L'autobiographie : pourquoi s’écrire ? Comment s’écrire ?

Introduction :

L’autobiographie est un genre littéraire qui consiste, pour un auteur, à raconter sa propre vie. Les écrits autobiographiques sont variés : confessions, mémoires, romans autobiographiques ou journaux sont autant de sous-genres permettant l’expression d’un « je ».

Le genre autobiographique soulève certaines questions comme :

  • une autobiographie est-elle toujours fidèle à la réalité ?
  • Est-il possible pour un individu de rendre compte de son vécu de manière exhaustive ?

Pour tenter d’y répondre, nous verrons dans une première partie des éléments théoriques sur le genre. Nous étudierons ensuite un célèbre texte autobiographique. Enfin, nous verrons les convergences et divergences de 7 incipit autobiographiques.

Éléments théoriques

Dans son ouvrage Le Pacte autobiographique, Philippe Lejeune donne une définition de l’autobiographie.

  • Extrait 1

« Légèrement modifiée, la définition de l’autobiographie serait :

DÉFINITION : Récit rétrospectif en prose qu’une personne réelle fait de sa propre existence, lorsqu’elle met l’accent sur sa vie individuelle, en particulier sur l’histoire de sa personnalité.

La définition met en jeu des éléments appartenant à 4 catégories différentes :

  • Forme du langage :
  • récit
  • en prose
  • Sujet traité : vie individuelle, histoire d’une personnalité.
  • Situation de l’auteur : identité de l’auteur (dont le nom renvoie à une personne réelle) et du narrateur.
  • Position du narrateur :
  • identité du narrateur et du personnage principal
  • perspective rétrospective du récit.

Est une autobiographie toute œuvre qui remplit à la fois les conditions indiquées dans chacune des catégories. Les genres voisins de l’autobiographie ne remplissent pas toutes ces conditions […] :

  • mémoires
  • biographie
  • roman personnel
  • poème autobiographique
  • journal intime
  • autoportrait ou essai. »

Philippe Lejeune, Le Pacte autobiographique, 1975.

  • Extrait 2

« C’est l’engagement que prend un auteur de raconter directement sa vie (ou une partie, ou un aspect de sa vie) dans un esprit de vérité.
Le pacte autobiographique s’oppose au pacte de fiction. Quelqu’un qui vous propose un roman (même s’il est inspiré de sa vie) ne vous demande pas de croire pour de bon à ce qu’il raconte : mais simplement de jouer à y croire.
L’autobiographe, lui, vous promet que ce que qu’il va vous dire est vrai, ou, du moins, est ce qu’il croit vrai. Il se comporte comme un historien ou un journaliste, avec la différence que le sujet sur lequel il promet de donner une information vraie, c’est lui-même. Si vous, lecteur, vous jugez que l’autobiographe cache ou altère une partie de la vérité, vous pourrez penser qu’il ment. En revanche il est impossible de dire qu’un romancier ment : cela n’a aucun sens, puisqu’il ne s’est pas engagé à vous dire la vérité. Vous pouvez juger ce qu’il raconte vraisemblable ou invraisemblable, cohérent ou incohérent, bon ou mauvais, etc., mais cela échappe à la distinction du vrai et du faux.
Conséquence : un texte autobiographique peut être légitimement vérifié par une enquête (même si, dans la pratique, c’est très difficile !). Un texte autobiographique engage la responsabilité juridique de son auteur, qui peut être poursuivi par exemple pour diffamation, ou pour atteinte à la vie privée d’autrui. Il est comme un acte de la vie réelle, même si par ailleurs il peut avoir les charmes d’une œuvre d’art parce qu’il est bien écrit et bien composé.
Comment se prend cet engagement de dire la vérité sur soi ? À quoi le lecteur le reconnaît-il ?
Parfois au titre : Mémoires, Souvenirs, Histoire de ma vie… Parfois au sous-titre ("autobiographie", "récit", "souvenirs", "journal"), et parfois simplement à l’absence de mention "roman".
Parfois il y a une préface de l’auteur, ou une déclaration en page 4 de couverture.
Enfin très souvent le pacte autobiographique entraîne l’identité de nom entre l’auteur dont le nom est sur la couverture, et le narrateur-personnage qui raconte son histoire dans le texte. Autre conséquence : on ne lit pas de la même manière une autobiographie et un roman. Dans l’autobiographie, la relation avec l’auteur est embrayée (il vous demande de le croire, il voudrait obtenir votre estime, peut-être votre admiration ou même votre amour, votre réaction à sa personne est sollicitée, comme par une personne réelle dans la vie courante), tandis que dans le roman elle est débrayée (vous réagissez librement au texte, à l’histoire, vous n’êtes plus une personne que l’auteur sollicite). »

