1944-1947 : refonder la République, redéfinir la démocratie

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Attention

La reconstruction politique de la France ne s’est pas faite en un jour, au sortir de la guerre. Le processus démocratique de refondation républicaine est long. Or, dans le contexte chaotique de la Libération, certaines décisions doivent être prises dans l’urgence, sous l’autorité d’un gouvernement provisoire.

Une République provisoire dans une France libérée

  • Le Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) est directement issu de la Résistance. Son président est le général de Gaulle.
  • Le GPRF se compose d’hommes politiques, pour la plupart de gauche, qui viennent du PCF, de la SFIO, du MRP, ainsi que des radicaux.
  • En août 1944, en pleine Libération, le GPRF quitte Alger, où il siégeait depuis 1943, pour s’installer à Paris.
  • La première action du GPRF est d’envoyer ses représentants dans les régions libérées pour annuler les décisions du régime de Vichy et restaurer l’autorité républicaine.
  • Leur présence est nécéssaire car la Libération s’accompagne de l’épuration. Il faut donc faire régner l’ordre et la justice en organisant des procès équitables.
  • On parle alors d’une « épuration légale ».
  • Le procès du maréchal Pétain, ancien chef du régime de Vichy, se tient à l’été 1945. Le maréchal est condamné à mort, mais sa peine est commuée en emprisonnement à vie par le général de Gaulle.

Une République démocratique et sociale

  • Le nouveau mot d’ordre est « rendre sa souveraineté au peuple ». Le GPRF veut donc s’appuyer sur des éléctions pour fonder la nouvelle République.
  • Le suffrage universel est restauré en octobre 1944, et en élargissant le droit de vote aux femmes, le GPRF reconnaît leur engagement au sein de la Résistance et leur confère une place de citoyenne à part entière dans la République à venir.
  • Le GPRF lance ensuite un vaste programme de réformes économiques et sociales qui s’inspire directement de celui qu’avait rédigé le CNR en 1943 en prévision de la Libération.
  • Il tend à créer un État-providence.
  • Dans le domaine économique, l’État procède à de nombreuses nationalisations, en prenant le contrôle des secteurs essentiels à la reconstruction du pays, comme l’énergie, les transports ou la finance. Des entreprises ayant collaboré avec l’Allemagne (comme Renault) sont également nationalisées.
  • Dans le domaine social, la plus grande réforme aboutit en 1945 à la mise en place de la Sécurité sociale, qui protège les français et repose sur la solidarité nationale.

La difficile naissance de la IVe République

  • Le 21 octobre 1945, citoyens français et françaises votent pour élire l’Assemblée constituante.
  • La question du contenu de la Constitution fait débat entre les partisans d’un régime parlementaire, qui voudraient privilégier le pouvoir législatif des députés, et ceux qui souhaiteraient réformer les institutions (comme de Gaulle) pour renforcer le pouvoir exécutif détenu par le président et son gouvernement.
  • De Gaulle ne parvient pas à faire entendre son projet et, voyant son autorité remise en question, il quitte le Gouvernement provisoire en janvier 1946.
  • Libérés de l’influence du Général de Gaulle, les trois partis majoritaires de l’Assemblée constituante, le PCF, la SFIO et le MRP s’accordent sur un projet de Constitution calqué sur le modèle parlementaire.
  • Le projet est soumis au référendum le 5 mai 1946. Le « non » l’emporte à 53 % des voix.
  • Une nouvelle Assemblée constituante est élue et rédige un projet de Constitution peu différent du premier : à 53 % des voix, le « oui » l’emporte.
  • 27 octobre 1946 : naissance de la IVe République.