La comédie au XVIIIe siècle
Les auteurs majeurs du théâtre comique au XVIIIe siècle
Les auteurs majeurs du théâtre comique au XVIIIe siècle
- Lesage : dans le sillon de Molière, s’illustre dans la comédie de mœurs au début du siècle. Sa pièce Turcaret, interdite jusqu’en 1709, est une véritable satire des milieux financiers.
- Marivaux : dans un style tout à fait à part, il propose un théâtre comique mais capable de profondeur en s’inspirant de la commedia dell’arte.
- Il explore les sentiments humains et son style est resté dans le langage courant sous le terme de « marivaudage ».
- La pièce du Jeu de l’Amour et du Hasard est bien représentative du théâtre de cet auteur et de la comédie du XVIIIe siècle.
- Beaumarchais : il renoue avec la tradition comique avec Le Barbier de Séville (1775) puis Le Mariage de Figaro (1784). Ses pièces, bien qu’elles connaissent un immense succès, se heurtent à la censure, tant ses critiques contre la société et l’aristocratie sont virulentes. Le monologue de Figaro dans la scène 3 de l’acte V du Mariage de Figaro est le monologue le plus long de tout le théâtre français.
Les genres comiques
Les genres comiques
Il existe différents types de comédies.
- La farce : genre hérité du Moyen Âge, elle fait rire le spectateur par des situations scabreuses, des gestes ou des grimaces et des jeux de mots souvent grossiers (scène 4 acte 1 du Mariage de Figaro).
- La commedia dell’arte : elle a beaucoup inspiré les auteurs de théâtre comique des XVIIe et XVIIIe siècle. On peut voir un hommage à ce type de théâtre dans le jeu de masques qui existe dans Le Jeu de l’amour et du hasard.
- La comédie régulière ou grande comédie : c’est une pièce versifiée en cinq actes qui respecte les règles classiques des trois unités (de lieu, de temps et d’action), de la vraisemblance et de la bienséance. Cependant, la comédie ne se situe plus en un seul lieu, elle peut désormais mêler langage soutenu et familier et se composer d’un, trois ou cinq actes en prose ou en vers.
- La comédie-ballet : c'est un genre qui fait intervenir la musique, le chant et la danse. Elle propose un aspect plus fantaisiste tout en étant satirique ou ironique (pièce de Jean-Philippe Rameau et Voltaire La Princesse de Navarre en 1745).
Les procédés comiques
Les procédés comiques
Les pièces mêlent souvent divers procédés comiques. C’est celui qui domine qui permet de classer une pièce dans telle ou telle catégorie de comédie.
- Le comique de geste consiste en des gesticulations provoquant le rire du spectateur. Cela peut être des grimaces, des coups ou des poursuites, en somme tout ce qui fait intervenir le corps.
- Le comique de situation a pour principe de faire rire à partir d’une situation embarrassante (scène 8 acte 1 du Mariage de Figaro).
- Le comique de mots permet de rire du langage lui-même par un quiproquo, des jeux de mots ou encore des répétitions de mots (scène 15 acte III du Mariage de Figaro).
- Le comique de caractère se moque des traits de caractère d’un personnage. L’auteur accentue les défauts ou les manies d’un personnage pour le rendre ridicule et provoquer le rire du spectateur (scène 3 de l’acte I du Barbier de Séville).