Philippe Lejeune, Le Pacte autobiographique, 1975.

Dans son ouvrage Le Pacte autobiographique, Philippe Lejeune expose sa conception de ce que doit être une autobiographie. Il convient de distinguer ici deux choses :

  • l’autobiographie au sens strict : c’est ce que Lejeune explique, c’est-à-dire une œuvre qui obéit à des critères rigoureux, ceux énoncés par Philippe Lejeune dans le premier extrait ;
  • et le genre autobiographique au sens large : sont considérées comme « autobiographiques » les œuvres qui sont l’expression d’un « je » renvoyant à celui qui écrit. On retrouve ici les mémoires, les confessions, etc.

Dans le 2e extrait, Lejeune explique ce qu’est un pacte autobiographique, élément indispensable à l’existence d’une autobiographie.

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Attention

Tout texte énoncé par un « je » n’est pas nécessairement autobiographique. Il arrive parfois qu’un écrivain invente une histoire qui soit racontée à la 1re personne du singulier par un narrateur qui n’est pas l’auteur, ce qui en fait donc un roman.

Analyse d’un pacte autobiographique

Intus, et in cute1

Je forme une entreprise qui n’eut jamais d’exemple et dont l’exécution n’aura point d’imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme ce sera moi.

Moi, seul. Je sens mon cœur et je connais les hommes. Je suis fait comme aucun de ceux que j’ai vus ; j’ose croire n’être fait comme aucun de ceux qui existent. Si je ne vaux pas mieux, au moins je suis autre. Si la nature a bien ou mal fait de briser le moule dans lequel elle m’a jeté, c’est ce dont on ne peut juger qu’après m’avoir lu.

Que la trompette du Jugement dernier sonne quand elle voudra, je viendrai, ce livre à la main, me présenter devant le souverain juge. Je dirai hautement : Voilà ce que j’ai fait, ce que j’ai pensé, ce que je fus. J’ai dit le bien et le mal avec la même franchise. Je n’ai rien tu de mauvais, rien ajouté de bon, et s’il m’est arrivé d’employer quelque ornement indifférent, ce n’a été que pour remplir un vide occasionné par mon défaut de mémoire ; j’ai pu supposer vrai ce que je savais avoir pu l’être, jamais ce que je savais être faux. Je me suis montré tel que je fus ; méprisable et vil quand je l’ai été, bon, généreux, sublime, quand je l’ai été : j’ai dévoilé mon intérieur tel que tu l’as vu toi-même. Être éternel, rassemble autour de moi l’innombrable foule de mes semblables ; qu’ils écoutent mes confessions, qu’ils gémissent de mes indignités, qu’ils rougissent de mes misères. Que chacun d’eux découvre à son tour son cœur auprès de ton trône avec la même sincérité ; et puis qu’un seul te dise s’il l’ose : Je fus meilleur que cet homme-là. »

 

Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions, première partie, livre premier (1712-1728).

1 Citation latine qui signifie « à l’intérieur et sous la peau ».

Le pacte autobiographique

Ce texte, qui est le préambule à l’œuvre autobiographique de Rousseau intitulée Les Confessions, est à proprement parler un pacte autobiographique.

