper autour de deux ou trois thèmes communs qui formeront les différentes parties de votre plan (en histoire-géographie, un plan comprend trois parties au maximum, chacune dotée de 2 ou 3 sous parties).
Astuce
Pour regrouper facilement vos connaissances et vos exemples en parties vous pouvez adopter un code couleur puis surligner dans une même couleur les éléments liés à une thématique particulière et, enfin, indiquer un titre pour chacune (attention, ces titres ne doivent pas apparaître dans votre rédaction finale).
En histoire-géographie, il existe plusieurs types de plans, dont les principaux sont le plan chronologique (privilégié en histoire), le plan thématique, le plan analytique (causes, déroulement, conséquences) particulièrement adapté à l’analyse d’un événement, et le plan antithétique qui consiste à exposer deux thèses contradictoires avant de conclure sur leur pertinence. Un développement pertinent s’appuiera sur l’un d’entre eux.
La rédaction du développement argumenté
La rédaction du développement argumenté
Le développement argumenté qui vient répondre à la question problématisée doit respecter des règles bien précises.
Rappel
D’un point de vue formel, il faut privilégier un niveau de langue soutenu, des phrases courtes, correctement conjuguées et orthographiées et employer des connecteurs logiques afin de donner une cohérence à votre développement.
L’introduction
L’introduction
Astuce
Pour chaque élément, revenez à la ligne et ajoutez un alinéa.
Pour être complète, votre introduction doit obligatoirement comprendre les éléments suivants :
- la définition complète du cadre spatio-temporel et des enjeux du sujet ;
- l’annonce d’une problématique claire et cohérente (il peut s’agir de la reprise mot pour mot de l’intitulé du sujet ou de sa reformulation) aboutissement de l’étape précédente ;
- l’annonce d’un plan complet et cohérent avec la problématique.
Attention
Ne répétez jamais le même verbe pour annoncer le plan !
Privilégiez plutôt plusieurs verbes, par exemple : « dans un premier temps, nous étudierons… puis nous analyserons… enfin, nous expliquerons… ».
Astuce
Bien que l’accroche ne soit pas un élément obligatoire, elle peut néanmoins vous permettre de vous démarquer des copies de vos camarades en suscitant l’intérêt de votre correcteur.
Exemple pour un sujet sur la crise de 1929 :
« De passage à New York en 1929, Winston Churchill, alors correspondant de presse, fut le premier à affirmer avoir été témoin du suicide par défenestration d’un spéculateur ruiné par le krach boursier, témoignant de la violence de la crise économique naissante. »
Le développement
Le développement
Attention
N’oubliez pas de rédiger des transitions entre vos différentes parties et de revenir à la ligne.
Chaque partie de votre développement doit-être organisée sur le même schéma :
- énoncé de l’idée principale ;
- explication ;
- illustration (à l’aide d’un exemple).
Astuce
Un exemple peut-être un événement, une figure historique, une statistique, une donnée historique ou géographique, etc.
La conclusion
La conclusion
Pour être complète, votre conclusion doit obligatoirement comprendre les éléments suivants :
- une réponse précise et complète à la problématique en quelques lignes ;
- une ouverture, si possible originale, sur un sujet connexe.
Exemple
On pourra établir un parallèle entre les espaces maritimes comme nouvelle frontière à conquérir et la conquête spatiale ou ouvrir un sujet sur la crise de 1929 avec la montée des totalitarismes en Europe dans les années 1930.
Conclusion :
Rien n’est plus désagréable pour un correcteur qu’un travail mal relu et parsemé de fautes d’orthographe et/ou de syntaxe. Par conséquent, pensez à conserver 4-5 minutes à la fin de votre travail afin de vous relire minutieusement et corriger vos éventuelles fautes.