La représentation théâtrale

La question de la représentation au cœur de l’écriture théâtrale

  • Le genre théâtral implique obligatoirement une dimension spectaculaire : une pièce est faite pour être interprétée, représentée.
  • Les didascalies, intégrées au texte théâtral, sont des indications pouvant porter aussi bien sur la mise en scène ou le jeu des comédiens que l’action sur scène.
  • Les décors aident le lecteur à comprendre la pièce, ils peuvent mettre en avant un objet symbolique ou encore créer une atmosphère particulière, propre à l’esprit de l’œuvre initiale (Art, Yasmina Reza).
  • Les costumes n’ont pas qu’une fonction esthétique : ils peuvent véhiculer des informations ou être facteurs de comédie (L’Avare, de Molière ou Rhinocéros, de Ionesco).
  • Dans la Grèce antique, les fêtes religieuses faisaient office de représentations théâtrales.
  • Le chœur parlait directement aux spectateurs et demandait leur aval ou leur désapprobation : c’est le principe de la double énonciation, un personnage, en s’adressant à un autre personnage sur scène, s’adresse également aux spectateurs.
  • La représentation théâtrale remplace le réel, c’est une tension entre illusion et vérité. Certains auteurs et metteurs en scène choisissent de rompre cette illusion (L’Avare, Molière). La mise en abyme permet également de faire entrevoir au spectateur les ficelles de l’illusion théâtrale.

La mise en scène : une interprétation voire une création

  • Si les éléments de la mise en scène sont souvent indiqués par le dramaturge, le metteur en scène peut aussi prendre des libertés qui vont engager le sens de l’œuvre.
  • Toute mise en scène est en effet une interprétation voire une création (Phèdre, mise en scène par Patrice Chéreau ou Antigone, mise en scène par Nicolas Briançon).
  • Prendre des libertés avec le texte source ne veut pas dire ne pas y être fidèle.
  • En revanche certains metteurs en scène choisissent de s’écarter totalement du sens de la pièce initiale et de l’interprétation commune que pouvait en attendre le dramaturge.
  • La mise en scène du texte peut en ce sens être une recréation du texte, lui apporter un éclairage nouveau (L’Avare, mise en scène de Christian de Chalonges).