La réécriture : entre imitation et innovation

La réécriture de grands destins tragiques

  • La littérature est toujours faite d’imitation et d’emprunts aux textes antérieurs. Toute œuvre se construit par rapport à une autre. Les tragédies grecques font partie des textes les plus réutilisés et réécrits.
  • Le mythe d’Œdipe a ainsi d’abord été repris par Corneille en 1659, puis par Jean Cocteau en 1932 avec La Machine infernale, et en 2006, Didier Lamaison adapte ce mythe en roman policier.
  • De même, Antigone, réécrit par Anouilh, sera également adapté en roman par Henri Bauchau.
  • Le mythe de Phèdre, lui, sera repris par Racine, puis par Émile Zola dans La Curée en 1871.
  • L’histoire d’Orphée est mise en scène par Cocteau en 1950 dans le film Orphée, et Victor Segalen l’adapte en pièce de théâtre en 1921.

De Ménandre à Molière

  • Le dramaturge grec Ménandre a été pastiché par Plaute, un écrivain latin dont Molière se serait à son tour inspiré.
  • L’Avare, célèbre comédie de Molière est en effet une réécriture de La Marmite de Plaute.

Les poèmes et fables antiques

  • Ésope, écrivain grec du VIIe siècle avant J.-C. a écrit de très nombreuses fables en prose mettant en scène des animaux.
  • Ces fables ont d’abord été reprises par Phèdre, un fabuliste latin du Ier siècle puis par La Fontaine, dans ses fameuses Fables écrites entre 1668 et 1694.
  • La Fontaine sera lui même très souvent pastiché voire parodié, par Jean Anouilh par exemple, Raymond Queneau ou encore Gérard Bocholier.