En effet, dès les premières lignes l’auteur met en avant un « je », un « moi ». Il s’engage à évoquer « [son] cœur ». Rousseau affirme au lecteur – qui est désigné par le « on » à la fin du 2e paragraphe – que ce dernier découvrira tous les aspects de son être, toutes les couleurs de sa personne.

Les termes « vérité », « franchise » et « sincérité » montrent que le lecteur aura à lire une réelle autobiographie. Rousseau utilise lui-même le mot « confessions ».

  • Le fait d’expliciter ce contrat au lecteur, d’affirmer que ce qui sera écrit sera vrai, fait de cet incipit un pacte autobiographique comme défini par Philippe Lejeune.

Comme dans toute autobiographie et tout pacte autobiographique, se pose le problème de la mémoire. Rousseau aborde cette notion avec une précision importante : « s’il m’est arrivé d’employer quelque ornement indifférent, ce n’a été que pour remplir un vide occasionné par mon défaut de mémoire ».

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À retenir

Tout autobiographe est confronté aux limites de la mémoire humaine.

Ainsi, dans chaque texte autobiographique, il y a une part d’« ornement » comme le dit Rousseau. L’essentiel n’est donc pas de vouloir faire vrai, mais vraisemblable. La nuance entre les deux est essentielle pour le lecteur : il est vain de se demander si ce qu’écrit un autobiographe est la vérité, car cela reste le plus souvent invérifiable. Le plus important est que l’œuvre fasse vrai, qu’elle ait une crédibilité.

L’émergence d’un « je » complexe

Au-delà du pacte autobiographique, cet extrait est avant tout la première page du récit d’une vie. Rousseau s’y expose et affiche une personnalité et une ambition d’écrivain.

Le terme « confession » est religieux : dans le catholicisme, une confession est le fait d’avouer ses fautes, en privé, à un prêtre le plus souvent. Ainsi, derrière la vanité de Rousseau qui semble se donner énormément d’importance, il y a cette idée qu’il va avouer au lecteur ses fautes, ses erreurs, sans doute afin d’obtenir le pardon.

Le « je » de ce texte est une personne qui souhaite être reconnue comme unique. Il y a une forme de prétention chez Rousseau, une dimension quasi-solennelle : « cet homme ce sera moi » ; « je connais les hommes », etc. Il affirme non pas être au-dessus des autres (même si le style d’écriture peut le laisser supposer parfois), mais être différent de tous. Et c’est cette différence qui rend son « entreprise » d’écriture nécessaire et justifiée à ses yeux.

« Intus et in cute » : cette expression latine, qui signifie « à l’intérieur et sous la peau », annonce en quelque sorte l’ambition de Rousseau et sa profonde sincérité.

  • Le lecteur s’attend d’emblée à entrer dans l’intimité d’un « je », à appréhender toutes les facettes de l’autobiographe.
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Astuce

Rousseau a été l’un des premiers auteurs à exprimer clairement la dimension autobiographique d’une œuvre littéraire.

Analyse d’incipit d’autobiographies

« J’entreprends d’écrire l’histoire de ma vie jour par jour. Je ne sais si j’aurai la force de remplir ce projet, déjà commencé à Paris. Voilà une faute de français ; il y en aura beaucoup, parce que je prends pour principe de ne pas me gêner et de n’effacer jamais. Si j’en ai le courage, je reprendrai au 2 ventôse, jour de mon départ de Milan, pour aller rejoindre le lieutenant-général Michaud à Vérone. »

Stendhal, Journal, 1801-1817.

