L’Étranger de Camus : une œuvre « à part »

Camus, vie et œuvre

  • Albert Camus (1913-1960) naît à Mondovi, en Algérie.
  • 1933 : alors qu’il est étudiant en philosophie, Camus contracte la tuberculose.
  • 1936 : il adhère au Parti Communiste dont il est exclu l’année suivante.
  • Il vit à Paris, puis Lyon, avant de revenir s’installer à Oran en Algérie. Sa maladie est toujours présente.
  • 1942 : sortie de L’Étranger et Le Mythe de Sisyphe.
  • 1944 : Camus rejoint un réseau de résistance : « Combat ».
  • 1947 : sortie de La Peste, allégorie de la montée des totalitarismes.
  • 1955 : face à la guerre d’Algérie, Camus appelle à la trêve civile.
  • 1957 : Camus reçoit le prix Nobel de littérature.
  • L’Étranger est un récit bref, rédigé à la première personne dans un style épuré.
  • Camus rédige l’essentiel de son texte en 1940 à Paris dans une chambre d’hôtel de Montmartre.
  • On divise généralement le roman en 2 parties. Mais Bernard Pingaud, pense que l’on peut y voir 3 parties :
  • la première se termine avec le meurtre ;
  • la deuxième contient le procès et la condamnation à mort ;
  • et la troisième serait constituée du dernier chapitre.

Un incipit représentatif de l’œuvre

  • L’incipit de L’Étranger de Camus est l’un des plus célèbres de la littérature française.
  • L’écriture est marquée par la banalité .
  • Le narrateur agit comme s’il était extérieur à lui-même. Il relate les évènements sans les commenter, sans les situer, il s’affiche dès le début comme étranger au monde et à sa propre existence.
  • L’écriture blanche, née dans les années 1950, se caractérise par un style très distancié, une écriture minimaliste.
  • La sécheresse du style de Camus renvoie à celle du cœur de Meursault lors de l’annonce de la mort de sa mère. Ce dernier sera indirectement condamné pour cela.

Le personnage de Meursault

  • Meursault, employé célibataire habitant à Alger, est un antihéros sans prénom dont les sens sont davantage importants que les sentiments.
  • Il peut être considéré comme un héros de récit d’initiation (évolution du personnage entre le début et la fin du roman).
  • Les différentes étapes de son évolution correspondent à la découverte de l’absurde, jusqu’à la prise de conscience que la condition humaine, comme le monde dans lequel nous évoluons, n’ont pas de sens.
  • Meursault est condamné à la fin du roman, mais bien plus pour s’être montré insensible à l’enterrement de sa mère que pour son véritable crime.
  • Le véritable crime, dans le roman, est le mépris des conventions sociales.
  • Camus, à travers l’absurde, met en avant les problèmes de son époque liés à la morale, à la société et à la politique.
  • L’absurdité de l’existence de Meursault est à rapprocher du mythe de Sisyphe.