La Deuxième République (1848-1852) et les hésitations de la société française

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L’héritage de la Révolution de 1789 et les nouvelles aspirations de la société française

  • Une insurrection éclate à Paris le 23 février 1848 suite à l’interdiction de banquets républicains. La Garde nationale rejoint l’opposition et un gouvernement provisoire est formé le 24 février.
  • Le 24 février la République est proclamée, c’est la fin de la monarchie de Juillet.
  • De nombreuses mesures sociales et politiques sont prises : le droit au travail est proclamé ; la journée de travail diminue d’1 heure ; des Ateliers Nationaux sont créés pour les ouvriers au chômage ; le suffrage universel masculin entre en vigueur et la peine de mort pour raisons politiques est abolie de même que les titres de noblesse ; l’esclavage est à nouveau aboli ; la liberté de la presse devient totale et les clubs (associations d’échanges politiques) se développent.
  • Le 23 avril 1848, une Assemblée constituante est élue par les citoyens français au suffrage universel masculin. Elle est composée de 900 députés dont la majorité sont finalement des Républicains modérés, voire des royalistes.

La République et la fin de la Révolution en France en 1848

  • Le 21 juin 1848, l’Assemblée décide de fermer les Ateliers Nationaux, soupçonnés d’entretenir l’agitation politique.
  • Du 23 au 26 juin 1848, les ouvriers dressent des barricades et se révoltent. La répression, menée par le général Eugène Cavaignac et la Garde Nationale est sanglante.
  • Ces journées marquent le début de la réaction politique : la journée de travail repasse à 12 heures à Paris et la liberté de la presse est limitée. De nombreux leaders républicains et socialistes sont écartés de la vie politique.
  • Le 4 novembre, la nouvelle constitution est votée : elle prévoit une Assemblée Nationale élue au suffrage universel masculin, un président de la République élu au suffrage universel pour 4 ans avec un mandat non renouvelable.
  • Le 10 décembre 1848, Louis Napoléon Bonaparte est élu président de la République avec 74,2 % des voix.
  • Le 13 mai 1849, aux élections législatives le parti de l’Ordre l’emporte avec 65 % des voix face aux « démocrates-socialistes ».
  • La République se réalise alors sans les Républicains : l’instruction est confiée plus largement au clergé (loi Falloux de 1850), les libertés politiques sont encadrées plus strictement (loi Riancey sur la presse, loi sur les clubs). Enfin, la réforme de la loi électorale aboutit à la fin du suffrage universel en prévoyant un délai de résidence de 3 ans pour accéder au vote, ce qui exclut de fait de nombreux ouvriers itinérants (3 millions de votants en moins).

Le coup d’État et le passage à l’Empire

  • Louis Napoléon Bonaparte réalise un coup d’État le 2 décembre 1851 (l’opération Rubicon). Il veut clore la Révolution.
  • Il est notamment soutenu par Achille Fould, ministre des finances, le général Magnan, mais aussi le maréchal de Saint-Arnaud, deux militaires prestigieux. Le demi-frère de Louis-Napoléon Bonaparte, Auguste Morny, et Émile de Maupas, le préfet de police de Paris, l’aident également.
  • La magistrature ne réagit pas, apportant ainsi un soutien implicite à l’événement.
  • Des soulèvements éclatent à Paris et en province, dans un triangle Gers-Yonne-Var.
  • La répression se déchaîne et plus de 30 000 personnes sont arrêtées, tandis que les chefs de l’opposition s’exilent (Victor Hugo, Edgar Quinet ou Victor Schœlcher).
  • Cependant, de nombreuses campagnes ne réagissent pas à l’annonce du coup d’État et il semble, au final, que la légitimité personnelle l’ait emporté sur la légalité.