« J’étais presque mort quand je vins au jour. Le mugissement des vagues, soulevées par une bourrasque annonçant l’équinoxe d’automne, empêchait d’entendre mes cris : on m’a souvent conté ces détails ; leur tristesse ne s’est jamais effacée de ma mémoire. Il n’y a pas de jour où, rêvant à ce que j’ai été, je ne revoie en pensée le rocher sur lequel je suis né, la chambre où ma mère m’infligea la vie, la tempête dont le bruit berça mon premier sommeil, le frère infortuné qui me donna un nom que j’ai presque toujours traîné dans le malheur. Le Ciel sembla réunir ces diverses circonstances pour placer dans mon berceau une image de mes destinées. »

« Je suis né dans la ville d’Aubagne, sous le Garlaban couronné de chèvres, au temps des derniers chevriers. Garlaban, c’est une énorme tour de roches bleues, plantées au bord du Plan de l’Aigle, cet immense plateau rocheux qui domine la verte vallée de l’Huveaune.
La tour est un peu plus large que haute : mais comme elle sort du rocher à six cents mètres d’altitude, elle monte très haut dans le ciel de Provence, et parfois un nuage blanc du mois de juillet vient s’y reposer un moment. »

Marcel Pagnol, La Gloire de mon père, 1957.

« L’être que j’appelle moi vint au monde un certain lundi 8 juin 1903, vers les huit heures du matin, à Bruxelles, et naissait d’un français appartenant à une vieille famille du Nord, et d’une belge dont les ascendants avaient été durant quelques siècles établis à Liège, puis s’étaient fixés dans le Hainaut. La maison où se passait cet événement, puisque toute naissance en est un pour le père et la mère et quelques personnes qui leur tiennent de près, se trouvait située au numéro 193 de l’avenue Louise, et a disparu il y a une quinzaine d’années, dévorée par un building. »

Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, 1974.

« Né au centre de Paris, il a immédiatement compris qu’il s’agissait de la ville la plus inhospitalière du monde, en particulier à l’égard des jeunes. Aussi habita-t-il toute sa vie le presbytère d’un petit village de la vallée de Chevreuse […]. Ses cendres sont déposées dans son jardin à l’intérieur d’un tombeau sculpté représentant un gisant au visage masqué par un livre, porté par six écoliers, qui évoquent par leurs chagrins divers une version enfantine des Bourgeois de Calais de Rodin. »

Michel Tournier, Le Vent Paraclet, 1977.

« C’est un gosse qui parle. Il a entre six et seize ans, ça dépend des fois. Pas moins de six, pas plus de seize. Des fois il parle au présent, et des fois au passé. Des fois il commence au présent et il finit au passé, et des fois l’inverse. C’est comme ça, la mémoire, ça va ça vient. Ça rend pas la chose plus compliquée à lire, pas du tout, mais j’ai pensé qu’il valait mieux vous dire avant. C’est rien que du vrai. Je veux dire, il n’y a rien d’inventé. »

François Cavanna, Les Ritals, 1978.

« Raconter sa vie, c’est une idée que des amis ont pour nous quelquefois : “Pourquoi ne racontez-vous pas votre vie ?” Oui, pourquoi ? Par humilité ? Non, l’orgueil suffirait bien à nous en détourner. D’ailleurs que raconterions-nous, si nous ne fûmes que peu mêlés aux événements et si nous n’avons rien vu de près ? »

François Mauriac, Mémoires intérieurs, 1985.

Convergences

Ces sept extraits ont un certain nombre de points communs. Ils sont tous issus de la littéraire dite classique, ou littérature patrimoniale. Ce sont donc des extraits connus de beaucoup, et, a fortiori, représentatifs de l’écriture autobiographique. Ils offrent donc une vision assez complète de ce que peut être le genre autobiographique aux XIXe et XXe siècles.

Ce sont également tous des incipit, c’est-à-dire les premières pages des œuvres. L’intérêt d’un incipit autobiographique est qu’il peut présenter un pacte autobiographique, ce qui n’est cependant pas systématique. Chez Stendhal, le pacte est clairement exprimé : « J’entreprends d’écrire l’histoire de ma vie jour par jour ». C’est également par les premières lignes qu’un auteur fait entrer un lecteur dans un univers et affirme un style d’écriture.

Ces extraits sont tous tirés d’œuvres autobiographiques, ces incipit évoquent donc l’auteur et son passé. Sont présents dans chaque texte des thématiques communes : vie, naissance et parfois mort  :

  • « histoire de ma vie » ;
  • « presque mort », « vins au jour », « je suis né » ;
  • « je suis né » ;
  • « vint au monde », « naissait », « toute naissance » ;
  • « né », « vie », « tombeau »
  • « sa vie » (expression répétée deux fois).
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À retenir

Le thème central d’une autobiographie demeure celui de la vie qui naît, qui passe et qui s’enfuit. Sans doute est-ce là un des objectifs non avoués d’un autobiographe : apporter un peu d’éternité à son existence, en se racontant dans un livre.

Divergences

Mais ces extraits ont également des spécificités.

Ils ont été écrits à des époques différentes, par des auteurs différents et dans des lieux différents. Ils divergent donc dans l’évocation des souvenirs. Même si certaines motivations se rejoignent, les réalités sont diverses d’un texte à un autre :

  • « 2 ventôse », « Paris », « Milan », « Vérone » ;
  • « Aubagne », « Garlaban », « Provence », « mois de juillet », « plateau rocheux » ;
  • « 8 juin 1903 », « Bruxelles », « Nord », « Liège », « building » ;
  • « centre de Paris », « petit village de la vallée de Chevreuse ».

Ces incipit autobiographiques ont également des styles et couleurs très variés. L’intérêt de les assembler en un recueil de textes réside donc notamment dans le fait de montrer qu’une écriture autobiographique n’est pas codifiée à l’extrême, que le champ des possibles est immense, à l’image de la littérature en général.
Par exemple, le texte 2 propose une écriture très poétique, marquée par les métaphores et envolées lyriques de Chateaubriand : « mugissement de vagues », « la tempête dont le bruit berça mon premier sommeil », « placer dans mon berceau une image de mes destinées » ; tandis que le texte 6 offre un style très oral et épuré de tout ornement, voire un vocabulaire familier : « gosse », « ça dépend des fois »__ (l’expression « des fois » est présente à 5 reprises), « c’est rien que du vrai ». Ces deux extraits ont été écrits à plus d’un siècle d’écart, et pourtant, on a l’impression que l’écart est encore plus important au regard des styles si différents qui les caractérisent.

Les textes 5 et 6 présentent aussi un écart par rapport à la norme autobiographique : le « je » y cède en effet la place au « il » pour mettre en évidence la distance, due au temps qui a passé, entre le personnage et le narrateur.

Enfin, il y a parmi ces extraits des pactes autobiographiques clairement exprimés, et d’autres incipit où l’expression de ce pacte est absente. Les textes 1 et 6 affirment un souci d’authenticité ; les textes 1, 6 et 7 évoquent les particularités d’une entreprise autobiographique :

  • le texte 1 en souligne les difficultés ;
  • le texte 6 évoque les fluctuations de la mémoire ;
  • le texte 7 soulève la question : pourquoi se raconter ?

Conclusion :

L’autobiographie est un genre aux multiples facettes. Chaque auteur, qu’il choisisse d’expliciter le pacte autobiographique ou non au lecteur, fait des choix stylistiques afin d’asseoir une image, de transcrire une personnalité. Cependant, le fait de raconter des souvenirs, d’utiliser la première personne du singulier, d’écrire au passé et de faire en sorte d’écrire une vérité sont des éléments communs.

Lire une autobiographie, c’est accepter un être humain qui se raconte, accepter les failles et prouesses d’un homme ou d’une femme, accepter de douter de certaines réalités, accepter que les souvenirs écrits sont ceux choisis par l’auteur, qu’il les ait réellement ou non vécus comme il les relate.